FFF: Riolo plaide pour "que le duo Platini-Zidane sauve le football français"

Avec la démission de Noël Le Graët de la présidence de la Fédération française de football s’ouvre une période de flottement pour le football français. La crise qu’il traverse pourrait favoriser l’émergence de nouveaux visages à la tête de la Fédération française de football, mais il en est un qui attend peut-être son heure, tapi dans l’ombre. L’ancien président de l'UEFA Michel Platini, acquitté en première instance par la justice suisse, avait rencontré la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra le mois dernier, alors que Noël Le Graët s’était mis en retrait de ses fonctions à la 3F, jusqu’à la publication du rapport d’audit qui a finalement eu raison de lui, l’obligeant à partir.
La voie est dégagée désormais, même si le président par intérim Philippe Diallo, qui occupera ses fonctions jusqu’à la prochaine Assemblée fédérale, prévue le 10 juin prochain, nourrit quelques ambitions. Et que d’autres candidats potentiels à la succession du dirigeant breton fourbissent leurs armes en secret, en attendant de pouvoir sortir du bois.
"Il va falloir que des anciens joueurs qui tiennent à cette équipe de France, qui tiennent à l’image du football français, se réveillent, exhorte Daniel Riolo dans l’After Foot, sur RMC. J’ai vu Luis (ndlr, Luis Fernandez) pas mal bouger sur les réseaux mais il ne va pas falloir qu’il soit seul. Parce qu’on sait qui va y aller. Frédéric Thiriez va se lancer, Michel Moulin va se lancer, Jamel Sandjak va se lancer, et Philippe Diallo va tout faire pour s’accrocher. Je suis désolé mais je ne suis pas pleinement convaincu par toutes ces listes-là."
Riolo: "Je souhaite que le pouvoir politique mette son nez là-dedans"
Daniel Riolo aimerait que la succession soit assurée par Michel Platini, lequel entamerait un nouveau cycle vertueux pour la "Fédé" aux côtés de Zinedine Zidane, qui occuperait le poste de sélectionneur à la place de Didier Deschamps.
"Je sais que le pouvoir politique le veut (ndlr, Michel Platini), et après, ça va dépendre de lui et de sa décision, mais il faut que Michel Platini vienne sauver le football français. C’est une certitude, affirme-t-ilt. Je veux que ce duo Platini-Zidane sauve le football français, je suis sûr que c’est possible. Si des élections sont provoquées, et qu’il s’empare du projet, Platini sera élu. Je pense qu’il sera suivi, pas que par le monde politique, mais par le monde de football en général. Je veux qu’on passe à autre chose et je souhaite que le pouvoir politique mette son nez là-dedans."
Pour l’instant, le ministère des Sports fait mine de ne pas s’y intéresser. Concernant cette rencontre dont le timing avait forcément interpellé, alors que la fédération traversait une crise de gouvernance sans précédent, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra avait évoqué pour le Figaro un hasard de calendrier. “Je ne le rencontre absolument pas parce que j'aurais la volonté ou les velléités de choisir le futur président. Je voudrais faire cela, ce serait la pire des méthodes pour s'y prendre. Michel Platini est une légende du foot, cela fait partie aussi des plaisirs de ma fonction de pouvoir rencontrer des légendes du sport français. (…) Si Platini dit qu'il se sent prêt (à se déclarer candidat à la présidence de la FFF), cela lui appartiendra de me le dire et cela m'appartiendra de ne pas y donner plus d'importance."