Cyclisme: le patron de Vingegaard et Van Aert en a "marre" du surplace en matière de sécurité

Richard Plugge, le patron de l'équipe Visma-Lease a bike, a vécu des derniers jours compliqués. Après la grosse chute de Wout Van Aert lors d'A Travers la Flandre le 27 mars, Jonas Vingegaard s'est blessé également ce jeudi lors du Tour du Pays basque. Interrogé par l'AFP, le dirigeant a exprimé son ras-le-bol quant à la lenteur de la mise en place de mesures de sécurité supplémentaires dans le cyclisme.
"J'en ai marre que ça prenne autant de temps car ça fait quatre ans déjà qu'on en parle. J'en appelle à l'UCI d'aller de l'avant. Je sais que David Lappartient (président de l'Union cycliste internationale) y est favorable. Allons-y", a déclaré le Néerlandais qui a perdu coup sur coup ses deux stars, Wout Van Aert puis Jonas Vingegaard.
"Jonas est toujours à l'hôpital, Wout est chez lui à la maison. Ils sont en train de récupérer. J'espère qu'ils seront sur pied le plus rapidement possible. Ce n'est qu'après qu'on pourra voir quand ils pourront revenir à la compétition", a-t-il souligné, interrogé sur l'état de santé de ses coureurs.
Plugge pointe du doigt le manque de professionnalisme de certains organisateurs
"Les problèmes ne seront pas résolus en une semaine. Alors autant commencer tout de suite, a-t-il ajouté. On a une solution toute prête avec SafeR (organe mis en place par l'UCI). Mais tout le monde freine, que ce soit pour des questions d'ego ou de politique. On a déjà eu suffisamment de signaux d'alerte."
Richard Plugge préconise en premier lieu de "se pencher sur la manière dont les courses sont organisées". "Les équipes se sont énormément professionnalisées mais certains organisateurs sont à la traîne. Donnons leur les moyens de se développer aussi, tout comme les commissaires de course. ASO (qui organise notamment le Tour de France et Paris-Roubaix) et Flanders Classics font du très bon boulot mais d'autres moins", a-t-il insisté.
"J'applaudis l'initiative d'ASO de changer l'approche de la trouée d'Arenberg. C'est courageux. Bonne ou mauvaise solution, peu importe. Au moins ça bouge", a-t-il encore déclaré à la veille de Paris-Roubaix où les organisateurs ont installé une chicane à l'entrée du célèbre secteur pavé.