DIRECT. Procès Pogba: le verdict mis en délibéré au 19 décembre

Le procès Pogba est terminé, le verdict est mis en délibéré au 19 décembre
C'est la fin du procès de la séquestration de Paul Pogba, après sept jours d'audience. La décision est mise en délibérée au jeudi 19 décembre à 13h30.
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Mathias Pogba: "J'ai été manipulé"
Me Daphné Pugliesi termine sa plaidoirie. C’était le dernier représentant de la défense à s’exprimer ce jeudi. Les prévenus peuvent ajouter un dernier mot.
Mathias Pogba ajoute un dernier mot: "J’ai été manipulé et je regrette toutes mes actions. Je m’excuse auprès de Paul". Roushdane K. ne veut pas ajouter de dernier mot. Adama C. explique lui à la barre qu’il "n’a rien avoir avec ça" et que "sa place n’est pas en prison."
Machikour K. explique que "Paul est victime sans aucun doute mais nous aussi nous sommes des victimes. Si c’était à refaire aujourd’hui, j’aurais fait différemment comme avertir la police plus tôt. Il y a plein de choses qu’on a fait sous la menace de la peur. Je ne suis pas un voyou." Mamadou M. dit lui aussi que "Paul est victime comme nous", "Paul reste un frère pour moi." Enfin Boubacar C. ajoute: "Cette histoire nous a marqué, je veux retrouver ma vie normale. J’ai eu beaucoup de difficulté en prison. Paul sait qui il est pour moi, je garderai toujours une place pour lui dans mon cœur."
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Une avocate dénonce "les déclarations évolutives" de Paul Pogba
"Le statut de victime de Paul Pogba n'est pas à démontrer, mais ça ne lui donne pas le monopole de la vérité", explique l'avocate devant le tribunal. Me Daphné Pugliesi ajoute: "Une victime a de multiples raisons d'avoir une parole évolutive". "La médiatisation de ce dossier peut expliquer l'arrêt des menaces expliqué par le Parquet", explique-t-elle.
Comme les autres avocats, elle pointera les "déclarations évolutives" de Paul Pogba dans ce dossier. "On avait besoin de Paul Pogba afin qu'il explique toutes ses déclarations". "Je ne sais pas s'il a été piégé ou si finalement il n'a pas été placé sous caution", poursuit l'avocate au sujet de son client. Elle estime que Roushdane K. est "sous contrainte" d'avril à septembre 2022.
Pour rappel, le Parquet a requis la peine la plus sévère contre Roushdane K., 8 ans d'emprisonnement avec maintien en détention, une amende de 20.000 euros, interdiction de port d'arme pendant 10 ans.
La plaidoirie se poursuit.
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"J'espère qu'il n'est plus en poste, cet agent"
Lors de sa plaidoirie, l'avocat pointe ensuite du doigt une audition de Mohamed Sanhadji, mis à la disposition de la Fédération Française de Football en qualité d’officier de sécurité. Cet officier de police va recevoir les confidences de Paul Pogba assez rapidement après les faits. "Moi, je suis l'officier de liaison de la FFF, j'ai Paul Pogba, mon champion du monde, star de l'équipe de France, qui vient me dire 'j'ai des problèmes' dès le mois de mars", explique l'avocat.
Avant d'ajouter: "Et alors là... J'espère qu'il n'est plus en poste, cet agent. Cet agent qui reçoit une info aussi importante ne contacte à aucun moment le parquet pour un signalement". "Un garçon comme Paul Pogba affirme que des personnes dangereuses lui demandent de l'argent, il donne toutes les infos", poursuit le représentant de Adama C. "Et le 9 août, ce monsieur vient dire ça tranquillement au service de l'Office central de lutte contre le crime organisé". "En revanche, ceux-là (les prévenus, ndlr) quand ils ne vont pas déposer plainte après les faits, on n'oublie pas de le leur rappeler".
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"Il faut faire vite, vite, vite, c'est Paul Pogba", un avocat dénonce la rapidité de l'enquête
Maître Karim Morand-Lahouazi, avocat de Adama C., débute sa plaidoirie avec les règles du Cluedo. "Quand je lis ce dossier, j'ai le sentiment d'être dans un Cluedo inversé", débute le conseil d'Adama C.. Encore une fois, cet avocat pointe du doigt l'absence de "gel de bornes" de la part des enquêteurs sur les lieux de la séquestration le soir des faits. Le gel de bornes est possible un an après la séquestration, Paul Pogba a déposé plainte quatre mois après la séquestration. C'était donc "tout à fait possible", signale l'avocat. "Visiblement, ils avaient" des téléphones, poursuit le conseil de Adama C. au sujet des deux hommes cagoulés et armés de la soirée du 19 mars 2022.
"Dans ce dossier, on a fait en sorte de ne pas explorer les autres pistes", ajoute l'avocat.
Ce "gel de bornes" pouvait permettre d'analyser la data des différentes bornes téléphoniques le soir de la séquestration. L'Office central de lutte contre le crime organisé, en charge de l'enquête, aurait pu "expertiser des données" et certaines "applications utilisées". "Finalement on a dit que c'était eux, donc ça doit être eux", poursuit Me Morand-Lahouazi qui pointe à plusieurs reprises des actes d'enquête "manqués". "Je suis particulièrement étonné par cette enquête (...) il faut faire vite, vite, vite, c'est Paul Pogba (...) il faut donner une réponse rapide, c'est notre international, mais dans ce dossier on a confondu vitesse et précipitation", explique-t-il devant le tribunal.
Mais sa plaidoirie se poursuit. Et l'avocat n'hésite pas à détailler l'ensemble des comptes bancaires de l'international français. Il va reprendre la première déclaration du gestionnaire de patrimoine de Paul Pogba. L'avocat met en avant une demande de virement de 500.000 euros de Paul Pogba pour une association caritative entre mars et avril 2022. Le gestionnaire de patrimoine ne va pas exécuter cette demande "étrange", selon l'avocat qui explique que Paul Pogba est client de quatre banques. Ces établissements "n'ont jamais été contactés" dans le cadre de ce dossier, ajoute-t-il. "On n'a rien sur ce que devient l'argent de Paul Pogba", affirme Me Morand-Lahouazi. "En revanche ce que je demande à savoir, c'est s'il y a eu des gros virements depuis ces comptes bancaires", ajoute le conseil de Adama C. Et de poursuivre: "Mais comme on veut aller vite, et qu'on a nos coupables..." L'avocat met ensuite en avant les différents virements réalisés pour sa famille et ses amis, ces données sont présentes dans le dossier.
Puis il poursuit sa démonstration avec un "compte à Dubaï ouvert fin 2021". "Ce compte est ouvert en amont des faits", reconnaît l'avocat. Ce compte "n'a jamais été approvisionné avant avril 2022 avec un montant de 13 millions d'euros". Pour expliquer ce virement, Paul Pogba "avait évoqué un investissement immobilier qui n'a jamais abouti", selon son gestionnaire de patrimoine lors de son audition dévoilé par Me Morand-Lahouazi qui ajoute: "Il était confus sur cet investissement". L'avocat n'arrête pas là et explique: "Par la suite, ce compte a été utilisé pour ses frais personnels, il existe encore mais il est vide". "Le Cluedo avance", ajoute l'avocat.
