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La judokate Clarisse Agbégnénou accusée de louer un logement "indécent" à une ancienne amie

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Mère de deux enfants en bas âge, Aminata Diabaté accuse la judokate Clarisse Agbégnénou de lui louer un logement non-décent à Maisons-Alfort et de ne pas vouloir réaliser les travaux nécessaires, dansun article de StreetPress. L’athlète veut de son côté faire partir sa locataire, qui ne paierait plus son loyer et n’ouvrirait pas aux ouvriers.

C'est un autre type de combat pour Clarisse Agbégnénou. La sextuple championne du monde et double championne olympique de judo est accusée par Aminata Diabaté, une amie de longue date qui habite depuis 2015 un appartement que l'athlète possède à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), de lui louer un logement indécent – une qualification en dessous de l’insalubrité.

Auprès de StreetPress, cette femme de 35 ans, mère célibataire de deux enfants avec qui elle vit dans ce trois pièces de 57m2, s'en prend à la sportive française qui n'assumerait pas ses devoirs de propriétaire.

Un taux d'humidité largement supérieur à la normale

Photos et témoignage à l'appui, elle dépeint un appartement au taux d’humidité dangereux pour sa santé et celle de ses filles de six et trois ans. Sur les murs, de multiples tâches de moisissure grise. "Normalement, il devrait y avoir des VMC (ventilations mécaniques contrôlées, ndlr) dans les toilettes et la salle de bain. Mais comme il n’y en a pas, ni de fenêtre, la vapeur d’eau ne peut jamais sortir de la pièce. Parfois, je vis avec les mouches", explique Diabaté, amère.

Désormais en conflit ouvert avec Agbégnénou, 30 ans et elle aussi mère de famille depuis peu, la locataire peste que les travaux nécessaires à l'assainissement du logement n'est toujours pas été réalisés, plus d’un an après avoir alertée. Après avoir multiplié les démarches auprès de la mairie de Maisons-Alfort, la mère de famille reçoit le 20 septembre 2022 une inspectrice du service hygiène et salubrité de Maisons-Alfort. Dans son compte-rendu, un "taux d’humidité de 78,8%" est acté, là où un air sain se situerait entre 40 et 60% d’humidité.

Calendrier surchargé et procédure d'expulsion

L'appartement est également jugé "limite insalubre" par un employé de la mairie contacté par StreetPress. "Ma plus jeune est tout le temps chez l’ORL", s'emporte la mère de famille. "L’année dernière, je suis allée deux fois aux urgences parce qu’elle faisait des convulsions. C’est plus possible."

Depuis, toujours pas de travaux à l'horizon. Clarisse Agbégnénou fait valoir à plusieurs reprises son calendrier surchargé d'athlète de haut niveau, en préparation pour les JO de Paris 2024 - elle pourrait être porte-drapeau tricolore. Ses avocats arguent de leur côté que Diabaté ne paie pas ses loyers, et tentent de faire expulser celle qui ferait tout pour bloquer les travaux en n'ouvrant pas la porte aux ouvriers. "Cela fait des mois que nous sommes prêts à engager les travaux, que les solutions sont là et n’attendent que le feu vert de madame Diabaté, mais celle-ci a pris le parti de se plaindre", accuse l’agent de Clarisse Agbégnénou.

Alors qu'Aminata Diabaté souhaite désormais quitter l’appartement, l'athlète a transmis le 10 février dernier un devis pour des travaux d’un montant de 4.169 euros, dont 30% d’acompte. La situation n'ayant toujours pas bougée depuis, la locataire a reçu fin juillet un courrier d’huissier: sa propriétaire lui réclame 5.264 euros à payer dans les deux mois sous peine d’être expulsée. La procédure est en cours.

Romain Daveau Journaliste RMC Sport