F1: monoplaces, règles, budget... ce qui change cette saison

L’idée est assez claire de la part des instances: réduire les dépenses et inégalités tout en offrant davantage de spectacle. Attendue pour 2021, la nouvelle réglementation a été reportée après la pandémie de Covid-19 et n'est effective qu’à partir de cette saison de Formule 1. Du changement est attendu à tous les étages.
Un nouveau look pour les monoplaces
Les pilotes ont pu étrenner leur nouvel outil de travail lors des essais libres de Barcelone puis de Sakhir. Les monoplaces, légèrement plus lourdes, affichent un design complètement inédit, avec notamment des diffuseurs présents sous les voitures permettant de réduire la perte d’appui, et des ailerons simplifiés. Parmi les nombreux changements, les pneus passent également de 13 à 18 pouces. Une modification à but écologique, puisqu’ils auront moins besoin d’être chauffés et se dégraderont moins rapidement, même si cela ne devrait pas aider le pilotage.
Plus d'écologie et de spectacle
L’environnement est décidément une priorité affichée par la F1 et son promoteur Liberty Media puisque 10% de biocarburant sera présent dans les moteurs, qui seront gelés et ne pourront pas subir de changement au cours des quatre prochaines saisons. Les organisateurs souhaitent aussi améliorer le spectacle encore, malgré un dénouement dingue à Abu Dhabi, en simplifiant des dépassements devenus très compliqués la saison passée.
L’effet de sol fera ainsi son retour en Formule 1, permettant aux monoplaces de se suivre plus facilement. Avec une modification du système aérodynamique, désormais plus axé sur la piste et moins sur l’air, les pilotes poursuivants seront beaucoup moins gênés par le phénomène de "l’air sale" dégagé par ceux qui les prédécèdent. Ils pourront ainsi se suivre et se doubler sans détériorer leurs gommes. Ainsi, le pourcentage estimé de perte d’appui au sol passera de 47% à 18% pour une monoplace située 10 mètres derrière une autre, et de 35% à 4% à 20 mètres.
Un plafond budgétaire abaissé
Les écuries vont devoir compter leur sous et prendre encore plus de précaution que l’an dernier. Placé à 145 millions de dollars (environ 132 millions d’euros) en 2021, le plafond salarial est abaissé à 140 millions de dollars pour cette saison, soit un peu plus de 127 millions d’euros. Le montant continuera de décroître, avec une nouvelle baisse de 5 millions de dollars attendue pour la saison 2023.
Néanmoins, chaque écurie sera autorisée à environ un million d’euros de plus pour chaque course supplémentaire disputée au-delà de 21 Grands Prix. Avec 23 courses programmées, deux millions d’euros de plus seront autorisés, si le calendrier n’est pas encore une fois chamboulé. À noter que ces montants n'incluent pas les salaires des pilotes et des plus hauts postes.
Et aussi...
Lancé la saison dernière, la controversée course sprint sera également de retour pour trois nouveaux Grand Prix: Imola (22 au 24 avril), Autriche (8 au 10 juillet) et Brésil (11 au 13 novembre). Les 8 premiers obtiendront désormais des points. Parmi les autres changements, le barème de points a été retravaillé pour éviter un nouveau fiasco après le GP de Belgique où des demi-points avaient été distribués. Il faudra désormais deux tours parcourus sous drapeau vert pour que des pilotes gagnent des points, qui ne seront que partiels si la course ne va pas à son terme.