"On arrive au compte de la Deutsche Bank, au 1er janvier 2021, le compte affiche un compte négatif de 4 millions", affirme l'avocat avec des documents de l'instruction à la main. "Au 31 août 2022, le solde du compte est négatif pour un montant de 33 millions d'euros. Personne ne va rechercher le problème", ajoute le représentant de Adama C., tout en complétant son propos : "Si ça n'alerte personne au Parquet national financier...". "Mais vers qui vont ces virements", questionne Karim Morand-Lahouazi lors de sa plaidoirie avant d'enchaîner sur le déroulé de la nuit de la séquestration.
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L'audience reprend
Maître Karim Morand-Lahouazi est devant le tribunal et débute sa plaidoirie.
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L'avocat de Boubacar C. plaide aussi la relaxe
L'avocat de Boubacar C. plaide, comme les autres, la relaxe pour son client. Pour rappel, contre Boubacar C., le Parquet a requis ce mercredi 5 ans d'emprisonnement dont 2 ans assortis d'un sursis simple, un mandat de dépôt avec effet différé, une amende de 20.000 euros, une interdiction de port d'arme pendant 10 ans.
Suspension d'audience avant les deux dernières plaidoiries.
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L'avocat de Boubacar C. fustige le "film" du Parquet
"On est dans la misère", expose l'avocat, Me Said Harir, pour débuter sa plaidoirie afin de décrire l'environnement des prévenus à Roissy-en-Brie. L'avocat expose ensuite les raisons de la réussite de Paul Pogba. Pour le conseil de Boubacar C., son client a été essentiel dans la réussite de l'international français. "Il trouve les personnes qui sont derrière moi", poursuit l'avocat afin que Paul Pogba puisse "se focaliser sur sa carrière".
Encore une fois, Me Said Harir pointe du doigt l'absence de Paul Pogba à cette audience. Il parle d'un "film Warner Bros" servi par le Parquet, hier. L'avocat, comme plusieurs autres, pointe du doigt le fait que les enquêteurs n'ont jamais réalisé de "gel de bornes" téléphonique le soir de la séquestration dans le secteur de l'appartement au cœur du dossier. Selon Me Said Harir, ce "gel de bornes" pouvait permettre d'identifier les deux individus cagoulés. "On va se priver de le dire" qu'il y a des "mensonges" du côté de Paul Pogba, complète-t-il.
Me Said Harir met ensuite en avant la nuit après la séquestration où son client a passé la nuit, totalement normalement, avec Paul Pogba dans un grand hôtel parisien. Une scène confirmée par les déclarations de l'international français devant les enquêteurs. Le conseil de Boubacar C. essaye de démontrer que la présence de son client "n'était pas imposée".
Il expose une affirmation de Paul Pogba sur le retrait de 100.000 euros en espèce et sur la remise de cette somme à Boubacar C. Pour l'avocat de ce dernier, les "versions sont différentes" entre celle de l'international français et celle de l'officier de sécurité de l'équipe de France.
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L'avocat de Mamadou M. plaide la relaxe
La salle d'audience 2.03 est encore pleine à craquer pour cette dernière journée d'audience dans le procès de la séquestration de Paul Pogba. L'avocat de Mamadou M., Me Steeve Ruben, poursuit sa plaidoirie et met en avant que son client n'a été informé de la séquestration qu'au mois de mai 2022. Sa plaidoirie aura duré un peu moins de deux heures. L'avocat plaide la relaxe de son client au bénéfice du doute.
Pour rappel, contre Mamadou M., le Parquet a requis hier 5 ans d'emprisonnement dont 18 mois assortis d'un sursis simple, un mandat de dépôt avec effet différé, une amende de 20.000 euros, une interdiction de port d'arme pendant 10 ans.
On passe désormais à la plaidoirie de Me Saïd Harir, avocat de Boubacar C..
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"Les propos de Paul Pogba ont été un peu évolutifs", un avocat de Mamadou M. charge la version du champion du monde
Le deuxième conseil de Mamadou M. , Me Steeve Ruben, prend ensuite la parole.
"Un dossier particulier qui suscite de l'intérêt, de l'intérêt et une particularité avec le profil des prévenus, de l'intérêt aussi du Parquet avec deux voix qui s'élèvent, et un intérêt aussi au niveau de la presse. Vient aujourd'hui le temps des plaidoiries, le choix des mots. Le choix des mots pour plaider pour Mamadou M., l'homme 'presque de l'ombre' dans ce dossier. Le dossier a été totalement reconstruit dans une narration", explique l'avocat devant le tribunal.
"Ce n'est pas honteux de venir vous dire que les propos de Paul Pogba ont été un peu évolutifs", commente l'avocat.
Paul Pogba "a manqué à l'audience" afin "d'avoir des réponses à certaines interrogations". Le réquisitoire du Parquet "a été romancé", poursuit l'avocat, notamment en prenant l'exemple du montant de la rançon demandée que le Parquet a tenté d'expliquer mercredi.
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Mamadou M. " a été utilisé" selon son avocat
Me Jessica Marc, dévoile aussi plusieurs messages de son client, Mamadou M., envoyés à Paul Pogba quelques semaines après la nuit de la séquestration.
Le prévenu, qui au moment de l'envoi du message ignore encore le braquage de Paul Pogba la nuit du 19 mars, demande totalement normalement des nouvelles de l'international français, notamment d'une blessure.
Pour rappel, Mamadou M. avait dû sortir de la pièce au moment de la séquestration. Il n'était donc pas présent dans l'appartement lorsque les deux hommes cagoulés et armés ont fait irruption. Elle explique ensuite qu'au regard des éléments du dossier, son client Mamadou M. "a été utilisé".
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La défense de Mamadou M. regrette l'absence d'une enquête après le cambriolage chez Pogba
Me Jessica Marc débute sa prise de parole. Elle insiste dans un premier temps sur la forte médiatisation de ce dossier depuis deux ans.
"Vous ne verrez jamais Mamadou M. parler de sécurité à Paul Pogba", explique-t-elle au sujet de la fameuse rançon d'un montant de 13 millions d'euros demandée par les deux braqueurs.
Elle revient aussi sur le cambriolage de la maison de Paul Pogba quelques jours avant la séquestration en France. L'avocate met en avant "qu'aucune investigation" n'a été réalisée autour de ce cambriolage.
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L'audience reprend
C'est au tour de Me Jessica Marc et Steeve Ruben de prendre la parole. Ce sont les conseils de Mamadou M.
