Juventus Turin: les ouvriers de Fiat en grève après la signature de Cristiano Ronaldo

Le bonheur des uns fait parfois le malheur des autres. Avec la signature de Cristiano Ronaldo, la Juventus Turin se frotte les mains. Les ouvriers du groupe Fiat, beaucoup moins. La famille Agnelli, propriétaire historique du club de football, mais aussi du groupe automobile, dont il est le premier actionnaire, fait face à une fronde des salariés à Melfi, où l’usine Fiat Chrysler a vu le jour au tout début des années 90. Sur place, les ouvriers critiquent la somme dépensée par le groupe pour s’attacher les services de Cristiano Ronaldo. Ils ont déjà promis de faire grève.
"Ils n'ont reçu qu'une vie de misère"
"Alors que les salariés et leurs familles se serrent de plus en plus la ceinture, l’entreprise décide d’investir énormément d’argent sur un seul homme, interpellent les ouvriers dans un communiqué. Est-ce juste? Est-ce normal qu’un seul individu gagne des millions et que des milliers de familles n’arrivent pas à terminer le mois? Les salariés ont enrichi le propriétaire depuis trois générations, et en retour, ils n’ont reçu qu’une vie de misère."
Les salariés de l’usine Fiat ont rapidement réagi à la signature de l’attaquant portugais via leurs représentants syndicaux (Union Sindicale di Base). Un plan d’action a été mis en place. La grève qu’ils débuteront dimanche 15 juillet prendra fin mardi 17 juillet. Elle est avant tout symbolique, car elle se tiendra dans l’intervalle de temps choisi par le club pour présenter le quintuple Ballon d’or. En Espagne comme en Italie, le transfert de Cristiano Ronaldo n'est pas toujours bien accueilli.