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Ski alpin: “L’airbag m’a sauvé”, les confidences de Sarrazin, "miraculé" après sa terrible chute à Bormio

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Deux mois après sa terrible chute à Bormio, le skieur tricolore Cyprien Sarrazin a reconnu que le fait de porter un airbag lui a évité des conséquences “plus dramatiques”.

Je n’ai pas envie de faire le test si je ne l'avais pas eu.” Cyprien Sarrazin le sait, sans son airbag, il aurait pu connaître un sort beaucoup plus lourd. Le 27 décembre dernier, le descendeur français a été victime d’une lourde chute sur la piste de Bormio. Souffrant d’un hématome intracrânien, le skieur de 30 ans poursuit actuellement sa rééducation en hôpital de jour à Gap (Hautes-Alpes).

Présent ce lundi à Marseille pour assister au lancement du Parlement régional des Jeux d'hiver 2030, Sarrazin a reconnu qu’il a “failli mourir” sur la piste italienne, endroit qui l’avait pourtant vu lever les bras en 2023. Mais le fait de porter un airbag lui a sans doute évité un sort plus lourd. “Il m'a bien sauvé. L’airbag a calculé la chute. J’ai pris 16G. S’il n’y avait pas eu l’airbag, ça aurait été encore plus dramatique. J’ai pris la décision de porter l'airbag et ça m'a plutôt bien aidé”, a-t-il expliqué.

Encore trop tôt pour parler d’un retour à la compétition

"Il n'y a pas du tout de haine, de déception, j'ai pris conscience que je ne suis pas passé loin de ne plus être là, donc quoi qu'il arrive c'est que du positif. J'ai bien récupéré et je suis conscient de tout ce que j'ai eu, la gravité de ma chute", a poursuivi Cyprien Sarrazin, estimant que le fait qu'il ne se souvienne pas de sa chute ni de l'opération au cerveau qui a suivi lui avait permis de ne pas enregistrer "tous ces moments difficiles".

"Je ne me souviens plus de 20 mètres avant la chute et jusqu'à cinq jours après la chute, après l'opération (...) et ça, c'est grâce à la sédation qui a été bien faite", a détaillé le skieur qui se déplace normalement mais souffre encore d'une diplopie (le fait de voir double, ndlr), même si sa vision "s'améliore jour après jour".

"J'étais conscient pendant ces cinq jours, mais mon cerveau n'enregistrait pas. Et tant mieux, comme ça, je n'ai pas de stress post-traumatique", a jugé le double vainqueur de la descente de Kitzbühel (Autriche) l'hiver dernier. Toujours "animé par cette flamme" du sport de haut niveau, Cyprien Sarrazin estime qu'il est encore trop tôt, selon lui, pour reparler de compétition.

Analie Simon avec Léna Marjak