Avant le début de la plaidoirie, la présidente du tribunal fait un rappel par rapport aux événements d'hier soir. "Tout ce qui ne se passe pas dans la salle d'audience, ne relève pas de l'audience", explique la présidente devant la salle. Et d'ajouter : "Mes pouvoirs de police sont pour que les débats se passent bien dans la salle d'audience".
Présence policière renforcée après des tensions hier
Assez gros dispositif policier autour de la salle d’audience ce jeudi, après des tensions hier soir à la fin de l’audience du procès de la séquestration de Paul Pogba. Une explication assez tendue s'est produite entre certains prévenus et un petit groupe de personnes présents dans la salle du procès. Ce n'était pas la première fois que ce petit groupe était présent à l'intérieur de la salle pour assister aux auditions des différents prévenus.
La semaine dernière, un petit moment de tension s'était aussi produit à la fin d'une journée d'audience.
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Reprise à 13h30 pour les plaidoiries de la défense
Septième et dernier jour du procès de la séquestration de Paul Pogba ce jeudi après-midi. Après les réquisitions du Parquet hier, quatre avocats de la défense vont se relayer à la barre pour les dernières plaidoiries.
Ce jeudi devrait aussi permettre de connaître la date de la décision dans ce dossier. Début de l'audience à 13h30.
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L'audience est suspendue
Cette nouvelle journée lors du procès Pogba au tribunal correctionnel de Paris est terminée. L'audience est suspendue. Les débats reprendront jeudi à 13h30, avec notamment de nouvelles plaidoiries au programme.
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L'avocat de Mathias Pogba demande également sa relaxe
L'avocat de Mathias Pogba demande la relaxe de son client afin de "permettre" de retrouver "son honneur lavé". Pendant sa plaidoirie, Me Mbeko Tabula a fait de nombreuses références au football. Il évoque aussi un dossier "politique". "Le caractère international est venu polluer le dossier madame la présidente", a-t-il indiqué, tout en affirmant qu'il manque l'élément "intentionnel" dans ce dossier concernant Mathias Pogba.
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L'avocat de Machikour K. demande sa relaxe
Me Yves Leberquier vient de finir sa plaidoirie. Et demande la relaxe "au bénéfice du doute" pour son client, Machikour K.. Et demande de rendre une décision en dehors de "toute pression médiatique".
On enchaîne avec la plaidoirie de Me Mbeko Tabula, avocat de Mathias Pogba.
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L'absence de Paul Pogba fait jaser
L'avocat de Machikour K. débute sa plaidoirie et vise encore une fois l'absence de Paul Pogba lors de cette audience.
"Eux ils ont décidé de venir", lance l'avocat Me Yves Leberquier, faisant référence à l'abence de Paul Pogba. Et d'ajouter: "On a voulu un jugement sur dossier".
Pendant les six jours d'audience, "ils se sont livrés avec toute leur émotion", explique l'avocat. "Il y a un doute possible sur la participation de Machikour K. sur les faits qui lui sont reprochés"
Avant de poursuivre: "Ce qui saute aux yeux dans ce dossier, c'est le décalage absolu entre la personnalité de ces hommes-là (les prévenus, ndlr) et les faits qu'on leur reproche". Me Yves Leberquier évoque ensuite les "contradictions" de Paul Pogba devant les enquêteurs.
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L'audience reprend, parole à la défense
L'audience reprend.
Me Yves Leberquier, avocat de Machikour K., va débuter sa plaidoirie.
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La défense va reprendre la parole
L’audience est suspendue quelques minutes, après l'annonce des réquisitions. Des plaidoiries de la défense devraient suivre.
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La peine la plus sévère requise contre Roushdane K.
Présenté comme le principal instigateur de cette affaire d'extorsion depuis le début du procès, Roushdane K. a vu l'accusation réclamer la peine la plus lourde contre lui, à savoir huit ans d'emprisonnement. Pour rappel, il est le seul des six prévenus à comparaître alors qu'il est déjà en détention.
Mathias Pogba ne devrait pas retourner derrière les barreaux si les réquisitions sont suivies
Si le jugement - qui tombera plus tard - suit les réquisitions du procureur, Mathias Pogba ne devrait donc pas retourner derrière les barreaux dans cette affaire, après avoir déjà fait plusieurs mois de détention préventive.
En effet, même s'il venait à être condamné à un an de prison ferme, le frère de Paul devrait voir sa peine aménagée. Les autres prévenus ne peuvent pas en dire autant.
Les réquisitions sont tombées, un an de prison ferme réclamé contre Mathias Pogba
Le procureur a requis contre :
- Boubacar C. : 5 ans d'emprisonnement dont 2 ans assortis d'un sursis simple, un mandat de dépôt avec effet différé, une amende de 20.000 euros, une interdiction de port d'arme pendant 10 ans.
- Mathias Pogba : 3 ans d'emprisonnement dont 2 ans assortis d'un sursis simple, un aménagement de la peine ferme possible (assignation à domicile ou bracelet électronique), une amende de 10.000 euros.
- Machikour K. : 5 ans d'emprisonnement dont 3 ans assortis d'un sursis simple, un mandat de dépôt avec effet différé, une amende de 20.000 euros, une interdiction de port d'arme pendant 10 ans.
- Mamadou M. : 5 ans d'emprisonnement dont 18 mois assortis d'un sursis simple, un mandat de dépôt avec effet différé, une amende de 20.000 euros, une interdiction de port d'arme pendant 10 ans.
- Roushdane K. : 8 ans d'emprisonnement avec maintien en détention, une amende de 20.000 euros, interdiction de port d'arme pendant 10 ans.
- Adama C. : 5 ans d'emprisonnement dont 1 an assorti d'un sursis simple, un mandat de dépôt, une amende de 20.000 euros, interdiction de port d'arme pendant 10 ans.
Pour l'accusation, Mathias Pogba "avait envie de nuire" à son frère
"Les prévenus ont commis les délits d'extorsion et de tentative d'extorsion", fait savoir la procureure. "Mathias Pogba rejoint le groupe parce que c'est l'occasion de régler les comptes avec son frère", ajoute-t-elle. Mais, selon la procureure il y a une différence avec les autres prévenus : "Le projet délictuel est déjà construit lorsqu'il rejoint le groupe".
Les preuves du dossier démontrent qu'il "avait envie de nuire" à Paul Pogba. "Il n'est pas passif dans le groupe", poursuit-elle.
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Pour la procureure, les faits d'extorsion sont caractérisés pour tous les prévenus
"Cette sécurité n'a jamais été démontrée le temps de l'instruction", poursuit la procureure au sujet de la demande de rançon de 13 millions d'euros pour avoir assuré la sécurité du joueur pendant 13 ans. "Ce mobile est complètement plausible, c'est pour ça qu'il a été choisi", ajoute-t-elle. "C'était la couverture parfaite pour les cinq prévenus".
L'autre procureure reprend la parole afin d'évoquer les faits d'extorsion et de tentative d'extorsion. "Ce délit est caractérisé à l'égard de tous les prévenus", affirme-t-elle. "Les pressions exercées" contre Paul Pogba "ont été continues". Les prévenus "vont créer un effet de surprise et de groupe" à son encontre pour "lui mettre la pression" afin de "payer" les 13 millions d'euros.
