
Dopage : Mo Farah avec Rafael Nadal et deux Français dans une nouvelle liste des Fancy Bears

Mo Farah - AFP
Les "Fancy Bears" ont encore frappé. Visiblement adeptes du feuilletonnage, ces pirates informatiques, qui ont déjà rendu public des documents volés dans la base de données de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA), concernant des autorisations d’usage à des fins thérapeutiques (AUT), ont publié ce lundi une nouvelle liste de 26 noms d’athlètes internationaux, dont huit Britanniques et quatre Américains. Pour la première fois, les noms de deux Français apparaissent, au côté de sportifs plus ou moins connus du grand public. Il s'agit de l'athlète Dimitri Bascou et de l'escrimeur Gauthier Grumier.
De quoi énerver passablement Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme. « Dans la mesure où c’est autorisé par un médecin du sport… Ce n’est pas n’importe quel médecin. Je n’ai aucun commentaire à faire, a-t-il réagi au micro de RMC Sport. C’est du domaine de la santé privée des individus. Je ne regarde pas si vous, en tant que journaliste, vous avez un traitement pour l’asthme ou un traitement avec des neuroleptiques parce que vous avez du mal à vous coordonner. Non, non, ça ne regarde personne. Ça regarde l’individu et le médecin. Et si les choses ont été faites sans problème, c’est que ça a été fait dans le cadre de la loi. On a respecté la loi en France, ce qui n’est pas toujours le cas dans ce pays, la Russie. »
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Mo Farah et Rafael Nadal dans la liste
Parmi les sportifs incriminés, on notera tout de même la présence du double champion olympique britannique de 5000 et 10 000m, Mo Farah. Selon les documents publiés par les Fancy Bears, ce dernier aurait eu recours à une prise de triamcinolone en 2008, une sorte de corticoïde utilisée pour des douleurs ou inflammations au genou. En 2014, l’athlète aurait également fait usage de trois autres produits considérés comme étant des AUT. Rafael Nadal est également cité, avec à son actif une prise de bétaméthasone, un glucocorticoïde, sorte d’anti-inflammatoire en 2009, toujours selon les documents publiés par les hackers.
Aucun commentaire des Fancy Bears, pour le moment
Ces derniers révèlent également une prise de corticotrophine, hormone sécrétée par l’hypophyse (cerveau), en 2012, concernant le tennisman, neuf fois vainqueur à Roland Garros. Pour l’instant, seuls les noms des athlètes ainsi que les documents confidentiels appartenant à l’AMA ont été publiés, sans commentaire de la part des Fancy Bears. Rappelons par ailleurs qu’il ne s’agit pas pour ces sportifs, jusqu’à preuve du contraire, de cas de dopages avérés, mais d’autorisations d’usage à des fins thérapeutiques (AUT). Les soeurs Williams, Venus et Serena, avaient déjà vu leurs noms associés à ces révélations la semaine dernière.
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