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Paris-Roubaix: Pineau salue la "gourmandise" de Pogacar, qui va tenter sa chance dans l'Enfer du Nord

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Si certains reprochent à Tadej Pogacar de s'éparpiller en s'alignant sur Paris-Roubaix, au lieu de se concentrer sur ses terrains de jeu habituels, Jérôme Pineau applaudit l'audace du Slovène.

Et s’il était trop gourmand ? Jamais rassasié du haut de ses 26 ans, même après avoir bouclé une année 2024 record avec 25 victoires en 58 jours de course, Tadej Pogacar en veut toujours plus. Déterminé à étendre sa domination, et à faire tomber des barrières, l’astre slovène s’est ainsi décidé à prendre le départ de Paris-Roubaix, le 13 avril prochain. Avec la même ambition qui l’anime dès qu’il s’aligne sur une course : gagner et marquer l’histoire.

Parce qu’il s’agit d’une classique davantage réservée aux armoires à glace, et parce que le risque de chute n’est pas de nature à rassurer son équipe à quelques mois du Tour de France, le voir s’attaquer à ce Monument constitue un événement. Une formidable nouvelle pour le vélo pour certains, un terrible excès de confiance pour d’autres.

"Il se fait chier quand il n'a pas d'adversité"

"Oui, il est gourmand. Mais trop gourmand, non. Il a envie de tout gagner et d’entrer dans l’histoire. Il se challenge lui-même. Il a fait tellement de courses l’an dernier où il s’est peut-être lui-même dit qu’il se faisait chier parce qu’il n’avait pas d’adversité. Il veut continuer à entretenir cette flamme", l’a défendu ce samedi Jérôme Pineau dans Les Grandes Gueules du Sport sur RMC.

"La dangerosité de Paris-Roubaix est un faux argument. On peut aussi tomber à Liège, sur le Tour du Pays basque... Je trouve qu’il est ambitieux et audacieux. Il casse les codes. Moi j’ai hâte d’être le 13 avril ! L’histoire de notre sport est marquée par de beaux duels. Et son duel avec Mathieu Van der Poel est l’un des plus beaux", a appuyé l’ancien coureur et manager d’équipe, convaincu que Pogacar a les armes pour s’adjuger l’Enfer du Nord dès sa première participation.

Il devra pour cela dompter les pavés et trouver la clé pour éteindre un Van der Poel en feu. Déjà vainqueur de Milan-San Remo le week-end, le Néerlandais a remporté vendredi pour la deuxième année consécutive l'E3 Classic, répétition générale du Tour des Flandres, en signant un numéro de soliste de près de 40 kilomètres.

RR avec Les Grandes Gueules du Sport