RMC Sport

Tennis: expulsé d'Australie, où Djokovic va pouvoir jouer en 2022 ?

placeholder video
Après onze jours de saga, Novak Djokovic a donc perdu son combat face à la justice australienne et ne pourra pas disputer l’Open d’Australie. Le numéro 1 mondial a annoncé vouloir prendre un temps de repos pour se ressourcer. Le reste de sa saison s’annonce semé d’obstacles. Sans vaccin, où le Serbe va-t-il pouvoir jouer en 2022 ?

Expulsé d'Australie et non-vacciné, Novak Djokovic devrait connaître une saison 2022 très chaotique. Lorsque l’on regarde le calendrier, les restrictions sanitaires des différents pays en vigueur en ce moment et les habitudes de Novak Djokovic, on peut cibler un retour sur les terrains du Serbe à la mi-février. Au moment du tournoi du Doha (Qatar). Les personnes non-vaccinées doivent y fournir un test PCR de moins de 72 heures et s’astreindre à une quarantaine de sept jours. Ce qui semble peu probable pour Novak Djokovic pour un tournoi de cette envergure (ATP 250), lui qui n’avait que très peu goûté les quarantaines lors de la reprise du circuit. Ou alors un retour une semaine plus tard à Dubaï où aucun vaccin n’est exigé pour les étrangers. Tournoi que le numéro 1 mondial disputait régulièrement avant la pandémie. Cette saison, il aura lieu du 21 au 26 février.  

>> Affaire Djokovic: les infos en direct

Roland-Garros vers une bulle sanitaire   

Exit la tournée américaine du mois de mars aux Etats-Unis avec les Masters 1000 d’Indian Wells et de Miami (depuis le 8 novembre dernier, les autorités américaines exigent un schéma vaccinal complet pour entrer sur le territoire sauf exemption médicale rare), Djokovic pourrait alors retrouver la compétition sur terre battue. A ce stade de la saison, le tournoi de Monte-Carlo (9-17 avril) n’a pas encore communiqué sur un protocole sanitaire, mais ce Masters 1000 se joue sur le sol français et on pourrait imaginer la mise en place d’une bulle sanitaire à l’instar de ce qu’a avancé la Ministre déléguée aux Sports Roxana Maracineanu pour Roland-Garros. Ce qui permettrait à Novak Djokovic de défendre ses chances. Car le futur pass vaccinal, toujours examiné au Parlement et qui devrait être exigé pour "tout sportif qui s'entraîne en France, qu'il soit français ou étranger, s'il est domicilié sur notre territoire", selon les explications de la ministre, ne s'appliquerait pas, par exemple, à 'Nole'.

En manque de tournoi, il pourrait participer à l’Open de Serbie à Belgrade, chez lui du 18 au 24 avril. Et enchaîner avec le tournoi de Rome (8-15 mai) où, à ce jour, les joueurs non-vaccinés peuvent sous un régime très contraint (test PCR toutes les 48h, pas d’accès aux infrastructures du tournoi à l’exception du terrain de match), jouer les Challengers italiens (NDLR: c'était le plan de Pierre-Hugues Herbert avant qu'il ne contracte le Covid) avant de se projeter sur la Porte d’Auteuil (22 mai-5 juin).  

A Wimbledon avec quarantaine  

Derrière, il resterait une opportunité à Novak Djokovic sur cette première partie de saison : Wimbledon (27 juin-10 juillet). En application des restrictions sanitaires gouvernementales actuelles, le Grand Chelem londonien est ouvert aux joueurs non-vaccinés à condition qu’ils respectent une quarantaine de dix jours à leur arrivée sur le territoire anglais. Isolement agrémenté de trois tests et qui pourrait passer à cinq jours si Novak Djokovic prend à sa charge un autre test et à condition de ne pas avoir séjourné dans un pays de la liste rouge établie par les autorités anglaises dans les dix jours précédents l’arrivée. Mais d’ici-là, le protocole peut évidemment encore évoluer. Enfin pour l’US Open, cela semble compromis à ce jour (comme évoqué précédemment pour les Masters 1000 américains). Novak Djokovic aura donc des opportunités d’exercer son métier mais il aura une obligation de résultats encore plus grande pour rester au sommet de la hiérarchie mondiale par rapport à la concurrence qui pourra jouer l’intégralité du calendrier.  

Anthony Rech et Eric Salliot