France-Angleterre: comment les traumatismes de Deschamps ont bâti la bonne ambiance des Bleus

Les sourires, chambrages et petits jeux inondent les réseaux sociaux officiels de l’équipe de France. Mais ce n’est pas que de l’apparence. Selon les nombreux suiveurs des Bleus, "le groupe vit bien", comme le répètent souvent les joueurs à longueur d’années. Ce serait particulièrement le cas lors de cette Coupe du monde au Qatar, à l’inverse du climat plus tendu de l’Euro 2021. "C’est (la bonne ambiance) grâce à Didier", estime Eric Di Meco, ce vendredi dans Charles Matin sur RMC. Didier Deschamps est le garant de cette vie de groupe construite, selon lui, sur les mauvaises expériences du sélectionneur quand il était joueur. Il a détaillé ces fondations ce vendredi à la veille du quart de finale de la Coupe du monde face à l’Angleterre, samedi (20h).
Le traumatisme de 1993 avec la rivalité PSG-OM en toile de fond
"Dans sa carrière de joueur, il a connu la catastrophe de la non-qualification à la Coupe du monde 1994, rappelle l’ancien partenaire de Deschamps à Marseille et avec les Bleus. A l’époque, il y avait une grosse rivalité OM-PSG avec une ambiance très moyenne dans le vestiaire et ça avait plombé la campagne de l’équipe de France. En tant que joueur, il a vécu des ambiances moyennes."
Les pénibles Euro 1996 et… 2021
"Il a aussi vécu l’éviction d’Eric Cantona et de David Ginola pour l’Euro 1996 sur l‘autel de la sérénité dans le groupe - je ne sais pas comment on peut appeler ça - alors que les deux étaient extraordinaires à l’époque, poursuit le membre de la Dream Team RMC. Ils avaient été élus meilleurs joueurs du championnat anglais. Juste avant l’Euro 2021, il y a aussi eu la sortie de Giroud qui a froissé Mbappé, Mbappé qui voulait répondre dans les médias le lendemain, le retour peut-être mal préparé de Benzema. Il sait que le secret c’est la bonne entente pendant la compétition. Cette bonne entente ne fait pas gagner mais si tu ne l’as pas, elle peut te faire perdre."
En 2022, la force d’un onze-type très clair et de remplaçants qui ne font pas de vague
"Je suis persuadé que le fait qu’il y ait une équipe-type avec les remplaçants loin derrière - à part sur un ou deux postes - ça aide à l’ambiance, conclut Di Meco. Parce que ce sont les remplaçants qui font l’ambiance. On se souvient de Candela et toute la clique en 1998, de Rami en 2018. Quand les remplaçants sont trop proches des titulaires et qu’il y a des doutes sur la composition d’équipe, ça peut plomber l’ambiance. Là, Didier a un onze-type qui a performé même si on a encore quelques doutes puisque l’adversité a été moyenne. On entre dans le dur même si les Anglais n’ont pas plus de certitudes puisqu’ils n’ont pas rencontré de grandes équipes. "