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FFF: Florence Hardouin conteste son licenciement devant les prud’hommes

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Selon Le Monde, Florence Hardouin, ancienne directrice générale de la Fédération française de football (FFF), a saisi les prud’hommes pour obtenir la nullité de son licenciement.

Les affaires ne sont pas encore finies à la FFF. Selon Le Monde, Florence Hardouin (56 ans), ancienne directrice générale de l’instance, a saisi la section encadrement du Conseil des prud’hommes de Paris, mardi afin d’obtenir la nullité de son licenciement. L’ancienne dirigeante réclame également des dommages et intérêts pour réparer "le préjudice qu’elle estime avoir subi dans le cadre de l’exécution et de la rupture de son contrat de travail et la possible violation de l’obligation de sécurité de l’employeur à son égard ", précise le journal.

Bientôt entendue dans l'enquête contre Le Graët pour "harcèlement sexuel et moral"

Le comex de la FFF serait réticent à l’idée d’entamer des négociations avec son ancienne DG, qui était en poste depuis 2013 au sein de l’instance. Elle avait été mise à pied à titre conservatoire par le comité exécutif de la Fédération le 11 janvier dernier au lendemain de son audition par les Inspecteurs de de l’IGESR (l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche), chargée par la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, d’un audit sur la gouvernance de la Fédération française de football.

La FFF avait d’abord licencié Hardouin pour faute grave avant de se raviser sur cette qualification. Elle justifie ce départ par le contenu du rapport d’audit qui soulignait une relation dégradée et source de dysfonctionnements avec le président Noël Le Graët, qui a démissionné de ses fonctions le 28 février dernier.

Selon Le Monde, Mme Hardouin va être prochainement entendue par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne, dans un autre pan des accusations contre Le Graët. Ce dernier est visé par une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris, le 16 janvier, pour "harcèlement sexuel et moral", après un signalement émis par l’IGESR en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale. Dans son audition du 10 janvier par l’IGESR, Mme Hardouin aurait dénoncé des faits présumés de "harcèlement moral et sexuel" qu’elle dit avoir subis de M. Le Graët durant plusieurs années. Elle estime que son licenciement est la conséquence de ses propos.

Son avocate avait, par ailleurs, indiqué à RMC Sport le 21 février dernier, avoir saisi le Défenseur des droits dans le cadre de la procédure de licenciement lancée à son encontre. Elle devrait aussi être bientôt entendue dans ce cadre.

NC