JO 2022: le calvaire des snowboarders français, Pinturault rassurant... ce qu'il ne fallait pas rater cette nuit

Le calvaire des snowboarders français
Après deux journées sans aucune médaille, le clan tricolore pensait enfin relancer la machine grâce à une discipline où nos représentants ont l’habitude de briller. Mais, en plein cœur de la nuit, les deux paires françaises engagées sur la compétition de snowboardcross par équipes ont vécu un véritable cauchemar. A Pékin, la neige est tombée toute la matinée - ce qui n’était absolument pas prévu - et les techniciens français n’ont pas réussi à trouver la solution pour adapter le matériel.
Face à ces gros problèmes de glisse, les deux duos tricolores (Bozzolo-Pereira de Sousa et Surget-Trespeuch), éliminés dès leur entrée en lice en quart de finale, étaient littéralement collés à la piste et n’ont jamais pu lutter à armes égales. La différence de vitesse était telle que, durant la course de Merlin Surget (5e jeudi en individuel), le Russe et l’Américain ont même eu le temps de tomber… et de revenir sur le Français quelques hectomètres plus loin.
“Pardon à nos athlètes”
"Je ne suis pas sûre qu’on était en condition d’organiser cette course aujourd'hui”, a même estimé sur France Télévisions Chloé Trespeuch, médaillée d’argent en individuel cette semaine, à propos de l’état de la piste. “Après, nous sommes sportifs de haut niveau, on a pris le départ, la capacité d'adaptation fait aussi partie de notre métier. On était prêt. Nos techniciens font toujours le meilleur pour nous." Si la vice-championne olympique refuse de pointer du doigt ces inépuisables travailleurs de l’ombre, les techniciens français, eux, ont tenu à s’excuser. "Pardon à nos athlètes!", a lâché Luc Faye, directeur du snowboard à la Fédération française de ski, sur les réseaux sociaux.
La médaille d’or de cette épreuve par équipes, qui faisait sa grande entrée aux JO, est finalement revenue au duo américain Lindsey Jacobellis-Nick Baumgartner.
Pinturault plutôt rassurant sur sa blessure à l'épaule
Deux jours après sa chute sur le combiné, le skieur de Courchevel a donné quelques nouvelles de son épaule droite. "C'est de mieux en mieux. Ce n'est pas l'idéal, j'ai une gêne, mais je sens que les choses s'améliorent", a-t-il confié à RMC. "Hier ce n'était pas terrible du tout, aujourd'hui c'est un peu mieux qu'hier et j'espère que demain ça sera encore mieux qu'aujourd'hui !"
A la veille du géant, le vainqueur du classement général de la Coupe du monde en 2021 voit donc son état physique évoluer dans le bon sens. Alors qu'il laissait planer le doute sur sa participation à sa troisième épreuve individuelle sur ces Jeux de Pékin, il a mis fin au suspense. "Je me sens plutôt bien. Ça aurait pu être pire, l'épaule aurait pu complètement sortir. Je serai au départ du géant, certes pas dans les meilleures dispositions, mais j'ai envie de tenter ma chance."
Nouvel épisode dans l’affaire Valieva
Le dossier continue d’agiter les coulisses de ces JO. Ce samedi, une nouvelle étape a été franchie dans l’affaire Kamilia Valieva, médaillée d’or avec la Russie en patinage par équipes et contrôlée positive à un produit dopant (la trimétazidine) fin décembre. Le Tribunal du sport (TAS) a annoncé qu’il avait bien reçu les appels du Comité international olympique (CIO) et de l’Agence mondial antidopage (AMA), qui contestent la décision de l’Agence antidopage russe de lever la suspension provisoire de Valieva.
Dans un communiqué lapidaire, l’instance informe qu’elle va se réunir “rapidement” pour prendre une décision. Cette dernière est d’autant plus attendue que la patineuse russe de 15 ans, star montante de sa discipline, est pour l’instant toujours inscrite sur l’épreuve individuelle qui débute mardi grâce à la levée de sa suspension provisoire décidée par l’Agence antidopage russe. Pourra-t-elle de nouveau patiner sur la glace chinoise ? La Russie va-t-elle perdre son titre en patinage par équipes ? Le feuilleton est loin d’être terminé.