Quand Paul Pogba ne "répond plus", ils vont "s'en prendre" à son environnement personnel. En premier lieu à l'agent du joueur, Rafaela Pimenta, puis la mère de Paul Pogba. L'"ensemble de ces pressions" vont aboutir à "des remises de fonds et remises de biens" de la part de Paul Pogba.
1h40 de prise de parole du ministère public, toujours en cours.
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"Paul Pogba se sent acculé, il est dos au mur"
"Les cinq prévenus ont participé à cette association de malfaiteurs", ajoute la seconde procureure. Leur projet "est minutieusement préparé, minutieusement établi". "Ces versions ne tiennent pas", poursuit la procureure. "A mon sens non", explique-t-elle, afin de démontrer si c'est possible de caractériser des faits d'enlèvement le soir du 19 mars 2022 lorsque Paul Pogba a rejoint le lieu de la séquestration. "Je vous demanderai de les relaxer sur cette infraction", ajoute la procureure.
"Il y a un point que je ne m'explique pas, quel intérêt pour Paul Pogba de spontanément" parler de la clé USB avec les fameuses preuves du maraboutage. Devant le tribunal, les prévenus ont affirmé qu'aucune clé USB n'avait été dévoilée le soir de la séquestration. "Paul Pogba se sent acculé, il est dos au mur. Ses amis d'enfance ont les moyens de ruiner sa carrière", explique la procureure.
Ils "s'assurent que personne" n'arrive. "Ils font le guet", commente la procureure sur la soirée du 19 mars 2022 afin d'expliquer la sortie de trois individus du logement pendant la séquestration. Paul Pogba "est la seule victime" de cette scène.
"Les cinq sont co-auteurs des faits de séquestrations commis au préjudice" de Paul Pogba ce soir du 19 mars 2022.
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La deuxième procureure insiste sur la préparation de la séquestration
"Ces versions ne tiennent pas à la lecture des éléments objectifs du dossier", explique la deuxième procureure. "C'est la force de ce groupe, ils habitent tous au même quartier", poursuit-elle tout en rappelant qu'ils ont pris "énormément de précautions". Ils ont préparé une "action violente" contre Paul Pogba afin de "récupérer de l'argent". "Ils doivent passer à l'étape supérieure, ils n'ont plus le choix", complète-t-elle.
"Ils vont se dire que c'est trop", explique la procureure au sujet du premier montant de la rançon évoqué par les prévenus, à hauteur de 25 millions d'euros. Pour eux, c'est "un quart de la fortune" de Paul Pogba. Elle revient ensuite sur l'arrivée de Paul Pogba en France. Les prévenus "ne veulent pas à ce point humilier Paul Pogba" et ils "vont" alors "demander 13 millions". Pour la procureure, "toute personne qui suit l'actualité footballistique" est au courant de l'arrivée de Paul Pogba en France, c'est un "secret de Polichinelle".
Elle évoque ensuite "le recrutement des hommes armés". "Aucun message retrouvé sur le recrutement des hommes armés", poursuit la procureure. "C'est un des cinq prévenus qui a donné" la localisation précise de Paul Pogba le soir du 19 mars 2022, peut-on entendre lors de cette prise de parole de la procureure. Roushdane K. "avait transmis" toutes les informations en amont de la séquestration.
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"Ils observent Paul Pogba devenir millionnaire", décrit l'une des deux procureures
"Ils ont créé à son endroit une dépendance financière", poursuit la procureure qui pointe du doigt la situation financière des prévenus en 2022. "À l'inverse la carrière de Paul Pogba est plus prospère que jamais", ajoute la représentante du ministère public en réalisant une comparaison avec la situation financière des prévenus.
Et d'ajouter: "Ils observent Paul Pogba devenir millionnaire". Elle parle ensuite de "l'ambivalence" de Paul Pogba dans ce dossier afin de ne pas nuire à son image mais aussi de faire attention à ses amis d'enfance. Paul Pogba a "persisté" à décrire les "faits avec précisions".
La deuxième procureure prend la parole.
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Le début de réquisition de la procureure
"Comment des amis d'enfance peuvent ils s'unir pour récupérer des sommes exorbitantes auprès de la personne la plus précieuse dans leur vie?", débute la procureure. Les enjeux "moraux, sportifs" n'ont pas "leurs places dans cette enceinte", poursuit la représentante du ministère public, avant d'expliquer les différents groupes d'amis autour de Paul Pogba.
Roushdane K., soupçonné d’avoir joué un rôle de leader dans l’organisation de l’extorsion, est décrit comme "une connaissance de quartier", c'est "le grand du quartier". "Ces liens fraternels et amicaux se juxtaposent à des liens financiers", poursuit la procureure.
Le procès a repris, les deux procureures vont faire leurs réquisitions
Le procès Pogba a repris ce mercredi un peu après 13h30. Les deux procureures vont faire leurs réquisitions.
Les plaidoiries de la défense suivront. Le procès pourrait se poursuivre ce jeudi en fonction de l'avancée des débats. (NP)
Place aux réquisitions du parquet
Ce mercredi doivent avoir lieu les réquisitions du ministère public au procès de proches de Paul Pogba pour extorsion et séquestration. Leur début est attendu pour 13h30.
Paul Pogba demande 50.000 euros au titre du préjudice moral, et près de 200.000 euros au titre du préjudice économique
Me Carine Piccio : "Paul Pogba prend ses distances mais il ne coupe pas. Une idée va germer, une idée d'un gros coup." Elle explique ensuite que toutes les réunions de préparation entre les prévenus s'effectuent dans le restaurant que Paul Pogba a payé.
"C'est une soirée qui est préméditée, orchestrée pour parvenir à un but simple, 13 millions d'euros", explique l'avocate du joueur. Et de poursuivre : "Les responsables ne mesureront jamais à quel point ils ont été prêts d'y arriver".
"Les demandes de Paul Pogba, c'est par là que je vais finir, c'est de reconnaitre son statut de victime", ajoute l'avocate. "Cette affaire a pesé sur l'évolution de sa carrière. (...) C'est le poids, ni plus ni moins, d'une manipulation émotionnelle. (...) Il a été trahi par des gens très proches de lui. On lui fait payer d'être fidèle. Pas un n'a évoqué son état. Et le préjudice d'image et cette affaire médiatique qui est exacerbé par le contexte et le marabout."
"Paul Pogba sollicite au titre du préjudice moral la réparation à hauteur de 50.000 euros, et une condamnation solidaire de tous", explique son avocate devant le tribunal. Enfin, en préjudice économique, l'avocate de Paul Pogba demande 197.227 euros, c'est la condamnation solidaire des prévenus à l'exception de Mathias Pogba, qui n'était pas présent notamment au magasin Adidas.
L'audience est suspendue jusqu'à demain 13h30.
