Boxe: "Je n’ai pas le droit à l’erreur", Yoka impatient d'en découdre avec Takam

Tony, dans quel état êtes-vous à quelques jours du combat?
Cela fait un moment que j’attends ce combat. Au départ on m’avait dit janvier, février puis mars. Donc je suis resté aux Etats-Unis mais j’étais pressé de retrouver le ring.
Qu’est-ce qui vous a manqué pendant quatre mois?
Ma famille, mes amis, toutes mes habitudes. Mais je sais pourquoi je pars, pourquoi je fais ces sacrifices. J’ai toujours eu conscience de tout cela, je le prenais juste différemment. Quel qu’en soit le prix, je le fais.
Pourquoi les Etats-Unis?
Les entraîneurs sont meilleurs, le cadre est meilleur, le fait d’être loin de tout on est beaucoup plus focalisé sur son travail. Ici j’ai ma famille, des amis et cela vous sort d’un camp d’entraînement, d’un combat.
"Cela fait plaisir d’avoir un combat franco-français"
La défaite de l’an dernier est-elle digérée?
Oui, mais j’ai à cœur de repartir sur une victoire. On va dire que la dernière étape de ce deuil c’est samedi.
C’est une manière de vous relancer?
Bien sûr je veux revenir avec une belle victoire.
Sur Takam?
Mon adversaire est connu. Cela fait plaisir d’avoir un combat franco-français. Souvent les boxeurs français s’évitent je ne comprends pas pourquoi. Il a joué le jeu, cela s‘est fait et c’est très bien.
C’est spécial un combat entre Français?
Oui parce qu’il y aura mes supporters, les siens, le public sera divisé et pas que pour moi. C’est excitant.
La boxe a-t-elle la place qu’elle mérite?
Cela dépend des boxeurs, les Français ont besoin de boxeurs à qui s’identifier. Lors des Jeux cela a marché. Il faut ramener de gros combats, des grosses victoires…
"J'ai reculé pour mieux sauter"
Une appréhension?
Oui comme dans tous les combats mais pas plus que cela.
Vous êtes très sérieux, c’est de la concentration?
Oui c’est le fait que je sois focus, je suis à 1000% concentré. Je l’ai dit il y a quelques jours, je n’ai pas le droit à l’erreur. Je ne pense même pas à perdre ce combat. Avec la préparation que j’ai faite. J’ai reculé pour mieux sauter.
Les Etats-Unis c’était un stage commando?
A peu près, quatre mois aux Etats-Unis ce n’est pas marrant, à bouffer de la boxe tout le temps c’est dur, pour le mental aussi mais on est obligé de passer par là. On puise la motivation lors de ces moments-là.
Qu’est-ce que vous voulez montrer?
Que j’ai bossé. J’ai eu une défaite mais je peux rebondir. En boxe c’est compliqué quand on sort d’une défaite comme j’ai eu l’année dernière. Mais j’ai eu le temps de couper et de faire une grosse préparation. Je ne voulais pas revenir avec un combat de retour, je voulais revenir avec un combat qui a de la gueule.
Vous connaissez Carlos…
On se connait depuis très longtemps, on s’est entrainés dans la même salle avec le même coach pendant quelques années. J’ai été sparring de Carlos pendant un long moment. Depuis les Jeux olympiques j’ai fait ma carrière, je suis parti aux Etats-Unis, lui aussi. Le comble c’est qu’il s’entraine à Las Vegas, c’est spécial.