Ligue des champions féminine: la Lyonnaise Ada Hegerberg propose une fausse attestation pour remplir les tribunes

Ada Hegerberg donne tout. Que ce soit sur le terrain ou en dehors, l'internationale norvégienne s'implique à fond dans tout ce qui lui tient à coeur. Quelques jours après son coup de gueule contre la Fédération Française de Football, la Ballon d'or 2018 a cette fois-ci lancé un appel du pied aux supporters de l'OL, afin de remplir le Groupama Stadium pour le quart de finale de la Ligue des champions féminine, où les Fenottes affronteront la Juventus, le 31 mars prochain.
Sur les réseaux sociaux, Ada Hegerberg a diffusé un mot d'absence à compléter. "Je vous prie de bien vouloir excuser l'absence de X pour la date du 1er avril 2022. En effet, X ne pourra être présent(e) du fait de notre match de quart de finale de Champions League entre l'Olympique lyonnais et la Juventus ayant lieu le 31 mars 2022 à 21h. Son soutien nous étant indispensable pour atteindre nos objectifs élevés, et comptant sur sa présence, je m'en remets à votre compréhension concernant cette absence", écrit la joueuse de 26 ans.
Des affluences à la peine depuis le début de saison
Un appel du pied bienvenu pour les équipes féminines, puisque les tribunes sonnent creux depuis le début de saison. Et ce, pas uniquement à cause des jauges instaurées pendant un certain temps en France. Alors que le PSG et l'OL jouent rarement au Parc des Princes et au Groupama Stadium (exception faite pour la Ligue des champions et le choc entre les deux équipes), les stades ont du mal à se garnir.
A titre d'exemple, l'affiche entre Lyon et Paris (6-1), disputée le 14 novembre dernier, n'a attiré que 13.497 personnes dans l'enceinte lyonnaise. On est loin, très loin, du record établi en novembre 2019, avec 30.661 spectateurs, toujours à Lyon. Lors de la saison 2018-2019, 25.907 personnes avait assisté à OL-PSG à Décines. Cette saison, le record est détenu par Paris, qui avait attiré 18.344 supporters au Parc des Princes pour le match de Ligue des champions face au Real Madrid.
Où est l'effet Coupe du monde?
A l'issue de la saison 2019-2020, l'affluence moyenne en D1 Arkéma tournait autour de 1.094 spectateurs par match. Bien en-dessous des objectifs des clubs et de la FFF, qui comptaient surfer sur la vague de la Coupe du monde 2019, organisée en France, pour attirer plus de monde sur sur le terrain et en tribunes. Des chiffres qui se confirment également avec l'équipe de France, qui a joué son premier match du Tournoi de France face à la Finlande devant 3.631 spectateurs au stade Océane. Le jour (mercredi, soirée de Ligue des champions masculine) et l'horaire (21h10, hors vacances scolaires) n'a pas forcément aidé non plus.
Pourtant, les prix sont loin d'être exorbitants, contrairement à certains matchs de Ligue 1 chez les hommes. Pour son quart de finale face à la Juventus Turin, l'OL a mis en place trois catégories de prix, allant de 5 à 20 euros. Pour les abonnés, un "pack Europe" (entr 15 et 50 euros) est mis en place pour permettre aux plus fidèles supporters de se rendre au Groupama Stadium voir les filles... et les garçons, qui disputent leur 8e de finale de Ligue Europa le 17 mars.
Effet inverse chez les voisins
A quelques mois de l'Euro en Angleterre (6-31 juillet), nos voisins ont trouvé la recette pour remplir les tribunes, avec près de 3.000 personnes en moyenne en tribune pour la Womens Super League, le championnat anglais, avant la période Covid. Aux Etats-Unis, temple du football féminin, les affluences tournaient autour de 7.000 personnes. Des chiffres bien supérieurs aux données françaises.
D'ailleurs, un nouveau record devrait être battu à l'occasion des quarts de finale de la C1, avec le Clasico Barça-Real. Joué au Camp Nou, ce choc devrait attirer plus de 70.000 personnes, soit 10.000 spectateurs de plus que le précédent record pour un match de clubs. 60.739 personnes avaient assisté à la victoire du Barça sur l'Atlético de Madrid au stade Metropolitano en mars 2019.