FFF: Eric Borghini, membre du Comex, prêt à démissionner pour mettre la pression sur Le Graët

Des "prises de position publiques déplacées", un "comportement inapproprié (...) vis-à-vis des femmes" notamment à travers des "SMS ambigus pour certains et à caractère clairement sexuel pour d'autres", une "consommation excessive d'alcool"…
>> EN DIRECT - Scandale à la FFF : toutes les infos
Les conclusions du rapport d'audit mandaté par le ministère des Sports sur les dysfonctionnements au sein de la Fédération française de football sont accablantes pour Noël Le Graët. Les enquêteurs de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR) sont catégoriques : "M. Le Graët ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français".
En réaction, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, n'a pas directement appelé à la démission du dirigeant de 81 ans, au nom de "l'autonomie des fédérations", mais elle a remis un coup de pression : "Le constat est clair et chacun sait ce que j'en pense. Le statu quo est impossible." Par conséquent, la prochaine réunion du comité exécutif de la FFF pourrait être décisive pour l’avenir de Le Graët.
"Le statu quo est impossible"
Elle n’aura lieu qu’en début de semaine prochaine. Le Breton décidera-t-il de rendre son tablier ou de s'accrocher à son poste ? Pour le faire partir, les membres du Comex n'auraient pas d'autre choix que de démissionner eux-mêmes pour provoquer des élections. Une hypothèse radicale que certains n'excluent plus, à commencer par Eric Borghini, président de la Ligue de Méditerranée et membre depuis 2011 du Comex.
"La situation s’est plus aggravée qu’elle ne s’est améliorée depuis le 11 janvier (date de la mise en retrait de Le Graët, ndlr). La balle est toujours dans son camp. Comme l’a dit la ministre, je pense que Noël Le Graët prendra ses responsabilités comme il l’a toujours fait dans sa vie. Moi j’ai évolué par rapport à ma position initiale", a-t-il expliqué au micro d'Europe 1.
"J’avais la position de ne pas démissionner. Je craignais qu’en démissionnant on puisse considérer, d’une manière ou d’une autre, que je pouvais être complice des griefs faits au président. Mais aujourd’hui, vu la situation, si le président devait décider de se maintenir, personnellement je démissionnerais. Je pense que je ne serais pas le seul dans cette situation. Comme l’a dit la ministre, le statu quo est impossible. Le président doit prendre ses responsabilités", a ajouté Eric Borghini.