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Ballon d’or: les zones d’ombre de la carrière de Karim Benzema

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Grand favori pour le Ballon d’or ce lundi, Karim Benzema devrait toucher le Graal en empochant la plus prestigieuse des récompenses individuelles. Pourtant, la carrière de l’ancien Lyonnais a été le théâtre de quelques zones d’ombre.

La France devrait enfin tenir le successeur de Zinédine Zidane. 24 ans après le dernier sacre d’un Français, Karim Benzema est sur le point de remporter ce lundi le Ballon d’or 2022. Une juste récompense pour celui qui a été le sauveur du Real Madrid à de nombreuses reprises la saison dernière. Et qui intervient à l’apogée de la carrière du Français de 34 ans, qui a pourtant connu de nombreuses zones d’ombre depuis ses débuts en professionnel, en 2005.

• "L’Algérie, c’est mon pays"

En décembre 2006, alors qu’il montait en puissance dans la redoutable équipe de l’OL, quintuple championne de France en titre, KB9, âgé de 19 ans, déclenche une première polémique à propos d’une éventuelle sélection pour l’Algérie. “C'est le pays de mes parents, c’est dans le cœur. Mais bon après sportivement, c'est vrai que je jouerai en équipe de France. Je serai toujours présent pour l'équipe de France. C'est plus pour le côté sportif, parce que l’Algérie c'est mon pays, voilà, mes parents viennent de là-bas. Après, la France… C'est plus sportif, voilà”, avait-il confié au micro de RMC.

• L’affaire Zahia écorne son image

Pour les qualifications à la Coupe du monde 2010, Benzema est un titulaire régulier avec l’équipe de France. Mais, barré par Higuain au Real Madrid, qu’il a rejoint en 2009, l’attaquant loupe sportivement le Mondial et échappe à l’affaire Knysna. Mais c’est pour une autre affaire, celle de Zahia, que son image est ternie. Cette prostituée assure avoir eu des relations tarifées avec des joueurs de l’équipe de France, dont Karim Benzema, alors qu’elle était mineure. Mis en examen en 2010, l'ancien Lyonnais sera finalement relaxé en 2014. Mais son image est fissurée, la fracture avec le public grandissante.

• Le crachat lors de la Marseillaise

Peu enclin à chanter l’hymne national depuis ses débuts en Bleu, Karim Benzema fait couler beaucoup d’encre à l’occasion du Clasico entre le Real Madrid et le FC Barcelone, le 21 novembre 2015. Alors que la Marseillaise est jouée avant la rencontre pour rendre hommage aux victimes des attentats de Paris, Karim Benzema est filmé en train de cracher sur le terrain. Un acte qui fera réagir une grande partie de la classe politique mais dont le principal intéressé s’est défendu quelques jours plus tard. “Je trouve ça lamentable. C’est nul d’inventer des histoires comme ça, de dire des choses graves, avait commenté le buteur du Real Madrid au micro de Téléfoot. À aucun moment, je ne pense à cracher sur la Marseillaise. C’est lamentable de me faire passer pour quelqu'un qui ne respecte pas mon pays, qui ne respecte pas les morts. Ça fait mal. Je me sens français. Les polémiques, j’en ai marre. Si c’était obligatoire, je la chanterais (la Marseillaise). J’ai toujours respecté les règles.”

• L’affaire de la sextape met son histoire bleue entre parenthèses

Quelques jours avant l’épisode du crachat, Karim Benzema est englué dans l’affaire de la sextape de Mathieu Valbuena. Placé en garde à vue puis mis en examen pour “complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs” et placé sous contrôle judiciaire, le Nueve est écarté de l’équipe de France “jusqu’à ce que la situation évolue”, affirme Noël Le Graët. Malgré la levée du contrôle judiciaire en février 2016, le Madrilène n’est pas retenu par Didier Deschamps pour l’Euro à domicile. Frustré, ce dernier déclare dans un entretien à Marca que Deschamps et Le Graët ont cédé “à une partie raciste de la France”. Plus de six ans après le début de l'affaire, Benzema est finalement condamné à un an de prison avec sursis et 75.000 € d'amende. Il renonce à faire appel.

• La Formule 1 vs le karting

Toujours pas rappelé en équipe de France au début de la pandémie, en 2020, Benzema profite d’un live sur Instagram pour allumer son principal concurrent en sélection, Olivier Giroud. “Vous savez quoi, je vais répondre à tout le monde, ça va être vite fait les mecs. On ne confond pas la F1 et le karting. Et je suis gentil. Moi, je sais que je suis la F1. Il a sa carrière, il fait ce qu'il veut, met les buts qu'il veut. Il est dans son coin, je suis dans mon coin, je ne pense pas à lui”. Depuis, les deux hommes se sont retrouvés chez les Bleus à quelques mois de l’Euro 2021, conclu par une élimination en huitièmes de finale contre la Suisse. Le néo-Ballon d’or est d’ailleurs passé devant l’attaquant du Milan AC dans la hiérarchie, à quelques semaines de la Coupe du monde au Qatar, où Benzema va tenter d’aller chercher l’un des seuls trophées qui manque à son immense palmarès.

AS