Stade Toulousain: une autoroute vers la présidence pour Lacroix?

Didier Lacroix - AFP
C’est le deuxième volet de la saison du Stade Toulousain: après le terrain, les coulisses. Si le club a loupé la première manche avec une piteuse 12e place au classement du Top 14, il se doit de soigner la passation de pouvoir à sa tête. C’est entendu depuis des semaines, après 25 années de règne, le président René Bouscatel ne rempilera pas. Sportif en berne, finances exsangues, sa fin de mandat est un long chemin de croix. Mais le changement, c’est maintenant.
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Deux hommes se profilaient pour obtenir le strapontin, deux anciens 3e lignes du Stade Toulousain: Hervé Lecomte, actuel président du Conseil de Surveillance qui avait joué les pompiers de service en décembre 2014 quand le club était miné par les querelles internes. Et Didier Lacroix, directeur de « A La Une », régie publicitaire du club, fidèle de René Bouscatel et longtemps resté dans l’ombre. Mais les deux ne se marcheront pas sur les pieds. Depuis le 27 avril et l’appel à candidatures, les téléphones ont chauffé dans la ville rose. Et on s’est entendu.
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Un important projet économique
Didier Lacroix devrait prendre le poste de président du Directoire (de fait celui de président du Stade Toulousain), au sein duquel il serait accompagné de deux autres hommes de son choix. Juste en-dessous, garant de la politique menée dans le futur, Hervé Lecomte devrait rester président du Conseil de Surveillance. Mais avec un rôle plus important, plus actif et plus efficace qu’actuellement. Il accompagnerait littéralement Lacroix dans sa politique à la tête du club. A ce jour, Fiducial, le plus important partenaire privé du Stade Toulousain, n’a pas avancé de candidat. La rumeur Claude Hélias, ancien trésorier du club et ami de Guy Novès, a bien couru ces derniers temps, mais sans fondement.
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Didier Lacroix devrait donc être l’élu. Avec dans ses valises un (très) important projet économique pour redonner au club ses lettres de noblesses. Le Stade Toulousain a besoin de redevenir compétitif et il ne faut pas perdre de temps, même si on peut imaginer que le sportif doive encore faire le dos rond la saison prochaine. Il faudra aussi trouver une digne porte de sortie à Bouscatel pour les services rendus, ce qui ne sera pas une mince affaire puisque le Conseil de Surveillance ne semble pas enclin à lui faire une place en son sein. Echaudé par son dernier long bail, les dirigeants toulousains ne souhaiteraient pas renouveler l’expérience. Dans cet esprit, Lacroix pourrait se voir offrir un mandat de deux ans. Jusqu’en 2019. Certains esprits noteront que cela correspond au moment où Guy Novès quittera le XV de France.