Ski alpin: "De voir ça, c’est bon", la belle performance de Muzaton à Kitzbühel redonne le sourire aux Bleus après les chutes

Après un Super G compliqué pour l’équipe de France à Kitzbühel, avec quatre chutes dont deux skieurs hélitreuillés, les Bleus ont relevé la tête lors de la descente. Maxence Muzaton signe une belle 7e place, à six dixièmes du vainqueur, le Canadien James Crawford.

Jusqu’au bout il aura fait vibrer ses coéquipiers. Matthieu Bailet, alors en interview à notre micro à ce moment-là, s’arrête pour suivre la fin de course de Maxence Muzaton. Il est en tête à l’issue du quatrième secteur, sur cette mythique piste: la Streif. "De voir ça, c’est bon", lâche tout sourire Bailet. Malheureusement, la dernière partie de la piste ne sourit pas à Muzaton. "Pour la troisième fois d’affilé, je suis bien jusqu’au trois quart de la course et le dernier quart me fait défaut. Là j’ai voulu être un peu plus précautionneux parce que j’ai eu peur que ça roule un peu sous le pied. Et ça m’arrête. Du coup ça fait qu’en bas il y a 59 centièmes de trop". A 59 centièmes de James Crawford, le Canadien, vainqueur de sa première descente en Coupe du Monde à 27 ans.

"C’est la piste où j’arrive à le mieux m’exprimer. C’est la piste où quand j’ai des débuts ou milieux de saison compliqués, c’est là où je me remonte un peu le moral. Kitz c’est la Mecque du ski, et pour moi c’est la course la plus importante à gagner dans une carrière. Je suis heureux que ça soit une piste qui me corresponde. J’espère qu’un jour ça me sourira plus. Bien sûr que je suis très content mais je reste un compétiteur et l’objectif ultime de ma carrière c’est un podium à Kitz. Donc il y a une petite part de déception mais je suis très heureux", ajoute Maxence Muzaton.

"Ça redonnera le sourire au staff"

Mais le plus important, c’était de retrouver des couleurs pour cette équipe de France. La veille, lors du Super G, quatre chutes dont deux skieurs hélitreuillés: Alexis Pinturault souffre d’une fracture au niveau du plateau tibial de la jambe droite, ainsi qu’une lésion au ménisque du genou droit, et Florian Loriot a passé la nuit à l’hôpital, en observation, pour une commotion cérébrale.

Alors sur cette descente de Kitzbühel, seul Sam Alphand, n’est pas arrivé en bas, sans gravité. "On le sait, on a eu pas mal de blessés, ça fait mal au cœur. J’ai essayé de rester un peu dans ma bulle parce que ce sont des dynamiques un peu pesantes pour tout le monde donc j’ai essayé de rester un peu dans mon coin, de faire mon truc. Je suis content qu’aujourd’hui il y ait un bout de perf et ça redonnera le sourire au staff", se rassure Maxence Muzaton, 7e de la descente.

Mais le sourire, il le donne aussi à ses coéquipiers. "Ça fait du bien déjà pour lui, mais moi je suis très content pour lui, c’est une piste qu’il adore. Il l’a dans les jambes. Il la sent très bien. Il a été hyper bon. Mais ça va payer. En tout cas ça fait du bien pour lui, pour nous, c’était important. Et puis il a montré que le groupe était là aussi et qu’il pouvait rebondir. C’est très bien", se réjouit Adrien Théaux, qui a pris part à sa 20e descente à Kitzbühel.

"Mumu il a la piste dans le sang, j’ai cru qu’il allait la gagner. Il sait faire ici, il a le secret, c’est bien pour lui, ça va donner un peu de positif à cette journée" ajoute Nils Allègre, 27e de la descente.

Les Bleus de la vitesse se donnent rendez-vous dès la semaine prochaine à Garmish, en Allemagne, pour un nouveau week-end de Coupe du Monde.

Léna Marjak, à Kitzbühel (Autriche)