RMC Sport

"La Coupe Davis ne doit pas devenir la Coupe Piqué", prévient Federer

placeholder video
Actuellement à New York pour disputer l'US Open, Roger Federer s'est exprimé sur la réforme de la Coupe Davis. Le Suisse se méfie du rôle de Gerard Piqué, qui a promis d'investir dans la compétition à travers son groupe Kosmos.

Il y a dix jours, en marge du tournoi de Cincinnati, Roger Federer s’était déjà dit "triste" après l'adoption par la Fédération internationale de tennis (ITF) de la réforme de la Coupe Davis. Celle-ci a enterré le principe d’une compétition étalée sur quatre week-ends de trois jours pour instaurer une phase finale raccourcie regroupant 18 équipes, disputée sur terrain neutre sur une semaine, en septembre ou novembre. Mercredi, après sa victoire au premier tour de l’US Open face au Japonais Yoshihito Nishioka (6-2, 6-2, 6-4), Federer a précisé sa pensée.

Le Suisse assure ne pas voir d'un mauvais œil cette Coupe Davis "new-look", alimentée financièrement par un apport de 2,5 milliards d'euros sur vingt-cinq ans fourni par le groupe Kosmos de Gerard Piqué et qui pourrait donc se dérouler en septembre, soit au même moment que la Laver Cup qu’il organise. "Le bon côté de tout cet imbroglio, c’est que tout le monde va devoir se mettre autour d’une table et écouter les désirs de l’autre: l’ITF, l’ATP, la Laver Cup", a-t-il expliqué mercredi dans des propos rapportés par La Tribune de Genève.

"Il faut faire attention"

"C’est vrai que les semaines à venir risquent d’être très intéressantes. Je n’ai pas encore parlé à Gerard Piqué, mais j’avoue que ça fait un peu bizarre de voir un footballeur arriver et se mêler des affaires du tennis. Il faut faire attention: la Coupe Davis ne doit pas devenir la Coupe Piqué", prévient Federer, qui affronte ce jeudi Benoît Paire au deuxième tour de l'US Open. S’il se dit "globalement pour les innovations", estimant que son sport "a besoin de penser un peu hors des cadres pour innover", le numéro deux mondial fait toutefois passer un message clair au monde du tennis.

"Mais c’est un peu comme dans une partie de Jenga, il faut faire attention de ne pas enlever la pièce qui va faire tomber tout l’édifice", pose Federer, dont la Laver Cup, une exhibition sur trois jours entre une équipe Europe et une équipe Monde, est programmée en 2019 du 20 au 22 septembre à Genève. La Coupe Davis pourrait se tenir la semaine précédente.

RR