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La Flèche Wallonne: comment Julian Alaphilippe aborde son retour sur sa course fétiche

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La 89e édition de la Flèche Wallonne s’élancera de Ciney pour rejoindre le mythique Mur de Huy ce mercredi 23 avril. Une course que le Français Julian Alaphilippe a déjà remportés à trois reprises (2018, 2019, 2021). Mais le coureur de Tudor n’a plus la même forme qu’il y a quatre ans, lors de son dernier succès.

Finie l’époque où, maillot de champion du monde sur le dos, Julian Alaphilippe crucifiait Primoz Roglic en haut du Mur de Huy. C’était en 2021, le Français venait alors de décrocher sa troisième victoire sur la Flèche Wallonne après 2018 et 2019. Depuis, plus de maillot de champion du monde mais surtout plus de Quick Step. Julian Alaphilippe évolue désormais chez Tudor, équipe suisse d’un certain Fabian Cancellara.

Trois ans après sa dernière participation (il avait terminé 4e en 2022), le Français sera donc de nouveau au départ ce mercredi. "Gagner au sommet du Mur de Huy, c’est aussi beau que c’est horrible", confie-t-il.

"Ce sont des victoires que je garde avec moi pour toujours car elles sont parmi les plus dures à aller chercher, c’est un effort tellement intense."

Un kilomètre à 11,5 % avec des passages à près de 20%: ce Mur de Huy, il faudra le passer à trois reprises ce mercredi. "D’un côté je l’aime, de l’autre je n’ai pas hâte d’y arriver", ajoute le coureur de Tudor. 

Tous les yeux rivés sur Pogacar et Evenepoel

Surtout que Julian Alaphilippe n’est plus celui qu’il était en 2021. Les yeux sont désormais rivés sur les cadors du moment, Tadej Pogacar, Remco Evenepoel ou encore Mattias Skjelmose, victorieux dimanche sur l’Amstel Gold Race devant les deux extraterrestres. "Je me sens prêt", assure toutefois le double champion du monde. "Je ne me pose pas la question de ma forme par rapport aux autres. Je fais ce que j’ai à faire et j’ai bien travaillé."

Le public français y a brièvement cru dimanche, sur l’Amstel Gold Race, lorsque Julian Alaphilippe a attaqué à 48km de l’arrivée et forcé Tadej Pogacar à le suivre. Mais l’excitation n’a pas duré longtemps et "Alaf" s'est rapidement fait lâcher, laissant le Slovène seul face au vent.

"Je me sentais bien et je ne voulais pas avoir de regrets", explique Alaphilippe avec le recul. C’était le bon moment pour attaquer mais après c’est devenu vite difficile pour moi." Valkenburg n'a pas souri, donc, mais le Mur de Huy rendra peut-être à Julian Alaphilippe ses jambes d'antan. "Tant que je suis au départ, l’histoire continue."

Maria Azé