NP
"Paul Pogba est une victime", rappelle son avocate
Me Carine Piccio, avocate de Paul Pogba : "Le décor des uns avec les autres a été planté. Mais peut-être un peu moins le rapport des uns avec les autres et notamment avec Paul Pogba. Il y a un premier cercle autour de Paul Pogba. Ces personnes-là sont soudées par une relation d'enfance qui va se poursuivre dans l'adolescence. Une relation classique, banale jusqu'à ce qu'elle prenne un tournant décisif."
Et d'ajouter : "Il doit se sentir responsable de ceux qui peinent à avancer. Le succès de l'un devient la source du malaise. (...) Le mot 'frère' on l'a entendu plus que je ne saurais. (...) Paul Pogba est victime."
L'avocate de l'international met en avant quelques phrases lâchées par les prévenus pendant les cinq jours d'audience et la générosité du joueur. "En dehors de Boubacar C., je n'en ai pas entendu un seul parler d'autre chose que sa relation d'argent avec Paul Pogba. (...) La poule aux œufs d'or ne pondait plus."
"Je me faisais insulter, j'étais le frère qui trahit": Mathias Pogba raconte sa détention
"J'ai le soutien de toute ma famille", explique Mathias Pogba à la barre. "Au départ, ils étaient tous choqués. Ils soutiennent tout le monde", poursuit le prévenu. Un peu plus tôt, Mathias Pogba avait affirmé : "Je suis perturbé, abattu et fatigué (...) je me sens triste et déboussolé d’avoir entendu ce procès".
La juge pointe du doigt un rapport de la police qui affirme que Mathias Pogba ne s'est jamais présenté au pointage, compris dans son contrôle judiciaire. Mathias Pogba affirme que c'est faux. Son avocate intervient et explique que son obligation de pointage avait été levée il y a plusieurs mois.
"J'aurais dû aller le voir tout seul", affirme Mathias Pogba, notamment lors de sa visite à Turin en 2022.
"C'est le pire moment de ma vie (...) j'étais tout seul en isolement. Je me faisais insulter, j'étais le frère qui trahit. J'étais en dépression, tout seul dans le noir", complète Mathias Pogba au sujet de ses trois mois de détention à Villepinte.
Fin de l'audition de Mathias Pogba.
Suspension de séance avant de passer à l'interrogatoire de personnalité de Roushdane K., prévenu actuellement en détention provisoire.
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Mathias Pogba a honte de son comportement
L'audience se poursuit avec un échange entre Me Mbeko Tabula, avocat de Mathias Pogba, et son client. "Dans mon esprit je me sens relâché", explique Mathias Pogba après avoir envoyé ses vidéos en août 2022.
"Est-ce que vous avez conscience d'avoir participé à la destruction de la carrière de votre frère ?", demande l'avocat
"Ça a eu un impact", répond Mathias Pogba, qui dit qu'il a "regretté" l'envoie des vidéos une semaine après.
"Est-ce que vous avez honte de vous?", rétorque l'avocat
"Aujourd'hui, oui", affirme Mathias Pogba, tout en affirmant qu'il sera toujours là pour son frère.
On passe désormais aux éléments de personnalité de Mathias Pogba.
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"Repartons maintenant sur de nouvelles et belles aventures": Mathias Pogba envoie un message à son frère Paul
Mathias Pogba fait savoir que Machikour K. a essayé de le dissuader d'envoyer les vidéos. L'avocate de Roushdane K. pose maintenant plusieurs questions à Mathias Pogba, notamment sur la première rencontre avec son client. "La vérité que j'ai vu dans le procès, ce n'est pas ce qu'il m'a dit", complète Mathias Pogba au sujet des propos de Roushdane K., qui était "un peu tendu", selon le frère de Paul Pogba.
Les avocats de la défense évoquent désormais quelques détails sur le dossier avec Mathias Pogba, dont la gestion des comptes bancaires de Paul Pogba.
Enfin, l'avocate de Mathias Pogba, Me Sarah M'Himdi, demande maintenant à son client son état d'esprit. "Je suis pressé de retrouver ma famille et de balayer tout ça", débute Mathias Pogba. Son avocate lui demande ce qu'il souhaite dire à son frère. "Beaucoup de choses. Pourquoi il ne m'a pas alerté, pourquoi il n'a rien dit. Mais repartons maintenant sur de nouvelles et belles aventures. En famille...", termine Mathias Pogba qui dit qu'il est "toujours" fier de son frère.
Son deuxième avocat, Me Mbeko Tabula, prend maintenant la parole.
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Plus d'informations ici.
Mathias Pogba dit avoir été manipulé par un autre prévenu
Me Pierre-Jean Douvier, avocat de Paul Pogba, demande des précisions sur le passage chez Adidas de plusieurs prévenus. Mathias Pogba a été très étonné par les montants.
- "Pensez-vous avoir été poussé par quelqu'un ?", demande l'avocat de Paul Pogba.
- Le frère de l'international français répond : "J'ai été poussé indirectement à faire ces vidéos, sur le moment je voyais la publication des vidéos comme dernier recours. Je peux le dire aujourd'hui. Aujourd'hui mon cerveau est normal".
- "Poussé par qui, Monsieur Pogba ?", demande l'avocat de Paul Pogba
- "Roushdane K.", répond Mathias Pogba.
Dans le même temps, le prévenu visé par Mathias Pogba esquisse un sourire. Roushdane K. est toujours placé en détention provisoire dans le cadre de ce dossier.
- "Avez-vous le sentiment d'avoir été manipulé ?", poursuit l'avocat.
- "Oui", répond Mathias Pogba
- "Par qui ?", demande l'avocat
- "Roushdane K.", répond Mathias Pogba
Avant de répondre à la première question de la procureure, sur la "vraie version" qu'il a entendue pendant ce procès. "Des vrais faits que j'ai pu entendre pendant la procédure. Ils n'étaient pas tous à l'intérieur, ils n'étaient pas tous victimes. Il y a beaucoup d'incohérence", commente Mathias Pogba à la barre.
NP
Place aux questions des avocats et du Parquet pour Mathias Pogba
L'audience reprend. Mathias Pogba est toujours à la barre. On va désormais passer aux questions des avocats de la partie civile, du parquet et des avocats de la défense.
NP
Mathias Pogba répète à plusieurs reprises que "son cerveau n'était plus connecté"
Mathias Pogba répète à plusieurs reprises que "son cerveau n'était plus connecté". Le grand frère de Paul Pogba remet aussi en cause plusieurs éléments du dossier, ainsi que plusieurs messages adressés à des prévenus présents dans la salle d'audience.
"J'aurais aimé avoir la vérité bien avant tout ça. Je le regrette. Pour vous dire, avant l'appel (d'un officier de police, ndlr), toutes mes tantes m'ont appelé avec des larmes aux yeux", termine Mathias.
Petite suspension de séance avant les questions du Parquet et des avocats.
