"Ski, sexe et et rock'n'roll": Edgar Grospiron n'a pas encore sa nouvelle devise pour les JO 2030

Il est officiellement devenu le chef d'orchestre des Jeux d'hiver des Alpes 2030. L'ancien skieur de bosses Edgar Grospiron, champion olympique en 1992 à Albertville, a été intronisé comme le patron de ce nouveau Comité d'organisation (Cojop), mardi à Lyon.
Le voici désormais face à trois défis: dresser la carte des épreuves, respecter le budget de trois milliards d'euros qui lui est imposé et organiser des Jeux sobres et respectueux de l'environnement. Mais reprendra-t-il sa devise iconique des années 1990, "ski, sexe et rock'n'roll"?
"Ce n'est pas une discipline. Le ski, c'est souvent individuel. Le sexe, c'est rarement individuel. Et le rock'n'roll, c'est jamais individuel", s'est amusé Renaud Muselier, le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, au micro de BFMTV présent sur place.
"Il faut demander à Edgar Grospiron (pour la devise de 2030), il sera meilleur que moi pour les slogans", a quant à elle répondu, surprise, Marie Barsacq, la ministre des Sports, de la jeunesse et de la Vie associative. Pris de court, l'ancien Premier ministre Michel Barnier a tenté de se prêter à l'exercice. En vain. "Plein de villages, plein de moments... demandez à Grospiron, il vous fera peut-être une réponse plus circonstanciée."
"La devise va évoluer"
Hilare, le principal concerné a confirmé que cette devise n'était plus à l'ordre du jour. "Ca, c'était une devise de skieur. Maintenant, je suis organisateur donc la devise va évoluer", a répondu le triple champion du monde. Mais il va falloir patienter. "Je vous la dirai quand je l'aurai trouvée. Je n'y ai pas encore réfléchi."
Ancienne star du sport français reconverti conférencier, Edgar Grospiron s'était déjà lancé dans l'aventure de la candidature d'Annecy pour les Jeux d'hiver 2018, avant de se retirer estimant qu'il n'avait pas assez de moyens. Le Haut-Savoyard de 55 ans, "joueur dans l'âme", "fantasque mais travailleur", a été nommé jeudi président du Comité d'organisation des Jeux olympiques Alpes 2030.
"C'est assez fou ce qu'il s'est passé depuis 15 jours, depuis que David Lappartient m'a demandé si je voulais prendre cette responsabilité. Je suis passé par tous les états: stupéfaction, sidération... (...) Il y a eu beaucoup de peurs qu'il a fallu dépasser et exorciser. Et puis la magie, la passion m'a envahi", a-t-il déclaré mardi lors de son intronisation.