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"Blessé dans sa dignité", Deschamps a déposé plainte pour diffamation contre Cantona

Didier Deschamps

Didier Deschamps - AFP

A la suite de propos tenus par Eric Cantona en mai 2016, Didier Deschamps a déposé plainte pour diffamation. L'ancien attaquant de Manchester United est donc mis en examen.

Didier Deschamps contre Eric Cantona, l'affaire va se poursuivre devant la justice. Le sélectionneur des Bleus a porté plainte pour diffamation à l'encontre de l'ancien attaquant de Manchester United, qui est donc mis en examen, puisque c'est automatique dans les affaires de diffamation. Ce dernier avait déclaré en mai 2016, dans le quotidien anglais The Guardian: "Deschamps, il a un nom très français. Peut-être qu’il est le seul en France à avoir un nom vraiment français. Personne dans sa famille n’est mélangé avec quelqu’un, vous savez. Comme les Mormons en Amérique. Une chose est sûre, Benzema et Ben Arfa sont deux des meilleurs joueurs français et ne seront pas à l’Euro. Et pour sûr, Benzema et Ben Arfa ont des origines nord-africaines. Donc le débat est ouvert."

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Invité de Team Duga sur RMC, Deschamps avait jugé ces propos "inacceptables" et annoncé qu'il avait "pris des dispositions judiciaires" et qu'il irait "jusqu'au bout". "J'ai été chargé par M. Deschamps de mettre en œuvre une action de nature pénale pour sanctionner ce jugement, a confirmé à RMC Sport Maître Carlo Alberto Brusa, l'avocat de Didier Descamps. Nous avons déposé une plainte avec constitution de partie civile à l'encontre de M. Cantona, considérant qu'il avait tenu des propos diffamatoires, le traitant implicitement de raciste."

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"Quand on est traité de raciste et qu'on ne l'est pas, on veut justice"

"Quand on est traité de raciste et qu'on ne l'est pas, on veut justice, poursuit l'avocat. C’est-à-dire que certains propos tenus soient sanctionnés par la justice en matière pénale, c'est-à-dire que soit retenue la diffamation. Quand on est blessé dans sa dignité d'homme et d'entraîneur et qu'en plus les propos sont venus attiser une situation contextuelle qui était encore plus difficile, avec les propos de Benzema déjà assez lourds, ceux que certains comiques avaient tenus à l'époque et surtout le tag sur sa maison."

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"Le contexte était extrêmement lourd à gérer et un débat quasiment national et public existait à l'époque sur le fait de savoir si M. Deschamps était raciste ou pas. C'est quelque chose qui peut avoir des conséquences catastrophiques, encore que M. Deschamps est quelqu'un d'extrêmement fort et qu'il a su faire face à la situation. Il n'y a pas eu de règlement de comptes, M. Deschamps n'a pas polémiqué, il a fait ce que la loi et le droit lui donnent comme possibilité." L'affaire pourrait être renvoyée devant le tribunal correctionnel pour qu'elle soit jugée sur le fond.

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Alexandre Alain Journaliste RMC Sport