NP
"J'ai fait un million d'erreurs pendant un mois", explique Mathias Pogba
On accorde énormément d'importance dans cette partie de l'audition sur les différentes déclarations de Rafaela Pimenta, agent de Paul Pogba. "Paul et Rafaela se sont bien parlés. Mais le principal agressé à ce moment-là c'est moi", admet-il.
"J'ai fait un million d'erreurs pendant un mois", explique Mathias Pogba à la barre. La présidente évoque ensuite les aides financières de Paul Pogba. L'international français explique réaliser des versements "réguliers" à Mathias Pogba. Ce dernier, devant le tribunal, conteste le terme de "relation financière" avancé par son petit frère devant les enquêteurs.
La présidente du tribunal évoque ensuite plusieurs notes enregistrées sur l'Iphone 12 de Mathias Pogba. Les questions tournent autour de l'auteur des notes. Mathias Pogba affirme que ce n'est pas lui à l'origine de ces documents et qu'il a juste enregistré des messages reçus dans l'application "notes" du téléphone.
NP
"Je suis dans la jungle, on m'a dit démerde-toi", Mathias Pogba explique pourquoi il a diffusé ses vidéos
On aborde l'épisode des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, fin août 2022, par Mathias Pogba. Dans ces publications, Mathias attaque directement son frère Paul. Devant le tribunal, il se défend. "Je ne fais pas ça pour faire avancer le problème. A ce moment-là, il (Paul Pogba, ndlr) devrait m'avertir, je suis son grand frère, il ne rentre pas en contact avec moi. A aucun moment, il me prévient de sa version. Je suis dans la jungle, on m'a dit démerde-toi. A partir de ce moment, je vais dire ok je vais parler. Je ne suis plus Mathias, je suis sous le choc émotionnel, la dernière façon de se faire entendre, ce sont les réseaux sociaux. Je regrette à 100%...", fait savoir Mathias Pogba à la barre. "Plusieurs personnes m'ont dit ne le fait pas", poursuit-il. Et d'ajouter: "A ce moment-là, je ne réfléchis plus correctement".
"Je me dis, on est les prochains", Mathias Pogba sur la vidéo où Roushdane K. apparaît blessé par balle
"Oui, c'est évoqué, on me le dit quand je me fais braquer", explique Mathias Pogba au sujet des modalités de paiement de la rançon. Le tribunal aborde ensuite la blessure par balle de Roushdane K., une vidéo a circulé auprès du petit groupe de prévenus. Mathias Pogba a vu cette vidéo. "Dans ma tête, je me dis on est les prochains", répète à la barre Mathias Pogba.
Le but de montrer cette vidéo à la maman Pogba? "De la tenir informée", explique Mathias Pogba qui affirme ne rien attendre de sa mère.
"Au tout début je n'y crois pas", mais au fil des incidents "je pense que ça peut devenir vrai et ça rentre dans ma tête", complète Mathias Pogba, qui apprendra l'histoire des 13 ans de protection le 13 juillet 2022 de la bouche de Roushdane K..
NP
"C'est mon rôle de grand frère d'aller voir mon petit frère", Mathias Pogba explique pourquoi il s'est rendu avec Turin avec d'autres prévenus
"Ce qui me fait bouger, c'est mon petit frère. C'est mon rôle de grand frère d'aller voir mon petit frère", explique Mathias Pogba. "Je ne comprenais rien du tout", complète le prévenu à la barre au sujet de sa visite, avec les autres prévenus, à Turin au milieu du mois de juillet. L'arrivée de ce petit groupe au centre d'entraînement de la Juve va déclencher le dépôt de plainte de Paul Pogba, le 16 juillet 2022.
Au retour en France, Mathias Pogba se fait braquer à proximité de Roissy-en-Brie. Cette agression tardive se produira devant le domicile de Roushdane K.. Mathias Pogba raconte son agression par deux individus dans une voiture grise.
On évoque ensuite la visite du petit groupe de prévenus chez la maman des frères Pogba. "La discussion ce n'était pas du tout ça", affirme Mathias Pogba au sujet de cette visite. La présidente du tribunal fait savoir que sa mère avait indiqué devant les enquêteurs que les discussions avaient tourné sur le paiement de la rançon. "Elle a les informations de son fils", admet Mathias lorsque la présidente lui demande les conclusions de cette visite.
Mathias Pogba ne remet pas en cause la version de Paul
"S’il le dit, c’est que ça c’est passé comme ça", explique Mathias Pogba devant le Tribunal. Il ne remet pas du tout en cause la version de son frère sur la soirée du 19 mars 2022. "Il a vraiment caché, je n’ai rien vu. Je pense que c’est dû à notre nature", poursuit-il. La présidente se questionne sur le changement d’attitude de Paul Pogba entre la nuit de la séquestration et cette soirée dans un hôtel parisien.
"De mars jusqu’à juillet, je lui parle normalement. A aucun moment il ne me répond pas", affirme Mathias. "Entre le 29 et le 30 juillet", informe Mathias Pogba au sujet de son agression. "Je vais croiser Roushdane et Machikour à la salle de sport". Ils seront les premiers à informer, lors d'une rencontre inopinée, Mathias de la nuit de la séquestration. Les différents prévenus vont expliquer à Mathias la nuit de la séquestration.
"Ils commencent par l'histoire du mois de mars", commente Mathias Pogba. "Il me dit qu'ils se sont fait braquer, qu'ils sont victimes, qu'il s'est porté garant (...) et que depuis ils n'ont plus de nouvelle", poursuit-il. "Je me pose toujours cette question aujourd'hui", admet Mathias Pogba sur l'idée de 'pourquoi il n'a pas été prévenu plus tôt'.
"J'avais écouté leur version, je voulais entendre la version de tout le monde en même temps", se justifie Mathias Pogba sur les raisons du voyage à Turin pour rencontrer Paul Pogba au centre d'entraînement. "Pour moi, c'est un cas d'urgence". A ce moment-là, "pour moi son état d'esprit est normal" évoque Mathias Pogba devant la présidente du tribunal.
NP
Il était "comme d'habitude", confie Mathias Pogba sur sa soirée avec Paul au lendemain de la séquestration
Mathias Pogba apparaît à plusieurs reprises dans la procédure. Le 20 mars, mais aussi lors des passages à Turin ou chez sa maman. Avant l'annonce sur les réseaux sociaux à la fin du mois d'août. La présidente du tribunal prend le soin de bien rappeler l'ensemble des "apparitions" de Mathias Pogba dans ce dossier.
"C'est un peu difficile de ne pas mêler la personnalité et les faits", explique la présidente. Avant d'ajouter: "C'est un peu compliqué de retirer de notre débat tous les éléments extérieurs à la procédure". Tout en rappelant un livre écrit par la maman des frères Pogba.
"On a des contacts hebdomadaires", confie le grand frère à la barre. "Je pense qu'il a pu changer" de numéro "un peu avant" le 20 mars mais "il me l'a envoyé directement". "Aucune demande" de sommes d'argent en 2022 auprès de Paul Pogba.
