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Coupe du monde 2022: malgré la défaite contre le Japon, la presse espagnole se réjouit... de la deuxième place de la Roja

La presse espagnole a critiqué la piètre prestation de la Roja contre le Japon (1-2) lors de la troisième journée des poules de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Mais les médias ont apprécié de finir à la deuxième place du groupe E et ainsi d'éviter la partie de tableau avec le Brésil, l'Argentine et la Croatie.

En Allemagne, au-delà du but litigieux accordé aux Nippons, on pestera probablement sur le onze aligné jeudi par Luis Enrique face aux Blue Samourais. Pas encore qualifié pour les huitièmes au coup d'envoi, le sélectionneur ibérique a pourtant fait tourner et son équipe s'est inclinée contre le Japon (1-2) ce jeudi lors du Mondial 2022.

Une fois la qualification dans la poche, la presse locale a apprécié le coup du technicien qui évite le Brésil, l'Argentine et la Croatie avant une éventuelle finale. Malgré la contre-performance du jour face au Japon, la Roja est sortie de la poule E grâce au succès allemand contre le Costa Rica (4-2).

>> Japon-Espagne (2-1)

Un grand "Merci" à l'Allemagne

Cela valait bien au journal AS de titrer sa une d'un "Danke" (sic) pour remercier la bande de Hans-Dieter Flick. Même son de cloche pour Marca, qui reconnait une forme "d'embarras" si l'Espagne n'était pas passée à cause du deuxième but japonais. Là encore, le quotidien insiste sur une qualification acquise "grâce à l'Allemagne".

Mais de l'autre côté des Pyrénées, on n'oublie pas non plus le non-match de la sélection espagnole. Aussi bien dans l'engagement que dans le jeu collectif, les partenaires de Pedri ont déçu. De là à dire que les Espagnols n'ont pas tout fait pour gagner... Faux selon les principaux.

"On ne voulait pas que cela arrive, notre intention était de gagner, a assuré Sergio Busquets à la chaîne TVE. On voulait sortir de ce groupe en étant premiers. On ne voulait pas choisir notre adversaire. Maintenant, on va aborder le tableau de l'autre côté, en tant que deuxième de groupe, mais cela ne dit pas si cela sera plus ou moins dur. On doit continuer. Il nous reste un huitième de finale contre le Maroc qui sera aussi un match très difficile."

"La Roja continue dans la bonne partie du tableau"

Malgré le démenti de Sergio Busquets, la défaite contre le Japon semble pourtant bien faire les affaires de la sélection espagnole. Il suffit de lire certains éditos de la presse locale pour le comprendre. Du côté du journal Mundo Deportivo, si l'on s'inquiète un peu du faible niveau de jeu de la Roja, on savoure le fait de terminer deuxième du groupe E.

"Le seul point positif, sur le papier, c'est que l'équipe espagnole passe deuxième du groupe et évite la Croatie, le Brésil et l'Argentine, a ainsi estimé l'un des rédacteurs du quotidien. La Roja continue dans la bonne partie du tableau face au Maroc, au Portugal et à la France."

Non sans rappeler que le football pouvait réserver des surprises: "A priori. Parce que l'équipe espagnole a joué en marchant tout au long de la première période et Luis Enrique a pensé qu'il n'était pas nécessaire de reposer Busquets, Olmo, Gavi, Pedri, Rodri... et contre le Japon, il fallait des gens frais."

"Impossible de battre qui que ce soit"

Marca se montre un peu plus mesuré. Là encore, on regrette le non-match de la Roja qui ne devrait pas faire de vieux os dans la compétition en jouant comme cela. Mais la bonne nouvelle, c'est que cette défaite contre les Blue Samourais permet de ne pas défier la Croatie en huitièmes de finale du Mondial au Qatar. L'autre bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a pas de quart éventuel contre le Brésil. Ni de demi-finale potentielle face à l'Argentine.

"Un effondrement collectif qu'il faut réparer d'urgence en trois jours, car il est impossible de battre qui que ce soit de cette façon, a même tancé l'un des journalistes dans son texte. Ni du côté facile ni du côté difficile (du tableau), avec des matchs comme celui du Japon ce sera impossible."

En Catalogne aussi, chez Sport, on a apprécié de voir la Roja se retrouver face au Maroc puis éventuellement contre le Portugal avant de jouer contre les Bleus ou les Three Lions: "A priori, le chemin vers la finale semble plus facile pour l'Espagne, même si l'on sait déjà qu'un favori pourrait être éliminé en cours de route et que les deux parcours qui sembleraient les plus logiques pourraient être fortement modifiés."

JGL