Crise à la FFF: Sandjak regrette d'avoir été le seul à démissionner du Comex en pleine affaire Le Graët

Elu au Comité exécutif de la Fédération française de football sur la liste de Noël Le Graët en 2021, Jamel Sandjak a démissionné de son poste le 23 février, en plein scandale concernant le désormais ex-président de l'instance. Face à la crise de gouvernance à la FFF, le président de la Ligue Paris-Ile de France souhaitait de nouvelles élections présidentielles et a été le seul membre du Comex à quitter ses fonctions. Invité exceptionel de l'émission "l'After Foot" ce lundi sur RMC, l'ancien dirigeant de la 3F a justifié son geste.
"A un moment donné j’ai estimé que le Comex se devait d’assumer la crise de gouvernance qui venait de le frapper, a expliqué Jamel Sandjak au micro de RMC. Il fallait être responsable, être respectueux de son engagement. A partir du moment où la tête de liste, qu’on aime ou que l’on n’aime pas, celui qui porte la liste et le résultat est démissionnaire ou démissionné, je pense que l’on avait une chance énorme de revenir devant les électeurs avec une espèce de respiration démocratique."
"On aurait relégitimé notre liste"
A l'inverse de Philippe Diallo, président par intérim de la FFF et qui se verrait bien rester jusqu'en 2024, Jamel Sandjak a appelé à de nouvelles élections au sein de l'instance. Celui qui avait envisagé de se présenter face à Noël Le Graët, avant de le rallier en février 2021, voulait donner une nouvelle légitimité aux membres du Comex en appelant aux urnes.
"On était en pleine crise, les gens doutaient. Les élus doutaient, les partenaires aussi… Relancer un débat avec tout le monde, sans Noël mais peut-être avec une tête de liste que l’on aurait choisie entre nous, a encore enchaîné le président de la Ligue de Paris Ile-de-France. Peut-être que l’on aurait gardé la même liste. Après, le choix… il y aurait eu onze personnes, on aurait choisi et c’est la démocratie. Je pense que ce n’est pas que de l’économie que de revenir devant les clubs, les présidents de Ligues et de districts."
Et Jamel Sandjak de conclure sur son regret d'avoir été le seul à démissionner: "En tout cas c’est ce que j’ai souhaité. Repartir comme cela, j’ai l’impression que l’on a profité des fruits qui ont été plantés par d’autres… même si on a participé aux résultats. On peut dire ce que l’on veut mais c’était la victoire de Le Graët. Si on était repartis, on aurait relégitimé notre liste. On serait repartis sur deux ans et on aurait pu s’appuyer sur deux ans en tenant compte du rapport du ministère qui faisait état d’un certain nombre de dysfonctionnements profonds en ce qui concerne la gouvernance. Et il y a aussi le rapport 'Plein Sens' de 2016. Ces deux rapports-là suffisaient déjà pour que l’on revoit notre projet politique."