Tennis: Nadal s'incline lourdement à Rome et ne rassure pas avant Roland-Garros

Dix fois vainqueur du tournoi de Rome, Rafael Nadal n'ira pas plus loin que le deuxième tour pour sa dernière apparition dans le Masters 1000 italien. L'Espagnol, retombé à la 305e place mondiale après de nombreuses blessures, a été sèchement battu (6-1, 6-3) en 1h33 par le Polonais Hubert Hurkacz, 9e mondial, samedi 11 mai.
Pour la première fois depuis son retour à la compétition mi-avril à Barcelone, le Majorquin était opposé à un joueur du top 10. Il avait pourtant bien commencé le match en se procurant plusieurs balles de break d'entrée dans un jeu de plus de dix minutes finalement remporté par son adversaire. Avant de sembler trop juste tout au long du match et de manquer de réalisme en ne convertissant aucune occasion de break (0/7).
Malmené au tour précédent contre le 108e au classement ATP Zizou Bergs, le Majorquin avait admis après le match se sentir "toujours mal à l'aise" et "limité". Mais il avait également confié vouloir désormais se donner à fond: "Il est temps de se débarrasser de la peur de s’effondrer. Je dois pousser, et si je casse, alors je casse, c’est l’objectif de la semaine."
Cinq victoires et trois défaites sur terre
Malgré cette défaite précoce pour ses standards - il n'avait plus perdu aussi tôt à Rome depuis 2008 -, Rafael Nadal peut être satisfait de réussir à enchaîner les tournois, après avoir disputé Barcelone puis Madrid les semaines précédentes. Il avait même atteint les huitièmes de finale dans la capitale espagnole avec, entre autres, une victoire contre Alex de Minaur, 11e mondial.
Une question se pose désormais : l'ancien numéro un mondial disputera-t-il bien un dernier Roland-Garros? A Madrid, le joueur de 37 ans avait jeté un voile de doute sur sa participation au Grand Chelem parisien dont le tableau final débute dans deux semaines. Il avait indiqué qu'il se rendrait à Porte d'Auteuil, où il s'est imposé quatorze fois, uniquement s'il se sentait "compétitif" et qu'il prendrait sa décision après le tournoi de Rome. Avec un bilan sur terre battue de cinq victoires et trois défaites, le doute subsiste donc.