FFF: Oudéa-Castéra en remet une couche sur la "faillite" de Le Graët

Une nouvelle charge de la ministre des Sports contre Noël Le Graët. Dans une interview accordée à La Dépêche du Midi parue ce vendredi, Amélie Oudéa-Castéra maintient la pression sur le président de la Fédération française de football (FFF) mis en retrait de ses fonctions depuis la semaine dernière après ses propos déplacés sur Zinedine Zidane. Un écart supplémentaire après de nombreux autres qui font dire à la ministre que le temps de Le Graët à la tête de la FFF est révolu.
AOC invite le comex à prendre ses responsabilités "jusqu'au bout" après la remise des conclusions de l'audit
"Le Comité exécutif a pris la décision de le mettre en retrait, a-t-elle rappelé. C'est une volonté de réaction que j'ai saluée. Ses membres ont fait le choix d'attendre les conclusions de l'audit de l'Inspection générale de l'Éducation, du Sport et de la Recherche pour prendre une décision plus définitive sur sa gouvernance. Les conclusions leur seront communiquées le 30 janvier prochain. Ils auront ainsi la capacité, sur pièces, de prendre leur décision et leurs responsabilités jusqu'au bout. Dans les fonctions d'un président, il y a notamment une dimension de représentation. Et sur ce plan, la faillite de Noël Le Graët est consommée."
Jeudi, le comex s’est de nouveau réuni mais a choisi le statu quo sur la situation de Le Graët dans l’attente de la remise des conclusions de l’audit. Le Graët, également ciblé par une enquête judiciaire pour harcèlement moral et sexuel, aurait assuré qu’il quitterait ses fonctions si les conclusions de l’audit étaient trop négatives pour lui.
Oudéa-Castéra refuse en revanche de faire des "généralités" sur la mauvaise gestion des Fédérations sportives en France alors que les présidents des deux principales viennent d’être mis en retrait (Le Graët au foot, et Bernard Laporte en rugby).
"De très nombreuses fédérations, y compris parmi les plus grosses, sont gérées par des équipes compétentes, qui travaillent dans le respect de l’éthique, souligne-t-elle. Mais il est légitime de tirer certaines conclusions des crises que nous connaissons en se posant à nouveau un certain nombre de questions sur la gouvernance. Un premier lot d’améliorations a déjà été apporté, en faveur de la parité, du non-renouvellement des mandats au-delà de trois des dirigeants nationaux… Ce sont des premières améliorations qui auront le moment venu besoin d’être complétées par d’autres dispositions."