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"On m'a demandé si j'étais intéressé": Grospiron futur patron des JO 2030 après le retrait de Fourcade?

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Cité parmi les favoris pour devenir le président du comité d’organisation des JO d'hiver 2030 dans les Alpes après le retrait de Martin Fourcade, Edgar Grospiron se laisse le temps de la réflexion avant d’annoncer ou non sa candidature, comme il l'explique à RMC Sport.

L’annonce du retrait de Martin Fourcade pour devenir le futur patron des JO d'hiver 2030 dans les Alpes françaises a fait l’effet d’une petite bombe. Mais à présent, il faut trouver de nouveaux candidats. Le renoncement du sextuple champion olympique pourrait favoriser des envies à d'autres sportifs qui ne s'étaient pas positionnés par respect. En coulisses, un nom circule pour devenir le futur président du comité d’organisation: Edgar Grospiron.

Un homme d’expérience

Contacté, le principal intéressé veut réfléchir rapidement car il n'a pas de temps à perdre et à faire perdre aux autres. "J'aurais trouvé assez inconvenant de dire: ‘non, vous ne m'intéressez pas’. Je suis en train d'étudier, d'échanger avec des gens. J'ai tout un réseau aussi, donc j'échange pour savoir un peu, pour me faire une opinion sur effectivement est-ce que j'ai envie d'y aller ou pas. Est-ce que ça m'intéresse? Je veux le faire vite. Est-ce que je me vois à la tête? Et je veux faire cet audit rapidement, parce qu'il n'y a pas de temps à perdre. Je n'ai pas de temps, ni moi à perdre, ni surtout à faire perdre aux uns et aux autres", explique-t-il auprès de RMC Sport.

"La décision n'est pas prise. Il faut juste comprendre que je peux très bien dire ‘oui c'est bon ça m'intéresse’ mais ce n'est pas pour autant que j'aurai le poste. On m'a demandé si j'étais intéressé. À partir du moment où je dirais ‘oui’, c'est la décision du bureau exécutif de me nommer ou pas. Je ne suis sans doute pas le seul. Si je dis ‘non’, ça veut dire que l'exécutif aura à statuer entre les autres candidats.”

Ancien directeur général de la candidature d'Annecy 2018 (candidature battue par Pyeongchang, NDLR), et plutôt loin des pistes ces dernières années, le profil du champion olympique de ski de bosses semble poussé par les régions, comme révélé par RMC Sport. "La discussion, c'est la cuisine interne, mais ce n'est pas un sujet sur lequel j'ai envie de m'exprimer. C'est comme si vous décidiez de vous marier, vous allez quand même évaluer la situation. J'ai une expérience sur le sujet donc je suis capable de mesurer le niveau d'engagement et l'implication de se présenter", poursuit le quadruple vainqueur du classement général de la Coupe du monde.

Organiser des JO avec 2 milliards d’euros, "un défi"

S’il connaît le dossier "dans les grandes lignes", Edgar Grospiron rappelle qu’il n’a pas "participé à la conception de la candidature". “Il faut arriver à bien comprendre le concept, comment s'organiser, comment c’est financé, comment ça va être dirigé, gouverné. C’est quand même les trois sujets les plus importants. C'est ça que je suis en train de regarder plus précisément. Je découvre tout. Comme je n'avais jamais eu à mettre les mains dans le dossier, je ne suis au courant de rien. Je ne peux même pas vous dire comment je le sens pour 2030 parce que je n'ai pas encore tous les éléments. Il faut arriver à mesurer, à évaluer la qualité d'un dossier. (...) On peut tous juger un dossier en fonction de ses propres attentes ou de ses propres conceptions."

L’objectif du futur patron d’Alpes 2030 - qui devrait être connu le 18 février, date du lancement officiel du Cojop - est de livrer des Jeux olympiques dans cinq ans avec un budget de 2 milliards d’euros. "C'est ça le deal, le challenge, le défi. La question, ce n'est pas de savoir si c'est assez, pas assez. Ce n'est pas de savoir si le concept est bien foutu, mal foutu, s'il correspond à une vision ou s'il correspond à ma vision. Le sujet, c'est: quelle équipe on met en place ? Qu'est-ce qu'on fait concrètement, quelle est la méthode pour délivrer dans cinq ans les meilleurs Jeux possibles? Ceux qui correspondent à la promesse dans laquelle s'est engagé le comité de candidature. (...) Il y a plein de challenges et de défis. Il va falloir arriver à les relever avec peut-être des moyens limités.”

AS avec DC