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Faute de vaccin, les stars du surf Slater et Medina refoulées d’Australie comme Djokovic?

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Les surfeurs Kelly Slater et Gabriel Medina risquent de ne pas obtenir de visa pour participer aux compétitions de la WSL en Australie en avril prochain. Le ministre des Sports australien a confirmé que les légendes américaine et brésilienne du surf subiraient le même sort que Novak Djokovic si elles refusaient de se faire vacciner contre le Covid-19.

Même cause, mêmes conséquences. Numéro 1 mondial de tennis, Novak Djokovic n’a pas pu défendre son titre à l’Open d’Australie en raison de son statut vaccinal. Ce mardi, le ministre des Sports australien a assuré que les surfeurs Kelly Slater et Gabriel Medina ne bénéficieraient pas non d’une exception et devaient se faire vacciner contre le Covid-19, afin de participer aux deux étapes de la World Surf League prévues en avril prochain, dans les provinces de Victoria et d’Australie occidentale.

"Ils n’ont aucune chance d'entrer dans le pays", a expliqué le ministre fédéral Richard Colbeck dans des propos relayés par The Sydney Morning Herald. Que l’on soit sportif professionnel ou simple touriste, le gouvernement australien entend appliquer strictement la loi sans aucun passe-droit. Novak Djokovic l’a appris à ses dépens et les deux stars du surf pourraient connaître le même destin.

Slater a soutenu Djokovic

A 49 ans et du haut de ses 11 titres mondiaux, Kelly Slater semble particulièrement opposé à la vaccination obligatoire, même s’il n’a jamais pris position directement contre le vaccin. En plein pendant la tempête médiatique autour de Djokovic, l’Américain a publiquement apporté son soutien au Serbe en regrettant "la haine due au lavage de cerveau dans le cœur des gens, quel que soit leur statut de vaccination". Invité à réagir à ces déclarations, Richard Colbeck a précisé sa pensée sur l’obligation vaccinale des sportifs.

"Je pense qu'il connaît les règles. Peu importe que vous soyez un surfeur, un joueur de tennis, un touriste ou n'importe qui d'autre, ce sont les règles, a encore estimé le ministre des Sports australien. Elles s'appliquent à tout le monde. […] Je n’aime pas la possibilité qu’il puisse concourir à Victoria et je déteste penser qu’il puisse participer aux épreuves en Australie occidentale."

Incertitude pour Medina

Proche du président brésilien Jair Bolsonaro, ouvertement opposé au vaccin contre le Covid-19, Gabriel Medina devra lui aussi éclaircir sa situation vaccinale avant de pouvoir se rendre en Australie pour les étapes de la WSL.

Le champion du monde en titre avait refusé de se faire vacciner par le Comité olympique auriverde avant les JO de Tokyo, durant l’été 2021. Néanmoins, le surfeur de 28 ans avait ensuite assuré qu’il recevrait bientôt sa première dose contre le coronavirus. Le doute persiste sur son statut vaccinal.

Du côté de la WSL, sans vouloir obliger les concurrents à se faire vacciner on espère qu’ils le seront afin de ne pas être gêné lors des nombreux déplacements à travers le globe. Toujours auprès du SMH, l’un des dirigeants de l’organisation a confirmé qu’elle suivrait "rigoureusement" les règles mises en place par les pays.

"Nous encourageons tous ceux qui en sont capables à se faire vacciner, a expliqué Andrew Stark. Nous avons informé toutes les personnes associées au WSL que les personnes non vaccinées peuvent être confrontées à des défis importants lorsqu'elles voyagent à travers le monde et peuvent se voir interdire d'entrer dans certains pays." Dura lex, sed lex. La loi est dure, mais c'est la loi.

JGL