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Paris-Roubaix: "Je ne fais pas du cyclisme pour m'ennuyer", pourquoi Pogacar s'attaque à l'Enfer du Nord

Tadej Pogacar sur les pavés lors de la 5e étape du Tour de France 2022, le 6 juillet 2022.

Tadej Pogacar sur les pavés lors de la 5e étape du Tour de France 2022, le 6 juillet 2022. - Belga/ICON Sport

A dix jours du grand départ pour Paris-Roubaix, Tadej Pogacar a confié ses intentions dans l'Enfer du Nord lors d'une conférence de presse, jeudi 3 avril. Malgré les pavés qui ne laissent pas le droit à l'erreur, le Slovène refuse de se laisser guider par la peur. Il privilégie avan tout le plaisir.

Une erreur et tout peut s'arrêter. A moins de deux semaines de Paris-Roubaix (départ le 13 avril), Tadej Pogacar s'est épenché pour la première fois en conférence de presse, jeudi 3 avril, sur l'un des défis les plus risqués de sa carrière.

En pleine préparation pour l'enchaînement des Classiques du Nord, le Slovène avoue être conscient du danger auquel il s'apprête à faire face. "Une petite erreur et tu peux stopper ta carrière là-bas", a lâché le coureur de 26 ans. Déjà quelque peu familier avec ces zones pavées - comme en 2023 où il termine devant Van der Poel au Tour des Flandres, ou encore lors de la 5e étape du Tour de France 2022 - Pogacar n'a toutefois jamais traversé la légendaire Trouée d'Arenberg.

Pas de quoi être craintif tout de même pour le Slovène qui se félicite des "aménagements pour ralentir le peloton qui ont été instaurés... Avant ça, l'arrivée dans la trouée d'Arenberg paraissait effrayante, c'est beaucoup mieux maintenant."

"Si tu as peur de courir..."

Un danger sur la Reine des Classiques qu'il continue de relativiser en la comparant notamment à "une arrivée au sprint (massif) lors des premières étapes du Tour de France" ou encore aux Strade Bianche. Une course qu'il a d'ailleurs remportée (pour la troisième fois) il y a trois semaines, malgré une vilaine chute.

"Vous prenez des risques dans chaque course. La décision est venue de moi-même, je ne l'ai encore jamais fait, c'est l'une des meilleures courses au monde, j'ai fait une reconnaissance en février, j'ai senti ça bien, et j'ai décidé de le faire avant qu'il ne soit trop tard, a continué Pogacar soucieux de "s'amuser" et de ne "pas avoir de regrets". "Laissez-moi découvrir cette course formidable. Mais si je suis optimiste et persuadé que je peux faire un résultat, je ne fais pas ça pour me créer un palmarès", a-t-il ajouté. Je ne fais pas du cyclisme pour m'ennuyer."

"Si tu as peur de courir, tu ne peux pas attendre les meilleurs résultats parce que la peur prend beaucoup d'énergie", a finalement conclu le champion du monde, plein de détermination à trois jours du Tour de Flandres, où il aura l'occasion de se tester face à Mathieu Van der Poel juste avant l'Enfer du Nord.

S.I.E.M avec KM