Tour de France: Alaphilippe gagne le contre-la-montre et frappe un grand coup!

Un contre-la-montre bourré d’enseignements. Voici qui résume cette 13e étape, la seule contre-la-montre, qui a couronné une nouvelle fois Julian Alaphilippe, ce vendredi. Le retrait du champion du monde de Rohan Dennis, cumulé aux absences de Tom Dumoulin ou Christopher Froome, avait débridé la liste des prétendants. Les spectateurs ont ainsi vu tous les grands favoris se mettre à la planche pour gratter des secondes au classement général. A ce petit jeu, c’est Julian Alaphilippe, maillot jaune venu "limiter la casse" sur le chrono, qui a frappé un énorme coup, couronné d’une quatrième victoire d’étape, à l’arrachée, sur la Grande Boucle.
A retrouver >>> notre direct commenté de la 13e étape
Chez les favoris, Porte frappe fort, Pinot aussi
Meilleur temps au premier, second et troisième intermédiaires (devant Geraint Thomas et tous les favoris !), Julian Alaphilippe n’a pas manqué de classe au moment de défendre son maillot jaune. Mieux, il s’est offert un second succès en treize étapes, après son numéro d’Epernay lors de la 3e étape. Transcendé par la tunique, le Français a terminé avec 14 secondes d’avance sur Geraint Thomas, dominateur, un peu plus tôt, de la marque surprise du baroudeur belge Thomas De Gendt. Un coup magistral qui marquera sans aucun doute cette 106e édition. Et qui lui offre désormais 1'26'' d'avance sur le Gallois au classement général. Une première pour un Français contre-la-montre depuis Jean-François Bernard à Dijon en 1987. Le Montluçonnais peut-il encore cacher ses ambitions ?
Une impression très positive laissée également par Thibaut Pinot. Sans doute révolté par son débours concédé entre Saint-Flour et Toulouse, le grimpeur a réalisé un joli temps de 35’49’’, le plaçant à une séduisante 7e place de l’étape du jour. Devant lui, Richie Porte (5e en 35’45’’), Steven Kruijswik (6e en 35’65’’) ou Rigoberto Uran (4e dans le même temps) ont aussi montré qu’il faudra compte sur eux, dès demain, lors de la courte étape entre Tarbes et le col du Tourmalet (117,5 km).
Bernal coince, Quintana et Bardet craquent
Au rayon des battus, Romain Bardet (37’26’’) et Nairo Quintana (36’51’’) ont perdu gros autour de Pau. Le Français, qui a changé son vélo de montagne en vélo de chrono au bout de 16 kilomètres, n’a jamais semblé dans son assiette au cours de la partie vallonnée du début, et voit le top 10 s’éloigner encore davantage. Même son de cloche pour Nairo Quintana (1'51''), Adam Yates (2'08''), Egan Bernal (1'36'') et Dan Martin (2'06'').
Les chutes ont condamné certains outsiders
Circuit technique oblige, les chutes ont aussi animé ce seul contre-la-montre individuel de cette Grande Boucle. Rare spécialiste au départ, Stefan Küng (Groupama-FDJ) est tombé dès les premiers kilomètres. Plus brutale, la sortie de Wout van Aert à quelques virages de l’arrivée. Alors qu’il s’apprêtait à réaliser la meilleure marque de cette journée, le lauréat de la 10e étape a heurté les barrières, avant de chuter en écartant vivement les jambes. Evacué par l’ambulance, il pourrait souffrir d’une fracture ouverte en haut de la cuisse droite, selon son équipe. Si les favoris ont été épargnés, Maximilian Schachmann (Bora) a lui terminé avec, semble-t-il, une clavicule touchée.