Natation (championnats de France): "Jusqu'ici tout va bien" pour Léon Marchand dans sa "journée test"

Engagé à la fois sur 200m papillon et 200m brasse aux championnats de France de natation ce mercredi, Léon Marchand a assuré lors des séries.

Le visage concentré mais souriant, Léon Marchand file dans le bassin de récupération extérieur du bassin de Chartres. Il vient de terminer la première partie de sa journée test avec le meilleur temps des séries du 200m papillon (1'57"90) puis quarante-six minutes plus tard le deuxième chrono du 200m brasse (2'12"85). "La journée a très bien débuté", glisse Nicolas Castel son entraîneur toulousain. Hier soir on a fait un petit check pour bien vérifier ce qu'on avait à mettre en place aujourd'hui. Donc jusqu'ici tout va bien."

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Avant de plonger pour récupérer, deux membres de la cellule optimisation de la performance lui prélèvent une petite goutte de sang. "Ça nous donne le taux d’acide lactique dans le sang", explique Denis Auguin, l'entraîneur en chef de l'équipe de France. "On mesure le taux de fatigue à l’issu de la course et au fur et à mesure du protocole de récupération on refait les mêmes mesures pour voir la récupération du nageur. On sait à quel moment il doit s’arrêter quand il a assez récupéré ou s’il doit continuer et quel type de récupération on doit avoir. Notre but c’est de déterminer le niveau de fatigue du nageur après la course et de gérer sa récupération au mieux."

"Chaque jour il va de mieux en mieux"

"Tout est ok" glisse un des scientifiques après la deuxième goutte de sang analysée vingt minutes plus tard. Confirmation de ce que Nicolas Castel a pu observer depuis le début de la matinée. "Il s'est senti bien, très bien même. Ça va beaucoup mieux." Après une entrée en matière lundi sur 400m 4n en demi-teinte, le Toulousain a repris des couleurs. "Rien à voir avec le premier jour. Le fait qu'il ait retrouvé de la fraicheur on le retrouve un peu plus haut sur l'eau. Il n'a pas subi les courses. Il a réalisé vraiment ce qu'il avait envie de faire c'est à dire partir très, très facile sur le début de course et quand il a voulu accélérer ça a très bien répondu. Il s'est rassuré sur son état de fraicheur. Il a encore besoin d'un peu de temps, mais chaque jour il va de mieux en mieux donc j'imagine que la fin de semaine sera encore mieux pour lui. Mais aujourd'hui c'est déjà très très bien."

Marchand, à la mi-temps d'une "journée test" comme il l'a qualifiée avant ces championnats, où il va donc nager quatre 200m dans la même journée. Comme ce qu'il pourrait avoir à faire à Paris La Défense Arena le 30 juillet prochain s'il choisit de relever cet inédit défi d'inscrire le 200m papillon et le 200m brasse à son programme. Ce soir, Léon Marchand aura dix minutes de moins entre les courses. Quarante-sept minutes pour enchainer 200m papillon et 200m brasse avec des minimas à réaliser sur chaque course pour valider la qualification olympique. "Ce soir il va devoir nager plus vite", détaille Nicolas Castel. "Mais ça sera aussi une répétition avec un tout petit peu moins de temps que ce qu'il a eu ce matin. Mais ça va franchement. Et c'est aussi un bon exercice pour dans quelques semaines. Je l'ai senti détendu et concentré parce que pour lui c'est une journée importante. C'est un peu un challenge. Il est concentré mais il suit le plan sans trop se casser la tête, il est détendu."

Julien Richard et Maria Azé, à Chartres