
Tour de France: toujours en jaune, Alaphilippe continue d’y croire
Plus que deux étapes de montagne. Voici ce que refuse sans doute de se dire Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step), encore héroïque pour sauver sa tunique jaune, ce jeudi, entre Embrun et Valloire sur le Tour de France 2019. Toujours plus apte à suivre le rythme des grosses écuries dans les premières difficultés du jour (Vars, Izoard), le Français a souffert dans la fin du col du Galibier, où seul le Colombien Egan Bernal (Ineos) lui a finalement pris du temps (32 secondes).
"Je ne peux qu’être satisfait"
"J’ai tout donné, confiait le Tricolore, visage fermé, après la remise de son quatorzième maillot de leader. Je suis encore en jaune. Je ne peux qu’être satisfait", poursuit-il. D’autant que ses équipiers, souvent pointés du doigt pour leur faiblesse dès que la pente s'élève, l’ont protégé dans les temps chauds. "Un grand coup de chapeau à mon équipe, ils ont fait ce qu’ils pouvaient", louait le puncheur français, enfin escorté par Enric Mas, le pur grimpeur de cette formation belge.
"Impossible d’aller plus vite"
Julian Alaphilippe s’attend désormais à devoir répondre à des attaques, qui pourraient venir de plus loin. "Je savais que j’allais me faire attaquer. Je n’étais pas trop mal jusqu’à l’attaque de Bernal puis celle de Thomas." Ancien cyclo-crossman, pur acrobate, Alaphilippe s’en est donc remis à la descente vers Valloire pour combler ses vingt secondes de retard sur le peloton Pinot. "J’ai fait une descente… C’était impossible d’aller plus vite, j’ai pris des risques." Et pour cause: "Je voulais absolument sauver mon maillot."
"Je ne me permets pas de rêver"
Au final, Alaphilippe ne perd "que" cinq secondes sur son plus proche poursuivant au général. Le Français comptait 1’35’’ sur Thomas ce jeudi matin, il possède encore 1’30’’ sur Bernal, son nouveau dauphin. "C’est super, ça aurait pu être bien pire, quand on voit le profil de l’étape… J’aurais pu tout perdre aujourd’hui, je suis très content", se félicitait le Montluçonnais, désormais tourné vers les deux dernières étapes de montagne, entre Saint-Jean-de-Maurienne et Tignes vendredi (126,5 km), puis Albertville et Val Thorens, samedi (130 km). "Je suis toujours optimiste mais je ne me permets pas de rêver", affirme-t-il. Ses supporters le font pour lui.