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Coupe du monde 2022: la FFF a déjà écarté un prestataire après les révélations sur l’hôtel des Bleus

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Les images des conditions de vie très difficiles des employés de l'hôtel des Bleus pour la Coupe du monde au Qatar ont conduit la FFF à agir. Comme révélé par l’émission Complément d’enquête ce jeudi soir sur France 2, une société de sécurité a d’ores et déjà été écartée.

La Fédération française de football a décidé de réagir. Alors qu’une enquête menée par la cellule d’investigation de Radio France et l’émission Complément d’enquête (France 2) ont mis en évidence les conditions de vie difficile d’employés de l’hôtel des Bleus pour la Coupe du monde (20 novembre-15 décembre), l’instance a pris une décision radicale.

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"De nombreuses irrégularités inacceptables"

Malgré une première réaction plus qu’étonnante, Noël Le Graët a finalement ordonné une enquête qui a abouti à la mise à l’écart de l’un des prestataires de l’équipe de France. "Ces nouvelles vérifications ont déjà permis d’écarter la société de sécurité après avoir constaté que celle-ci se livrait à de nombreuses irrégularités inacceptables concernant le respect des droits de ses travailleurs (non-respect des conditions de logement décentes, rétention des passeports, non-respect des jours de repos…)", écrit la FFF dans un courrier envoyé à Complément d’enquête. En outre, la Fédération a annoncé une mission de vérification sur place "mi-octobre".

Dans cette enquête, sont montrées des chambres exiguës infestées de cafards, où les travailleurs s'entassent sur des lits superposés, des sanitaires insalubres et sales, des murs tâchés d'humidité, des cuisines sommaires avec un évier et deux réchauds à gaz comme seul équipement, ou encore une climatisation en panne dans l'une de ces chambres où la température est de 35 degrés. Certains travailleurs racontent travailler sans quasiment aucun jour de repos ni paiement des heures supplémentaires.

Dans un premier temps, Noël Le Graët avait expliqué qu'il y avait "des progrès immenses à réaliser, mais s'il n'y avait pas eu le foot, cela aurait été pire, nettement pire". Confronté aux images des logements, il avait dit que l'hôtel serait contacté: "C'est pas insoluble ça, c'est des coups de peinture. Il y a encore le temps de réparer ça". "Je peux vous montrer plein d'images comme ça dans plein de pays, même peut-être pas loin d'ici." Il a visiblement tout de même tenu à réagir.

F.Ga