Euro 2016 - Griezmann : "Offensivement, on a un potentiel très rare"

A la veille de l’entrée en lice des Bleus à l’Euro contre la Roumanie, Antoine Griezmann livre un entretien exclusif pour RMC Sport. Clairefontaine, pression et statut à assumer : le joueur de l’Atlético fait le point.

Etes-vous prêt à la veille de débuter l’Euro ?

On est prêt. On a encore quelques séances pour bien se préparer et bien analyser l’adversaire, pour se préparer tactiquement. Après c’est vrai qu’on ne s’en rend pas trop compte ici à Clairefontaine comme on est dans un « bunker ». C’est bien parce qu’on ne se met pas trop de pression. On s’entraîne et ensuite on essaye de passer du bon temps. On sait que les gens en demandent beaucoup. Ceux qui sifflaient Olivier Giroud ne faisaient pas mal qu’à lui, mais à nous aussi. On a tout fait pour qu’il marque, qu’il se sente en confiance avec nous et il a répondu sur le terrain. On a envie d’y être, de courir sur la pelouse du Stade de France, de jouer, de faire notre jeu et d’essayer de gagner.

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Les sondages indiquent que vous êtes le joueur préféré des Français…

Ça fait plaisir, ça donne envie de rester comme je suis. J’essaie d’avoir le sourire dans la rue pour une photo ou un autographe, être cool et ne pas se prendre la tête. Quand les gamins portent mon maillot avec mon numéro, c’est toujours une fierté. J’essaie de rendre leur achat en faisant des gros matches, en faisant du spectacle.

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Est-ce que vous vous sentez dans la peau d’un leader des Bleus ?

Non car les leaders, c’est un peu tout le monde. Il y en a qui ont cette facilité de parler dans le vestiaire. Ce sont plus des leaders de vestiaire, d’autres parlent plus sur le terrain, d’autres ne parlent pas du tout mais donnent tout pour le maillot, les coéquipiers. J’essaie d’être le meilleur dans cela, de ne pas me prendre la tête et de tout donner. 

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Quelles sont les forces de cette équipe de France ?

On ne se prend pas la tête. Après offensivement on a un potentiel très, très rare. C’est rare d’avoir autant de joueurs de qualité et qui peuvent faire la différence. L’Euro arrive au bon moment. Il y a des joueurs d’expérience comme Hugo (Lloris), Patrice (Evra), Bacary (Sagna) ou Laurent (Koscielny). Ils ont vécu beaucoup de choses et ils nous apprennent. Donc nous les jeunes on a cette insouciance de prendre du plaisir, de jouer sans pression et j’espère que ce sera le cas.

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Quel est le favori de l’Euro ?

Je pense un peu toutes les grosses nations. Mais les gens vont dire la France car on joue à la maison et parce qu’on a l’équipe pour gagner. Donc tant mieux si on nous voit comme favoris. Je n’ai pas de finale idéale, tant qu’il y a la France après on s’en fout (rires) ! Ce serait un échec de ne pas gagner l’Euro et ce serait désagréable après avoir perdu la Ligue des champions.

Mohamed Bouhafsi