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Biathlon: "J'ai plus rêvé du gros globe que d'une médaille olympique", assure Fillon Maillet après son sacre

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Vainqueur de son premier gros globe de cristal à 29 ans, Quentin Fillon Maillet rejoint la cour des grands en compagnie de Patrice Bailly-Salins, Raphaël Poirée et Martin Fourcade, tous couronnés en Coupe du monde. Il confie sa joie.

Quentin Fillon Maillet est sur un petit nuage. Deuxième de la mass start d'Otepää derrière Vetle Christiansen ce samedi, le Jurassien de 29 ans a décroché son premier gros globe de cristal avant la dernière étape de la saison, à Oslo. "Ça parait dingue de se dire qu'il reste trois courses individuelles et que j'ai déjà gagné mathématiquement le gros globe. Il y a quelques années, quand je m'imaginais aller chercher un globe, j'imaginais jouer jusqu'à la dernière course. Certains athlètes sont absents. Je me suis déjà projetté sur les courses futures mais c'est incroyable. Aujourd'hui, je valide une superbe course devant. J'aurais aimé gagné (sourire). Je suis heureux en ce moment de faire des courses comme ça, il y a du beau biathlon à Otepää", a confié Fillon Maillet en conférence de presse.

>> Revivez la mass start d'Otepää

"J'ai plus rêvé du gros globe que d'une médaille olympique"

Alors qu'il reste trois courses (sprint, poursuite et mass start), Quentin Fillon Maillet (870 points) ne peut plus être rattrapé par Emilien Jacquelin, son dauphin (625 points). Une consécration pour celui qui avait terminé 3e sur les trois dernières saisons au classement général.

"Sportivement, c'est la chose la plus dure à atteindre dans notre sport. Ce n'est pas que la régularité, il faut tenir compte de la fatigue. Il récompense le meilleur biathlète au monde de la saison. Ça signifie beaucoup pour moi. J'ai plus rêvé du gros globe que d'une médaille olympique. Je pensais être plus entamé physiquement mais il n'y a pas trop d'influence. J'essaie d'aborder chaque course l'une après l'autre. Il y a autant de stress sur les premières courses que sur celles d'aujourd'hui. "

Jamais rassasié, le Jurassien espérait célébrer son sacre avec une victoire sur la mass start, deux jours après sa victoire sur le sprint. "Il y avait un peu de frustration. Quand je franchis la ligne, il y a un peu d'amertume car j'aurais pu aller chercher la victoire. J'aborde course après course. Aujourd'hui, je suis proche de la victoire mais je loupe une balle sur le premier debout qui me coûte la victoire. Quand je réfléchis après tout ça, j'ai quand même le sourire. Je maîtrise ma course."

S'il ira "boire une bière avec l'équipe", QFM n'oublie pas qu'il reste encore deux cases à cocher pour conclure une saison exceptionnelle. Déjà détenteur du petit globe de la poursuite, il est en bonne position pour prendre celui du sprint (1er) et de la mass start (1er). Rendez-vous à Oslo dans une semaine.

AS, avec JR