
Finalement Noël Le Graët fan du brassard "One love"... mais pour le foot amateur

Noël Le Graët pendant un match des Bleus - Icon Sport
C’est une lettre datée du 15 novembre signée de Noël Le Graët à destination des présidents de Ligues et de Districts. Quelques jours avant le début de la Coupe du monde au Qatar et alors que la polémique sur le brassard, finalement interdit par la FIFA, montait en puissance.
Ce même jour, en conférence de presse, Hugo Lloris, le capitaine des Bleus faisait preuve de beaucoup de réserve sur le sujet: "Lorsqu'on accueille des étrangers en France, on a souvent l'envie qu'ils se prêtent à nos règles et respectent notre culture. J'en ferai de même lorsque j'irai au Qatar. Je peux être d'accord ou pas d'accord avec leurs idées mais je dois montrer du respect par rapport à cela." Une sortie dans la droite ligne de ce que Le Graët avait expliqué quelques jours auparavant: "On va en discuter. Mais j'aime autant qu'il ne le fasse pas (porter le brassard). On va jouer dans un pays que l'on doit respecter. Mais s'il faut le porter, on le portera."
"On ne veut pas faire de peine à nos amis Qataris qui organisent ce beau mondial…"
Tonalité extrêmement différente dans le courrier envoyé aux présidents de Ligues et de districts. Le président de la FFF expose la volonté du foot français d’être à la pointe de la lutte contre le racisme et l’homophobie, "un axe majeur de l’engagement de responsabilité sociétale de la FFF" écrit-il. Dans sa lettre il demande au monde d’amateur de s’associer à cette opération One Love en faisant porter aux capitaines d’équipes le fameux brassard arc-en-ciel "à l’occasion d’un maximum de rencontres officielles de foot amateur jusqu’à la fin de saison".

Des brassards ont été joints à ce courrier pour être distribués aux clubs. Une démarche évidemment soutenue et saluée par l’ensemble du foot amateur mais plusieurs présidents de club, contactés par RMC Sport, s’étonnent que les stars des Bleus ne suivent pas cette démarche lors du Mondial au Qatar. "Je suis très partagé, confie l’un d’eux. A ce moment-là, tout le monde porte ce brassard. Le capitaine des Bleus aussi. L’histoire dépasse tout le monde. C’est très politique. On ne veut pas faire de peine à nos amis Qataris qui organisent ce beau mondial…"