"Des routes aménagées pour rouler à 30km/h": les explications de Vasseur sur le grand nombre de chutes

Le peloton du Tour de France 2025 risque de renouer avec la nervosité de ce début de semaine. Après un contre-la-montre individuel mercredi et deux jours destinés aux puncheurs, dont la 7e étape de ce vendredi entre Saint-Malo et Mûr-de-Bretagne, la Grande Boucle va retrouver des routes plus plates ce week-end avec des arrivées à Laval (samedi) et Châteauroux (dimanche). De quoi envisager des arrivées au sprint.
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Le début de ce Tour de France a justement été marqué par de violentes chutes lors d'explications entre les hommes les plus rapides du peloton. Lundi, Jasper Philipsen, l’un des favoris pour le maillot vert, a été contraint d’abandonner après avoir été projeté au sol sur un sprint intermédiaire. À l’arrivée de l’étape, une autre chute impressionnante a eu lieu dans l’emballement final dans les rues de Dunkerque.
"Un engagement fou"
"Je pense que c’est un mélange de plein de facteurs", avance Cédric Vasseur, manager général de la Cofidis, pour expliquer ces nombreuses chutes. "D’abord, la vitesse. Ça roule vite. On envoie les coureurs sur des routes où on demande aux voitures de rouler à 30km/h, donc on aménage ça pour 30km/h. Et quand vous arrivez à 60km/h, c’est compliqué."
"On a aussi les coureurs qui ont un engagement fou", poursuit Cédric Vasseur. "On ne freine plus car on sait que si on freine, c’est perdu. Donc si on veut gagner la course, travailler pour son leader, on ne doit pas freiner et prendre tous les risques possibles. L’enjeu du Tour de France fait qu’on ne voit pas le danger, on veut briller. Il y a l’hélicoptère, les médias, les télévisions… Tout ça mélangé ensemble, avec la fatigue de temps en temps, un peu d'inattention et beaucoup de public sur le bord de la route…. Ça rend la course dangereuse."
Au sujet de l’attitude des spectateurs, le manager général de Cofidis insiste sur la nécessité de se montrer extrêmement prudent sur le bord de la chaussée pour éviter un énorme carton dans le peloton. "On vit à l’heure du sensationnalisme. Chacun essaye de prendre sa vidéo ou le cliché le plus sensationnel. Il y a aussi (la série) Netflix qui a, je pense, donné des idées à certains. Mais je pense que les gens ne se rendent pas compte du danger qu’ils prennent, car si un peloton vient vous happer, c’est dramatique. Il faut donc garder ses distances", conclut Cédric Vasseur.