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Flavien Coton et Thibault Poret, les indispensables supersubs des frères Lebrun et du tennis de table français

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lls vivent leurs premiers championnats d’Europe par équipes. Flavien Coton, 17 ans, et Thibault Poret, 21 ans, jouent le rôle de remplaçants dans cette compétition à Zadar en Croatie. Ils n’ont pas encore été alignés sur la feuille de match mais doivent se tenir prêts et peuvent entrer en jeu à tout moment. Pour RMC Sport, ils se confient sur ce début de compétition et leur rôle.

Sous le soleil de Zadar, au bord de la piscine de l’hôtel des Bleus, Thibault Poret et Flavien Coton, valise à la main, prêts pour aller à l'entraînement, ont le sourire. Depuis dimanche dernier, ils découvrent les championnats d’Europe par équipes, où ils signent leur première sélection.

"On est là pour s’adapter à eux", résume Thibault Poret. En étant "remplaçants" de cette équipe de France, derrière les frères Lebrun et Simon Gauzy, les deux nouveaux du groupe doivent remplir un rôle particulier. Celui, déjà, de partenaires d'entraînements. "On essaie de les mettre dans les meilleures conditions. S’il y a quelqu'un qui veut jouer contre Flavien, ou contre moi, on est là pour répondre à leurs besoins", souligne Poret, 21 ans. "Là, on a eu deux jours d'entraînement où on n'a pas eu de match, donc on s’est entrainé un peu normalement comme au quotidien, je dirais. Et puis avant les rencontres, ceux qui veulent jouer avec nous, ils nous demandent. Selon aussi les adversaires qu’ils vont jouer, pour convenir aux styles de jeu, etc.", ajoute Flavien Coton, 17 ans.

Ils sont indispensables à ce collectif. "Ils nous aident énormément. Ils sont toujours à dispo. Si on a besoin de venir s'entraîner un peu plus tôt, un peu plus tard, ils sont toujours là", souligne Simon Gauzy. Mais tous les deux doivent aussi se préparer à entrer en jeu à tout moment. En cas de choix sportif de Nathanaël Molin, le coach, où en cas de forfait d’un des trois joueurs titulaires. Pour cela, ils font des séances de ping en plus. "Ils n’ont pas tout à fait le même programme que les autres. Parce qu'eux vont s'entraîner plus. Quand il y a le match, bien évidemment ils sont au match. Mais, après le match, les autres sont partis en récup’, eux par contre, Flavien et Thibaut, sont partis s'entraîner, se réentraîner", détaille Molin. Leur rigueur est soulignée par l’ensemble du groupe. "Ils essayent de nous battre à chaque séance, donc c'est top pour s'entraîner", savoure Félix Lebrun.

"Peut-être que notre chance viendra"

Des entraînements et encore des entraînements… mais ils commencent, tout de même, à avoir des fourmis dans les jambes. "On est là, on regarde les gars, on les voit jouer, bien jouer, on a envie de faire pareil, essayer de reproduire la même chose. Mais peut-être que notre chance viendra au fur et à mesure de la compétition, on ne sait pas", espère Thibault, originaire de Normandie.

Il y a aussi une expérience à prendre à travers cette première sélection en équipe sénior pour Flavien Coton, le plus jeune du groupe. "On essaie aussi de penser plus au futur, de se dire qu'il faut s'entraîner pour par la suite gagner sa place. Là, on sait que la place est difficile à avoir puisque les trois ont fait une médaille olympique ensemble, ils sont tous les trois dans le top 20 mondial. On essaie de continuer de s'entraîner et de montrer qu'on ne lâche pas."

Soutenir leurs coéquipiers

Mais leur rôle est bien plus que d’être simples partenaires d’entrainements. Car leur présence est aussi importante sur le banc, derrière la table, pendant la rencontre. "Soutenir, discuter quand il faut, se taire quand il faut. Pallier les problématiques qu'on pourrait avoir. S'il manque de l'eau, des choses comme ça. C'est contribuer à la performance de l'équipe. Ça se vit aussi", explique le coach. Et puis donner de la voix quand les joueurs en ont besoin. "Quand on est sur le banc, on discute un peu de la tactique avec Nathanaël ou bien, par exemple, Simon, lundi contre la Hongrie, il avait besoin d'être un peu poussé pour son match parce qu'il avait fait un début pas comme espéré. Donc, il avait besoin d'un peu de soutien. C'est ce qu'on a essayé de lui apporter. Au début du match il nous a dit: 'Les gars, j'ai besoin d'avoir un peu d’encouragements.' C'est ce qu'on a essayé de faire et de mettre en place ces choses-là autour de Simon", décrit Thibault Poret.

Puis il y a leur rôle en-dehors de la salle, dans la vie quotidienne du groupe. "J’essaie d'amener un peu de joie de vivre. Parler en dehors un peu de tout avec les gars pour les faire sortir de la compétition, pas rester tout le temps focus sur le tournoi", sourit Thibault Poret. Ils sont un groupe de cinq joueurs mais Thibault et Flavien sont aussi un duo. "On a une chambre double pendant dix jours", rigole Poret. "Il faut se supporter chacun, l'un envers l'autre. Je suis babysitter, il a 17 ans, il faut le border la nuit", ironise le plus âgé. " Je ne sais pas si à la fin de la compétition, je pourrais encore me le voir", surenchérit Flavien. Il n’y a pas à dire, cette nouvelle expérience, ils la vivent à fond et dans la bonne humeur.

Léna Marjak