Il revient ensuite sur la fin de son contrat avec Belfort, juste avant une demande de visa pour rejoindre l'Australie. "Quand il est appelé en équipe nationale, je sais qu'il loge dans un hôtel à Paris et il va directement à Clairefontaine", admet Mathias Pogba. Et d'ajouter: "C'est ma mère qui va m'apprendre la présence de Paul Pogba à l'événement". "Il est venu joyeux, il m'a félicité pour l'événement", explique-t-il à la barre. Il était "comme d'habitude", confie Mathias Pogba.
NP
Mathias Pogba assure qu'il n'était pas au courant de la séquestration de son frère
La présidente interroge maintenant le grand frère de Paul Pogba depuis 14h31.
On arrive à la soirée du dimanche 20 mars, le lendemain de la séquestration de Paul Pogba. L'évènement Golden Score qui s'est déroulé dans un luxueux hôtel de Paris. "Ça m'a surpris" de voir Paul Pogba sur place. Mathias Pogba explique ses différentes associations, notamment celle de "48h pour la Guinée".
"Pas du tout", explique Mathias Pogba pour savoir s'il était au courant de la séquestration de son frère lors de l'organisation de sa soirée.
NP
Mathias Pogba est à la barre
Costume sombre, mocassins, Mathias Pogba est à la barre pour le début de l'audition de fond de Mathias Pogba.
NP
Boubacar C.: "J'étais comme un esclave"
L'audience se poursuit dans la petite salle 2.03 du tribunal de Paris. Boubacar C. est depuis un peu plus d'une demi-heure à la barre.
"J'étais comme un esclave", avait indiqué Boubacar C. devant l'enquêteur de personnalité, lors d'un passage réalisé il y a deux ans, au sujet de sa période de travail avec la famille de Paul Pogba. Ces propos sont rapportés par la juge lors de l'interrogatoire de personnalité réalisé devant le tribunal, ce mardi. Pour rappel, le prévenu a longtemps été chauffeur et homme "à tout faire" de la famille Pogba. A la barre, Boubacar C. explique cette déclaration. Il explique que cette expression avait un autre sens. En clair, il aurait pu "tout donner" pour la famille Pogba et pour l'international français.
On revient ensuite sur l'expertise psychiatrique réalisée en juillet 2023. La spécialiste décrit un homme "courtois" légèrement "obséquieux". "Je n'ai jamais voulu être dans la lumière", explique le prévenu. Il évoque ensuite sa détention provisoire. "Au début, c'était très difficile", admet-il devant le tribunal et signale qu'il n'a pas eu l'autorisation pendant un mois et demi d'appeler ses proches. Il raconte un suicide "à deux cellules" de son endroit de détention puis un autre suicide lors de son passage à l'infirmerie quelques jours plus tard.
On passe maintenant à l'audition sur le fond de Mathias Pogba.
NP
"J'ai trop de problèmes dans ma tête", Boubacar C. est à la barre
C'est un prévenu décrit comme "très proche de sa mère" qui est actuellement à la barre. Chemise noire, pantalon sombre et basket, Boubacar C. revient sur son arrivée en France à l'âge de 10 ans. On retrace l'ensemble de son aventure professionnelle, de sa carrière sportive et de sa vie familiale. La juge s'attarde sur plusieurs éléments notamment l'aspect financier.
Des questions comme "Quel modèle étiez-vous pour lui?", sont posées à Boubacar C. par la juge en charge de l'interrogatoire de personnalité. Le prévenu signale qu'il n'est pas particulièrement passionné par le football mais plus par les arts martiaux.
"J'ai trop de problèmes dans ma tête, ça m'occupe l'esprit", répond Boubacar C. à la juge, lorsque cette dernière pose la question sur les raisons de la distance entre le prévenu et son fils sur les deux dernières années.
L'audience reprend
On va terminer les interrogatoires des personnalités des différents prévenus. Boubacar C. est à la barre.
NP
La procès Pogba allongé de deux jours
L'audience va reprendre dans quelques minutes. Mathias Pogba est déjà présent dans la salle et échange notamment avec sa maman, Yeo Moriba.
Avec le retard de cette audience, le procès aura des journées supplémentaires, mercredi après-midi et jeudi après-midi.
NP
C'est la pause déjeuner
L'audience est suspendue pour quelques minutes le temps de se restaurer.
Le tribunal se penche sur la personnalité d'Adama C.
Comme les autres prévenus, Adama C. est interrogé sur son parcours scolaire, sa jeunesse ou encore son parcours professionnel. Le prévenu est décrit comme "travailleur" par son entourage. Il a connu plusieurs vies au niveau professionnel, pour celui qui estime qu'il "préfère" la pratique à la théorie. L'assesseure du tribunal essaye d'avoir des explications et d'entrer dans les détails, notamment financiers, sur la gestion du prévenu.
Le tribunal revient notamment sur l'installation de Adama C. aux Émirats. Il explique qu'il a souvent été sollicité pour "faire l'arbitre" que ce soit dans sa famille ou dans la vie amicale. "Je suis là pour apaiser les tensions, je ne suis pas là pour mettre de l'huile sur le feu", explique-t-il devant le tribunal. Le 19 juillet 2023, il rencontrera une experte psychologue. Adama C. concède qu'il a vécu "difficilement" sa détention provisoire, où il s'est notamment occupé avec des cours d'anglais et des cours de boxe. Le 4 décembre, lors de sa fouille de cellule, un téléphone portable sera retrouvé dans les mains du prévenu.
Son avocat, Me Karim Morand-Lahouazi prend maintenant la parole pour poser plusieurs questions à son client. "Le terrain de football est un peu le reflet de la vie", explique son avocat à la lecture des déclarations d'un ami de Adama C.. Ce dernier explique qu'il "n'aime pas la lumière" et qu'il "voulait prendre du recul par rapport" à cette mise en avant.
La salle d'audience est encore une fois pleine à craquer pour ce 5e jour d'audience à Paris. Comme expliqué un peu plus tôt, le procès a pris énormément de retard et devrait se poursuivre dans les prochains jours. Au calendrier, il reste encore plusieurs interrogatoires de personnalité, l'audition de Mathias Pogba, les réquisitions et les plaidoiries. La présidente a évoqué ce matin la possibilité de poursuivre le procès ces mercredi et jeudi.
NP
L'audition de Mathias Pogba retardée
L'extraction de Roushdane K., prévenu toujours en détention provisoire à Fresnes, n'a pas encore été effectuée. L'audition de Mathias Pogba devant le tribunal est retardée. Le tribunal poursuit avec les entretiens de personnalité des prévenus présents.
Adama C. passe maintenant son entretien de personnalité.
