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Toulouse-Bayonne: l'avertissement de Ntamack et des Toulousains malgré la qualification pour la finale de Top 14

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Qualifiés pour la finale du Top 14 après une victoire face à Bayonne (32-25), les Toulousains ne sortent toutefois pas totalement convaincus et savent qu'il faudra hausser le curseur lors de la finale, soit face à l'UBB, soit contre Toulon.

La victoire, c'est bien. Le succès avec plus de maîtrise, c'est mieux. Passé par la petite porte, le Stade Toulousain défendra son titre de champion de France en finale du Top 14 grâce à une victoire 32-25 peu convaincante vendredi à Lyon face à l'Aviron Bayonnais. Toulouse tentera de décrocher un troisième Bouclier de Brennus consécutif samedi prochain au Stade de France, face au vainqueur de la confrontation entre l'Union Bordeaux-Bègles et Toulon, programmée samedi (21h05).

Malmenés par des Basques n'ayant rien à perdre au moment de retrouver le dernier carré, plus connu par l'Aviron depuis 1983, Toulouse a tenu bon et peut viser une cinquième couronne nationale en sept saisons depuis le premier titre conquis par cette génération en 2018-2019. Mais la partition a été émaillée de fausses notes pour les hommes d'Ugo Mola, laissant des doutes nées du revers cinglant subi en demi-finale de Champions Cup début mai face à l'Union Bordeaux-Bègles (35-18).

>> Revivez Toulouse-Bayonne (32-25)

"Des choses à corriger"

"On est heureux. Jouer les demi-finales c'est important, les gagner c'est encore mieux. On savait qu'on allait avoir fort à faire face à une belle équipe de Bayonne qui a montré, tout au long de la saison, que c'était une grande équipe, qu'elle était difficile à battre. Malgré les absents, ils ont été largement à la hauteur de l'évènement. On a essayé de faire le match le plus sérieux possible. On a fait de notre mieux, on les a respectés comme il se doit. On a fait un match sérieux même s'il y a encore pas mal de choses à gommer pour la semaine prochaine si on veut soulever une nouvelle fois le Bouclier. Mais dans l'ensemble il y a du mieux dans l'intensité, la cohésion de ce groupe", a savouré Romain Ntamack au micro de Canal+.

Mais l'ouvreur toulousain rappelle qu'il "en manque encore" pour être pleinement satisfait. "Je pense qu'on s'est rassuré dans l'intensité, la solidarité, dans l'envie de vouloir aller chercher les adversaires. C'était le mot d'ordre sur les deux ou trois dernières semaines. Après il y a encore des choses à corriger, notamment sur la discipline, qui auraient pu nous coûter très cher."

Trop indisciplinés

"On ne cherchait pas à se rassurer sur le rugby mais plutôt sur l'engagement. Face à cette équipe de Bayonne qui a montré un coeur énorme, on a rivalisé voire plus sur l'engagement physique", s'est satisfait Ugo Mola. "Le match était peut-être un peu de trop pour eux. On a eu du mal à mettre notre rugby en place. Ces matchs sont difficiles, âpres. Ça a été le cas. On n'a jamais pu réellement tenir le ballon et mettre notre rugby en place. Il y a eu de l'indiscipline des deux côtés. On a quelques-uns de nos gros joueurs qui font des fautes évitables. C'est ce qu'il faudra gommer pour essayer de battre Toulon ou Bordeaux. Se retrouver en finale avec la saison qu'on vient de vivre... On a vécu une saison incroyable sur la partie blessures. On va essayer de montrer un autre visage."

Loin de leurs standards ces dernières semaines, les Toulousains ont offert des munitions dans des zones peu recommandables face à un botteur en forme, alors que les Basques parvenaient très peu à franchir leur ligne de défense. Ce qui a permis à l'Aviron de rester dans le match grâce au sans-faute de Joris Segonds à 6/6. Ramos aussi a tourné à 100% de réussite (8/8) dans un moment qu'il connaît mieux que quiconque, étant le seul Toulousain à avoir été titulaire lors des six dernières demi-finales de Top 14. Après un échec cuisant, des blessures à foison et des semaines de doute, Toulouse sera bien là, à un match d'un nouveau sacre.

AS