Deschamps : "J'ai bien conscience qu'on doit être capable de mieux maîtriser"

Didier Deschamps, quel est votre sentiment après cette qualification pour la Coupe du monde ?
J'ai le sentiment du travail qui a été fait. Evidemment, je suis très content pour les joueurs. Ils le méritent, l'ensemble de mon staff aussi. On avait un objectif de se qualifier directement, ça n'a pas été simple, mais devoir accompli. On finit premier, on clôture par une victoire, et voir ce Stade de France bien plein, avec cette ambiance, pouvoir donner ce plaisir aux gens : c'est aussi ça, le foot.
A voir aussi >> Toutes les réactions après France-Biélorussie
Comment expliquez-vous les occasions concédées face à la Biélorussie ?
Il y a un peu de fatigue, de fébrilité, parce qu'il y a de l'enjeu. C'est une équipe jeune, avec beaucoup de qualités, mais jeune, et il y a un adversaire qui n'a pas lâché, qui a mis de l'intensité et de la vitesse. Ça ne porte pas à conséquence sur le résultat mais j'ai bien conscience qu'on doit être capable de mieux maîtriser certaines situations.
A voir aussi >> France-Biélorussie, les notes des Bleus: Griezmann et Giroud décisifs, Digne léger
Avez-vous l'objectif de remporter la Coupe du monde ?
Non, on va y aller pour faire de la balade, comme d'habitude (ironique). Quand on commence une compétition, on a l'ambition d'aller le plus loin possible. Aujourd'hui, il y a des nations qui ont de l'avance, au moins deux européennes et une sud-américaine. Elles ont enchaîné de grandes compétitions, ont plus d'expérience. Tout ce qu'on a vécu dans ces qualifications servira pour les jeunes et les moins jeunes, sur les plans individuel et collectif.
A voir aussi >> Riolo: "Les Bleus se trompent énormément…"
Retenez-vous la qualification ou le jeu proposé, peu fringant?
Les deux. L'objectif est atteint mais on n'a pas maîtrisé comme on aurait dû, à cause de l'adversaire et de notre fait, parce qu'on fait très bien certaines choses, et d'autres moins. On n'a pas maîtrisé au cours des matchs et dans l'enchaînement des matchs. Je ne suis pas borgne ou aveugle, je m'en rends compte.
Dans quel secteur faut-il s'améliorer ?
On peut progresser dans tous les domaines. Le plan offensif demande plus de temps. La solidité défensive ? On a encaissé six buts, en comptant celui de ce soir, sur dix matchs. On a concédé des occasions, on aurait pu en marquer plus aussi. Il y a du travail dans toutes les lignes, je ne focalise pas sur un secteur plus que l'autre. Le haut niveau, c'est l'efficacité dans les deux zones de vérité.
Qu'est-ce qui vous a plu et déplu dans votre équipe sur cette phase de qualifications ?
Ce qui m'a plu : ce qu'on est capable de faire par séquence est de très bonne qualité. L'état d'esprit du groupe, même s'il évolue. Il y en a qui entrent et sortent. Il y a un fil conducteur dans un groupe intéressant, un groupe de qualité et à l'écoute. Ce qui m'a moins plu : dans nombre de matchs, on a eu des occasions et on n'a pas fait mal à l'adversaire. On a laissé des points, avec le nul en Biélorussie, pas idéal pour commencer, la défaite en Suède, qui l'a relancée dans la lutte pour la première place, et la contre-performance du 0-0 face au Luxembourg.
Quel regard portez-vous sur les deux matches de Corentin Tolisso ?
Il a répondu, même si aujourd'hui, il a eu un peu plus de déchet sur quelques transmissions. Il a beaucoup de personnalité. Il prend le ballon, oriente. Il a de l'aisance. En termes athlétiques, il est là aussi. Je suis très satisfait de ce qu'il a fait. Je ne peux pas le dissocier de Blaise Matuidi, qui est toujours à son meilleur niveau.
Les matchs amicaux seront-ils l'occasion de faire des tests ?
On aura deux gros matchs amicaux en novembre, en principe, et on ne sait jamais ce qui va se passer. Là, par exemple, il me manque quatre joueurs très importants. Je vais concerner les joueurs que je prendrai, pas forcément dans le même système. Novembre doit servir à ça, peut-être aussi en mars. Quand on basculera dans la préparation à la Coupe du monde, avec peut-être trois matchs, on sera plus dans la préparation du premier match de Coupe du monde.