Affaire Agnel: la Fédération française de natation se constitue partie civile

Deux jours après la mise en examen de Yannick Agnel pour "viol et agression sexuelle sur mineure", la Fédération française de natation a réagi par communiqué. La FFN a annoncé ce lundi qu’elle se portait partie civile.
"Conformément à ce qui avait été envisagé par la Fédération au moment de la révélation par voie de presse de l'interpellation et du placement en garde à vue de Monsieur Agnel, la décision a été officiellement prise ce jour de se constituer partie civile auprès du tribunal judiciaire de Mulhouse dans cette affaire, que la Fédération déplore profondément", peut-on lire dans un communiqué.
Quelques mots pour la victime présumée
La FFN en profite également pour tendre la main à la victime présumée, une fille de son ancien entraîneur Lionel Horter. "Les services fédéraux se tiennent à disposition de la victime pour l'accompagner dans cette épreuve et l'invitent à se rapprocher de son association partenaire Colosse aux Pieds d'Argile, spécialisée dans le soutien des victimes de violences sexuelles", ajoute-t-elle.
Ce lundi matin, la procureure de la République de Mulhouse a donné une conférence de presse et a détaillé l’affaire. "Yannick Agnel reconnait la matérialité des faits qui lui sont reprochés. Il précise qu'il n'avait pas le sentiment qu'il y a eu contrainte. Si les faits sont constitutifs de viol, c'est parce que vous n'ignorez pas qu'il existe une différence d'âge très importante entre les 13 ans de la victime et les 24 ans de Yannick Agnel", a déclaré Edwige Roux-Morizot. Les faits remontent à 2016.
L’ancien nageur, double champion olympique à Londres en 2012 et retraité des bassins en 2016, a été placé sous contrôle judiciaire samedi.