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Open d'Australie: les images du retour de Djokovic à son hôtel de rétention, accueilli par des manifestants

Renvoyé en rétention administrative samedi à Melbourne après l'annulation de son visa pour la deuxième fois par le gouvernement australien, Novak Djokovic a été conduit au Park Hotel de Melbourne, où il s'était déjà retrouvé bloqué.

Retour à la case départ. Après l'annulation de son visa pour la deuxième fois par le gouvernement australien, convaincu qu’il constitue un danger public, Novak Djokovic a été renvoyé en rétention administrative samedi à Melbourne. Comme l’ont rapporté les médias australiens, dont le quotidien The Age et la chaîne ABC, c’est au désormais célèbre Park Hotel de Melbourne, dans le quartier de Carlton, que le Serbe a été envoyé. Un endroit qu’il connaît maintenant plutôt bien puisque c’est là qu’il avait passé quelques jours début janvier après un premier refus de visa.

The Age raconte que Djokovic est apparu calme (et masqué) au moment d'être conduit dans une berline blanche. Un groupe de manifestants campait devant les portes de l'hôtel avec des banderoles appelant à la libération des demandeurs d'asile détenus dans l'établissement.

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Cet hôtel, accessible à tous, était surtout connu jusqu’à présent pour accueillir des migrants et des voyageurs en situation irrégulière. Un hôtel critiqué pour ses conditions d’accueil. Des témoins ont décrit dans la presse australienne une nourriture qui laisserait à désirer, la présence d’insectes dans les chambres et des fenêtres bloquées. Des conditions qui ont choqué les proches du numéro un mondial, dont sa mère Dijana Djokovic, qui avait dénoncé, lors d’une conférence de presse organisée par la famille depuis la Serbie, un traitement "inhumain, digne d’un criminel".

Un hôtel critiqué pour ses conditions d'accueil

"Ils le gardent comme un prisonnier, ce n’est pas juste, ce n’est pas humain. Son logement est terrible. C’est un petit hôtel qui reçoit des réfugiés, si on peut appeler ça un hôtel. Il y a des insectes, c’est sale, la nourriture est horrible", avait asséné Dijana Djokovic le 6 janvier dernier alors que son fils était toujours bloqué dans cet hôtel de Melbourne. Djokovic doit désormais faire preuve de patience, encore une fois. C'est la justice fédérale australienne qui est en charge du dossier, à la demande vendredi du juge de Melbourne qui avait été saisi en premier lieu par les avocats du joueur.

Des audiences en référé sont prévues samedi et dimanche devant une Cour fédérale, et les autorités ont indiqué vendredi qu'elles n'expulseraient pas Djokovic d'Australie avant que les juges ne se soient prononcés. L'Open d'Australie débutera ce lundi.

RR