
JO 2021: quelles sont les chances de médailles restantes pour la France, qui visait 40 podiums?
Il est encore temps de sauver le navire bleu. Alors que la délégation française a, pour l'instant, ramené 13 médailles (trois en or, cinq en argent, cinq en bronze) lors de la première semaine des Jeux olympiques de Tokyo 2021, il reste encore de nombreuses possibilités, pour les athlètes tricolores, de monter sur la boîte.
Cela commence dès ce samedi, avec le relais mixte du triathlon (0h30). Décevants en individuel, Vincent Luis et Cassandre Beaugrand vont tenter de bien figurer dans cette nouvelle épreuve olympique, en compagnie de Dorian Coninx et Léonie Périault. Le quatuor est un habitué des podiums internationaux, en témoignent leurs quatre titres mondiaux (2015, 2018, 2019, 2020) et leurs trois sacres européens (2015, 2018, 2019).
Du côté des judokas, Teddy Riner va vouloir aller chercher son troisième titre olympique avec ses copains de l'équipe de France, après la déception et le bronze en +100kg. Mise en place pour la première fois cette année (à partir de 4 heures dans la nuit de vendredi à samedi), cette épreuve regroupe deux équipes de six judokas (trois hommes en -73kg, -90kg et +90kg et trois femmes en -57kg, -70kg et +70kg). Les Bleus affronteront l'Italie ou l'Israël en quart de finale.
Médaille assurée pour Charline Picon
La délégation française est d'ores et déjà assurée de ramener une 14e breloque avec Charline Picon (voile). La Française, qualifiée pour la Medal Race de ce samedi, a terminé les 12 premières manches à la troisième place et ne peut plus être rattrapée. La course de samedi (5 heures) déterminera le métal de la médaille. Après l'or de Clarisse Agbégnenou, Samir Aït-Said tentera lui aussi d'imiter sa compatriote porte-drapeau, en allant chercher la plus haute marche du podium lors de la finale des anneaux (lundi, 10 heures). Ce serait une belle revanche pour le gymnaste, gravement blessé lors des JO de Rio il y a cinq ans.
Si décevante depuis le début de la compétition, la natation française tentera de sauver l'honneur avec Florent Manaudou sur 50m nage libre. Titré à Londres et en argent à Rio, le frère de Laure a rendez-vous avec les demi-finales cette nuit, avant une éventuelle finale dimanche. En eau libre, en l'absence d'Aurélie Muller, les espoirs tricolores seront sur les épaules de Marc-Antoine Olivier sur le 10 km (finale prévue le 5 août).
Athlétisme: Mayer et Lavillenie en chefs de meute
Alors que les premiers athlètes ont foulé la piste du stade olympique la nuit dernière, l'athlétisme français espère voir Kévin Mayer sur le toit de l'Olympe. Le recordman du monde et vice-champion olympique est le grand favori pour glaner l'or depuis la retraite d'Ashton Eaton. A condition que son corps et sa tête suivent. Du côté de la perche, Renaud Lavillenie peut profiter du forfait de Sam Kendricks pour accrocher un troisième podium consécutif et effacer les larmes de Rio, où il avait été battu par Thiago Braz da Silva. Malgré ses 43 ans, Yohann Diniz partira en reconquête sur le 50 km marche, après avoir fini à bout de force dans la fournaise brésilienne.
Chez les femmes, Mélina Robert-Michon représente la meilleure chance française, au lancer du disque. Pour ses sixièmes JO, la licenciée du Lyon Athlétisme tentera d'aller chercher une deuxième breloque consécutive, à partir de 2h30 samedi pour les qualifications. Très en forme lors des séries, Rénelle Lamotte (800m) fait partie des outsiders pour la boîte, tout comme Alexandra Tavernier (marteau).
En escalade, la principale force de frappe française se nomme Anouck Jaubert. Spécialiste d'escalade de vitesse, l'une des trois disciplines du combiné olympique, elle espère prendre de l'avance sur sa manche fétiche, s'accrocher lors des épreuves de bloc et de difficultés pour remporter une médaille. La Française débute les qualifications mercredi, avant une éventuelle finale vendredi.
Quid des sports collectifs?
Le karaté français peut espérer aller chercher une première médaille olympique avec Steven Da Costa. Numéro un mondial chez les -67kg, champion du monde 2018, double champion d'Europe (2016, 2019), il se dintingue par sa régularité. C'est aussi une bonne occasion de briller pour le Français, alors que le karaté ne sera pas au programme de Paris 2024.
En pentathlon moderne, la délégation française sera représentée par Elodie Clouvel, médaillée d'argent à Rio et vice-championne du monde (2016-2021). Une nouvelle médaille olympique la ferait entrer dans l'histoire puisqu'aucune pentathlonienne n'est jamais montée deux fois sur un podium olympique depuis l'entrée de l'épreuve féminine au programme des Jeux, à Sydney en 2000.
Pourvoyeurs de médailles importants ces dernières années, les sports collectifs représentent un vivier important de breloques potentielles. Si les volleyeurs sont en situation délicate, les handballeurs et les basketteurs sont qualifiés pour les quarts de finale. Chez les filles, l'équipe de rugby à 7 est qualifiée pour les demi-finales où elle affrontera la Grande-Bretagne cette nuit (2 heures), avant une éventuelle finale dans la journée de demain. Pour les handballeuses et les basketteuses, la route est encore longue pour sortir des poules, mais tous les espoirs sont permis après sept premiers jours mi-figue, mi-raisin.