"Je ne sais pas trop si ça l’intéresse vraiment", Le Graët dubitatif sur l’arrivée de Zidane à la tête de l'équipe de France

Joint par RMC Sport, Noël Le Graët, ancien président de la Fédération française de football (FFF), se montre plutôt dubitatif sur la perspective de voir Zinédine Zidane prendre la succession de Didier Deschamps sur le banc de l’équipe de France en 2026.

Noël Le Graët n’est plus président de la Fédération française de football (FFF) depuis sa démission forcée en février 2023. Mais l’ancien patron du football français a accueilli avec une pointe de nostalgie l’annonce du départ de Didier Deschamps de son poste de sélectionneur de l’équipe de France en 2026 dans une interview accordée à RMC Sport, ce mercredi. C’est lui qui avait nommé l’ancien entraîneur de Marseille sur le banc des Bleus en 2012, puis qui l’avait plusieurs fois prolongé, dont la dernière pour quatre ans en janvier 2023, quelques jours après la défaite en finale du Mondial 2022 contre l’Argentine (3-3, 4 t.a.b. 2).

"Je n'ai pas eu de contact avec lui"

Le Graët refuse en revanche de se prononcer sur l’identité du successeur de "DD". "Je ne sais pas, franchement, ça regarde le comité exécutif (de la FFF)", botte-t-il en touche. "Il se passe tellement de choses en deux ans. Quels seront les joueurs titulaires? Quelle sera la forme des joueurs? Quel sera le schéma de jeu possible en fonction de la qualité des joueurs qui sont maintenant au-dessus du lot? Donc c’est trop tôt pour en parler, c'est le Comex qui décidera."

Un nom revient pourtant en boucle depuis mardi soir, celui de Zinédine Zidane, plébiscité par les Français pour enfin devenir sélectionneur des Bleus. "Ce n'est pas nouveau, ce n'est pas un scoop", répond Le Graët, de marbre. Relancé pour donner son avis sur ce possible choix, l’ancien dirigeant n’a pas étalé davantage d’enthousiasme. "Je ne sais pas trop si ça l'intéresse vraiment, je n'ai pas eu de contact avec lui", explique-t-il. "Mais c'est le métier de ceux qui sont en place."

Le dérapage de Le Graët sur Zidane en 2023 avait accéléré sa démission

L’ancien président de la FFF (2011-2023) se montre peu loquace sur la possible candidature du Ballon d’or 1998, qui n’a jamais caché son envie de prendre un jour les rênes des Bleus. Son nom était revenu avec insistance pour remplacer Deschamps après le Mondial 2022, avant que ce dernier ne prolonge. Cet engouement pour Zizou avait d’ailleurs provoqué un dérapage de Noël Le Graët dans l’émission Bartoli Time sur RMC, le 8 janvier 2023. Alors que le nom de Zidane était cité au Brésil après avoir vu la porte de l’équipe de France se fermer à cette période, le président de la FFF à l’époque avait fulminé. "Je n'en ai rien à secouer, il peut aller où il veut! Il peut aller où il veut, dans un club... sélection, j'y crois à peine en ce qui le concerne."

"Si Zidane a tenté de me joindre? Certainement pas, je ne l'aurais même pas pris au téléphone. Pour lui dire de chercher un autre club? Faites-lui une émission spéciale pour qu'il trouve un club ou une sélection", avait-il ajouté, excédé par l’envie populaire de voir l’ancien meneur des Bleus nommé sélectionneur.

Ces propos avaient provoqué une gigantesque polémique en France et accéléré sa démission forcée quelques semaines plus tard, accablé aussi par des accusations de harcèlement et un audit du ministère des Sports sur la gouvernance de l’instance. Quelques jours après son départ, Le Graët avait fait son mea culpa pour ses propos sur Zidane. "C'est malin, je me mettrais des claques", avait-il déclaré à L’Equipe. "Je n'aurais jamais dû dire cela. Mais je me suis tout de suite excusé."

Nicolas Couet avec Nicolas Pelletier