NP
Au tour de Machikour K. de se présenter à la barre
Machikour K. est à la barre. On aborde son enfance, l'ambiance avec ses parents. "Vous êtes décrit comme un enfant joyeux", explique le tribunal tout en évoquant un enfant "assez obéissant". Quand il était sanctionné par ses parents, l'entraînement de foot était supprimé. Ses parents sont décrits comme "assez strictes", lors de son adolescence il n'avait pas l'autorisation de sortir après l'école.
Sa famille vit de manière "très difficile" cette procédure. Le tribunal aborde ensuite sa carrière professionnelle et sa vie personnelle. L'enquête de personnalité apporte une conclusion de "stabilité" sur le plan personnel.
NP
Mamadou M. reconnaît être aidé par Mahrez, qui est son beau-frère
L'avocat du prévenu pose maintenant ses questions. Me Steeve Ruben est aux côtés de son client.
Avocat: "Le frère de votre épouse (Riyad Mahrez) jouait dans quel club à l'époque?"
Mamadou M.: "A Manchester City"
Avocat: "Vous bénéficiez de ses largesses?"
Mamadou M.: "Oui. Ça a toujours été comme ça. Mon beau-frère aide beaucoup sa famille. Nous sommes en construction d'une maison qu'il nous offre."
On va maintenant réaliser l'interrogatoire de personnalité de Machikour K. Mathias Pogba, présent dans la salle d'audience, doit encore patienter.
NP
Mathias Pogba vient d'arriver au tribunal
Le prévenu revient ensuite sur son caractère. Dans un document lu par le tribunal, une experte psychiatrique analyse: "Une tendance au mensonge pathologique n'étant pas à exclure" au sujet de Mamadou M.. Cet expert psychiatrique a rencontré le prévenu en 2023. "Je n'arrive pas à comprendre", explique le prévenu à la barre depuis plus de trente minutes.
"Avant les faits, ma vie allait super bien, je n'avais besoin de rien", explique le prévenu à la barre. "Mon environnement autour de moi allait super bien", poursuit-il. Le tribunal évoque ensuite le contrôle judiciaire du prévenu.
La procureure questionne ensuite le prévenu sur une pièce du dossier où un des protagonistes échange par téléphone avec un "Mam's placard". La procureure demande donc si Mamadou M. avait un téléphone en prison. Le prévenu nie.
Mathias Pogba et Machikour K. viennent d'arriver dans la salle d'audience. La maman de Paul Pogba, et de Mathias, est aussi présente.
NP
Le tribunal s'interroge sur les revenus de Mamadou M. en tant que conseiller sportif
Mamadou M. est ensuite questionné sur ses revenus actuels. L'explication de sa situation est assez floue et l'assesseur demande plusieurs précisions. Le prévenu essaye de donner des précisions sur l'ensemble de ses rémunérations. Le tribunal essaye aussi de comprendre comment fonctionne les paiements en tant que conseiller sportif.
On passe ensuite à sa période de détention provisoire. "Je l'ai très mal vécue. J'ai dû faire appel à des psychologues, ça m'a blessé et c'était vraiment compliqué juste après la naissance de mes enfants", explique-t-il.
"Il est quand même question d'amitié dans ce dossier", commente l'assesseure du tribunal. Au même moment, Boubacar C. vient d'arriver dans la salle d'audience.
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Mamadou M. revient sur ses investissements, Mathias Pogba n'est toujours pas arrivé
On passe à son mariage en 2020. "Il ne voulait pas", explique Mamadou M. au sujet de son mariage. "Je n'ai pas réellement compris", poursuit-il. Mamadou M. va créer une société de conseiller sportif à son retour en France.
"Comment fait-on des économies lorsqu'on a un salaire de 1.500 euros?", questionne le tribunal au sujet du lancement de son barber dans la région parisienne, où le prévenu a investi autour de 8.000 euros. Malgré les conseils de son avocat, Mamadou M. explique ensuite qu'il n'a pas souhaité monter un dossier devant les prud'hommes pour attaquer Paul Pogba.
Mathias Pogba, comme plusieurs autres prévenus, n'est toujours pas arrivé au tribunal.
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Mamadou M. considère Paul Pogba comme "son frère"
"Aujourd'hui, je n'ai pas de diplôme mais aujourd'hui je peux faire ce que j'ai toujours voulu faire", affirme Mamadou M. La fin de ses études est ensuite évoquée. Puis il s'exprime au sujet de "son frère" Paul Pogba. "J'aime parler du positif", dit l'homme qui est aujourd'hui conseiller sportif.
Mamadou M. aborde ensuite sa période de footballeur dans une équipe semi-pro en Italie où il touchait 2.000 euros de primes. "C'était un plaisir personnel", confie-t-il.
L'interrogatoire de personnalité est mené par l'assesseur. On revient ensuite sur les conditions de travail auprès de Paul Pogba.
NP
"Des petites bêtises de jeunesse", Mamadou M. évoque son parcours
Mamadou M., pull gris, pantalon noir et baskets, est à la barre pour la deuxième fois depuis le début de ce procès. Cet interrogatoire de personnalité passe en revue l'ensemble de sa vie, sa scolarité ou sa jeunesse. "Des petites bêtises de jeunesse", fait savoir Mamadou M. au moment d'évoquer son passé judiciaire.
NP
Le procès a repris, Mathias Pogba en retard
Après trois jours d’interruption, le procès Pogba a repris ce mardi matin, à 9h50. La journée débute par l’étude de la personnalité de Mamadou M.
Mathias Pogba n’est lui pas encore arrivé au tribunal correctionnel de Paris, il serait coincé dans les embouteillages. La présidente se laisse aussi la possibilité de poursuivre le procès mercredi et jeudi après-midi.
NP
Vers une prolongation du procès?
En principe, ce mardi 3 décembre doit marquer la fin de l'audience. Mais ce procès a pris énormément de retard. Les prévenus devaient, dans un premier temps, être interrogés lors des trois premiers jours, soit jusqu’à jeudi. Mais la présidente prend le temps de tout disséquer du dossier et l’audition d’un prévenu dure autour de quatre heures. Des avocats parlent d’un "sous-calibrage" de l’audience dans le planning du tribunal.
Avec le retard de l’audition de Mathias Pogba, les avocats sont unanimes pour dire qu’il est impossible de terminer ce procès avant mardi soir. Derrière le passage de Mathias Pogba, le tribunal devra encore analyser les éléments de personnalité des prévenus, avant les plaidoiries puis les réquisitions du parquet. La présidente avait prévenu qu’une demi-journée supplémentaire sera normalement nécessaire pour terminer ce procès. Sauf que le calendrier est chargé, et ce créneau supplémentaire pourrait tomber seulement la semaine d'après.
NP
Début de l'audience prévu à 9h30
Bienvenue dans ce live RMC Sport pour suivre ce nouveau jour d'audience au procès Pogba, qui se tient au tribunal correctionnel de Paris depuis le 26 novembre.
Au programme aujourd'hui: le témoignage de Mathias Pogba, jugé pour tentative d'extorsion et association de malfaiteurs délictuelle. Le frère aîné de Paul Pogba risque jusqu'à cinq ans de prison.