"Il a été spolié": le président du RCT demande au Stade Toulousain de "rendre l'argent" à Jaminet

Mis en examen pendant près de cinq mois pour viol aggravé (ils ont depuis obtenu l’abandon des charges mais la plaignante a fait appel, un recours qui sera étudié le 10 février), les internationaux Oscar Jegou et Hugo Auradou ont participé vendredi soir à la démonstration du XV de France face au pays de Galles (43-0), en ouverture du Tournoi des 6 Nations. Pas Melvyn Jaminet.
L’arrière du RCT ne peut plus espérer retrouver le maillot bleu. Le président de la FFR Florian Grill s’y était clairement opposé sur RMC, en raison des propos racistes tenus par le joueur dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, l’été dernier. Jaminet a écopé d’une lourde sanction (34 semaines de suspension) pour ses propos à caractère raciste.
"Il a été spolié"
Mais alors qu’elle devrait bientôt prendre fin, et lui permettre de relancer une carrière à l'arrêt en club avec le RCT, Jaminet se retrouve au cœur d’une autre affaire, dont il serait la victime cette fois-ci. Mardi, L’Equipe révélait que l’arrière international avait dû contracter deux prêts personnels (l’un de 150.000 euros, l’autre de 300.000 euros) en 2022 pour racheter ses deux dernières années de contrat à l’USAP et rejoindre le Stade Toulousain. Une somme que le club haut-garonnais ne lui aurait jamais restitué par la suite, d’après le quotidien.
"Le rôle du Stade Toulousain est central dans tout ça. Moralement, ils n’ont qu’une chose à faire, c’est rendre l’argent à Melvyn", s'agace ce samedi auprès de L’Equipe Bernard Lemaître, le président du RCT où évolue désormais Melvyn Jaminet. "Moi, j’ai un joueur qui doit reprendre dans quinze jours et qui, psychologiquement, est un peu au fond du trou parce qu’il ne sait plus comment se débrouiller sur le plan financier. J’en ai marre d’avoir un joueur qui est prêt à reprendre après six mois d’absence et qui n’est pas dans la meilleure forme parce qu’il a été spolié."
Un montage financier intrigant?
Pour obtenir son transfert chez les Rouge et Noir (ceux de Toulouse), Melvyn Jaminet avait emprunté 450.000 euros afin de régler le versement de sa clause libératoire, une somme que le Stade Toulousain ne lui a jamais rendu. D’après L’Equipe, l’arrière de 25 ans n’a jamais reçu la moindre compensation correspondant à la valeur de ses emprunts qu’il n’aurait toujours pas fini de rembourser.
Pour quelle raison? Le quotidien L'Équipe soupçonne le président du Stade Toulousain Didier Lacroix d’avoir contourné le Salary Cap à l’époque, mais suggère également, autre hypothèse, qu’une partie de l’argent qui lui était dû aurait pu échapper au club, désireux aujourd’hui de réparer cette faute en aidant le joueur financièrement. Un montage financier en particulier éveille les soupçons, impliquant Arnaud Dubois, président du directoire du Biarritz Olympique, le club où évolue… Kylian Jaminet, le grand frère de Melvyn Jaminet.