Ecosse-France: ce qui a manqué aux Bleus selon Galthié

Après trois succès qui plaçaient le XV de France en position de force pour remporter le Tournoi des VI Nations et pourquoi pas faire le Grand Chelem, la défaite contre l'Ecosse (28-17) a ramené les Bleus sur terre. Fabien Galthié et Raphaël Ibanez ont regretté l'attentisme et un manque d'intensité qui ont coûté cher.

Au lendemain d’une défaite très décevante du XV de France contre l’Ecosse (28-17), il était l'heure pour le staff des Bleus d’analyser et de comprendre les raisons qui ont conduit à pareille déception. Et pourtant, les trois victoires inaugurales laissaient planer l’espoir d’une victoire dans ce Tournoi des VI Nations, voire un Grand Chelem. Il n’en sera rien pour le parcours parfait, et la France va maintenant devoir batailler pour espérer une grosse performance lors de la dernière journée contre l'Irlande (samedi, 21h).

Un manque d'intensité

Il y a bien sûr eu cette expulsion de Mohamed Haouas à la 37e qui a pénalisé l’équipe toute entière, mais pour Fabien Galthié et Raphael Ibanez, le problème a été plus profond. Pêle-mêle il y a eu un manque d’expérience, de la maladresse, des erreurs défensives, des fautes trop nombreuses ou encore une trop grande indiscipline... Avec, en plus, des blessures dont celle de Romain Ntamack, déjà forfait pour la rencontre contre l’Irlande.

Devant la presse, le sélectionneur a déploré un fossé entre ce que les Bleus ont proposé à l’entraînement par rapport au contenu en match. "48 heures avant, l’intensité était maximale, tout était parfait. C’est vrai qu’on a le sentiment que l’équipe a manqué de 10% d’intensité dans l’engagement. Les Ecossais nous ont pris à la gorge et on a le sentiment qu’on était en-dedans. On s’est préparé jour après jour, on a été plus méticuleux qu’auparavant. On a bien contrôlé notre préparation", a-t-il expliqué.

Rebondir contre l'Irlande

Il a ensuite développé sur le manque d’expérience de ses troupes, et la pression qui était peut-être trop grande pour réaliser le Grand Chelem. "C’est possible. L’équipe est en construction. Il y a des exemples dans le passé, c’est impossible de rester imperméable. Il y avait une marée humaine pour nous accompagner, ça a pu nous perturber. On attendait alors que notre force était de ne pas le faire". Le manager Raphaël Ibanez a abondé en ce sens tout en assurant néanmoins que tout le monde "était très concentré à l’idée de retenir ce qu’il s’est passé" et de compléter que "c’était l’objectif numéro un pour préparer le prochain match contre l’Irlande".

Le XV de France doit rebondir contre le XV du Trèfle alors que l’incertitude plane toujours sur la bonne tenue de la rencontre. De leurs côtés, les Anglais, qui ont repris la tête, ont un calendrier plus clément puisqu’ils se déplaceront en Italie, sans doute en octobre.

JD avec Wilfried Templier