Eurobasket: "Cette génération-là n’a pas souffert", Collet enterre la rivalité France-Espagne avant la finale

"Clairement depuis 15 ans, c’est la meilleure équipe européenne". Selon Vincent Collet, la Roja est un adversaire toujours aussi coriace qui attend les Bleus en finale de l’Eurobasket, ce dimanche à Berlin (20h30). L’équipe de France ne l’a plus affronté en championnat depuis 2016, délaissant quelque peu une rivalité puissante dans les années 2010.
Collet: "Cette génération-là n’a pas souffert contre les Espagnols contrairement à la précédente"
"On a commencé la compétition et moi je n’arrêtais pas de dire ça à mes assistants : ‘l’Espagne sera là’, note l’entraîneur français au sujet de son prochain adversaire. Le fait qu’il n’y ait plus les Gasol, tout le monde se dit que cette équipe va rétrograder dans la hiérarchie, il faut d’abord le démontrer. Parce que ça reste l’école de basket espagnole. Ils sont adossés à autre chose que quelques joueurs stars."
Collet est conscient que ses jeunes troupes n’ont pour la plupart aucun passif avec l’Espagne. "Je pense que c’est une autre époque, ce n’est pas la même génération, poursuit-il. C’est une bonne chose pour nous parce que cette génération-là n’a pas souffert contre les Espagnols contrairement à la précédente. Même si on voulait se les sortir de notre tête, ils y étaient toujours un peu. On n’a pas joué contre eux depuis 2016, il y avait Thomas (Heurtel), Evan (Fournier) et Rudy (Gobert) mais pas les autres. Andrew Albicy a dû les jouer en 2010 et avait été déterminant dans notre victoire lors du premier match en Turquie".
"Une des défaites les plus dures de ma défaite", lâche Gobert au sujet de la demi-finale de l'Euro 2015
"Peu importe l’adversaire, une finale on veut la gagner", clame de son côté Rudy Gobert, pas forcément ému à l’idée de retrouver l’Espagne, malgré un passé mouvementé avec notamment une victoire en quart de finale au Mondial 2014 ou un revers en demi-finale de l’Euro 2015.
"Cette défaite en 2015, ce sont des souvenirs qui sont durs. C’était une des défaites les plus dures de ma carrière, des dernières années en équipe de France. L’Espagne, même quand on pense qu’on ne va pas se croiser, on finit par se croiser. Maintenant, c’est une équipe différente, il n’y a que Rudy Fernandez dans les anciens qui est là maintenant. C’est une équipe qui a la culture de la gagne. Ils arrivent toujours à trouver un moyen d’être bons quand il faut. À nous de faire notre meilleur match".
Fournier n'a "pas une haine contre eux"
Même son de cloche du côté d’Evan Fournier, qui estime qu’une rivalité existe davantage avec la Slovénie, où "il y a quelque chose de grandissant". "C’est très marqué chez les anciens, explique-t-il au sujet de la rivalité avec l’Espagne. Il se trouve que notre coach, des kinés, l’intendant ont vécu beaucoup de moments contre l’Espagne, plutôt mauvais. Ça se ressent chez eux. Nous les joueurs, beaucoup moins parce que c’est quelque chose qu’on n’a pas vécu".
"Je ne suis pas sûr que du côté espagnol, chez les joueurs, il y ait une si grosse rivalité que ça, conclut Fournier. Après on est au courant de l’historique mais je n’ai pas une haine contre eux". Si les esprits semblent apaisés, la lutte s'annonce acharnée sur le parquet ce dimanche.