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France-Argentine: "ce n’était plus tenable", ce supporter a stoppé son boycott en demi-finale

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Fabian Tosolini, membre du groupe de supporters des Irrésistibles français, a levé son boycott de la Coupe du monde lors de la demi-finale entre la France et le Maroc (2-0). Il en a expliqué les raisons dans Apolline Matin sur RMC ce vendredi.

La tentation était trop forte, les palpitations trop intenses. Fabian Tosolini, membre des Irrésistibles français (IF), n’a pas résisté à la tentation de regarder un match de la Coupe du monde. Il avait pourtant juré qu’il ne suivrait pas cette compétition pour manifester son opposition à sa tenue au Qatar, très critiqué pour la gestion des droits humains et écologiques. Il s’y est longuement tenu… avant de craquer juste avant la ligne d’arrivée. Sa passion pour l’équipe de France l’a finalement poussé à allumer sa télévision en début de seconde période de la demi-finale de la Coupe du monde entre la France et le Maroc (2-0), mercredi.

"Ça vous prend les tripes"

"Je n’ai pas regardé un match jusqu’à la 47e minute de France-Maroc parce que physiquement, ce n’était plus tenable, confie le membre de l’association principale des supporters des Bleus, ce vendredi dans Apolline Matin sur RMC. La passion que j’ai pour les Bleus ça vous prend les tripes. J’ai commencé à regarder le début de la deuxième mi-temps parce que ce n’était plus tenable."

Il fait partie des 19% de Français qui ont changé d’avis après avoir annoncé leur boycott de la compétition, selon le dernier baromètre BVA pour RTL et Orange. Et cette situation l’a rendu inconfortable. "J’ai eu un moment de malaise, poursuit-il. C’était particulier: j’étais à la fois pas bien de le regarder mais aussi de ne pas le regarder, c’était très compliqué. Ça n’enlève en rien ce que je pense de cette compétition qui est, en termes de valeurs, complètement inacceptable. On continuera de se battre pour celles et ceux qui souffrent du manque de droits dans ce pays. Le sujet écologique devra aussi être traité. Ce que l’on espère maintenant, c’est que la Fifa – pour l’organisation de la prochaine Coupe du monde – ne puisse plus faire accepter l’inacceptable à tout le monde. A partir du moment où on touche à des droits fondamentaux et on ne respecte pas l’écologie, même si c’est du foot, ça doit être traité de façon humaine."

Fabian Tosolini se garde en revanche de juger le choix d’autres supporters de se rendre sur place, comme l’a fait le président de la République, Emmanuel Macron en demi-finale avant de s’y rendre de nouveau pour la finale. "Je le fais pour moi, insiste-t-il. Si chacun voit son intérêt… Je ne suis pas là pour juger qui que ce soit. On a exprimé une position: la Fifa et le Qatar sont allés trop loin dans le manque de respect de valeurs. Si le président de la République avait envie d’y aller, c’est son choix, je ne suis personne pour juger."

De nombreux partisans du boycott devant la télévision pour la finale

La deuxième finale consécutive de l’équipe de France, dimanche (16h) face à l’Argentine, a provoqué un sacré dilemme dans les rangs des IF. Plusieurs d’entre eux partisans du boycott ont suivi le même chemin que Fabian. Et tout ce beau monde confirmera cette volte-face pas vraiment assumée devant la télévision, dimanche. "Une majorité a craqué, confie-t-il. Avec une partie d’être eux, on va regarder le match ensemble sur Paris. Cette finale n’aura pas la même valeur que les autres. Nous ne sommes pas sur une euphorie. On ne juge personne, on respecte le choix des personnes qui sont allées au Qatar. Cette finale n’aura pas la même saveur que celle vécue dans les tribunes en Russie en 2018."

NC