Paris-Roubaix: "Je ne suis pas le nouveau Boonen", prévient Van Avermaet

- - AFP
Quand à 100 kilomètres, Greg Van Avermaet pointait à 52 secondes du groupe des favoris, son retour semblait inimaginable. « On a dit pendant la course qu’il avait perdu Paris-Roubaix, souriait Cyrille Guimard après le sacre du coureur belge. Il était effectivement très loin. Il a subi cette chute. Il a été dépanné longtemps après. Et il est revenu dans le peloton après une longue poursuite. » Un premier exploit du champion olympique en titre, jamais sacré sur une grande classique. Sur les pavés, dans la trouée d'Arenberg, il s’est accroché. A laissé les autres s’épuiser par de vaines attaques, à l’image de Boonen et Sagan. Pour finalement choisir de durcir la course dans le passage du carrefour de l’arbre. A la sortie de ce secteur mythique, il restait une quinzaine de kilomètres à parcourir et ils n’étaient plus que trois à jouer la gagne.
Le live de la course à revivre ici
« Ça a été un final haletant, commentait le directeur de course Christian Prudhomme. Van Avermaet a surgi. Le champion olympique qui rêvait de décrocher enfin un monument gagne le plus belle des classiques. Au terme d’un final qui a donné des frissons. C’est un coureur extraordinairement élégant sur le vélo. Il a été maillot jaune du Tour de France. Il a gagné toute une série de course, juste en dessous des monuments. Il était déjà très fort au Tour des Flandres. Il concrétise en ayant eu des nerfs jusqu’au bout. J’ai même cru qu’il ne reviendrait pas. Zdenek Stybar avait fait un écart dans le sprint final. Il triomphe, bravo. Il avait encore de la ressource. »
« C’est devenu possible »
Et si cette course résumait finalement la trajectoire de Van Avermaert ? Lui-même après son triomphe, rappelait ses jeunes années. Celles où il ne s’imaginait pas si haut. « Pour moi, c’est un vraiment bon jour. Gagner ici mon premier monument après dix années… Ce n’était pas facile pour moi de remporter une grande course. C’est le meilleur printemps de ma carrière. Paris-Roubaix est la plus belle des courses monument, même si je rêve toujours de gagner le Tour des Flandres. Je ne suis pas le nouveau Boonen. Je suis un autre coureur. Tom est un sprinteur. C’est le meilleur coureur belge des dix dernières années. Lors de mon premier Paris-Roubaix, j’ai pensé que je ne pourrais jamais gagner ici. J’étais mort à cent kilomètres de l’arrivée. Après dix ans à travailler à l’entrainement, je reviens ici. Et c’est devenu possible. »
A lire aussi >> Tour des Flandres: Sagan chute, Gilbert s’offre la classique en solitaire